Choix d’une
table étoilée dans ce quartier de Williamsburg à Brooklyn où tout le monde se
rend depuis un certain nombre d’années car c’est ici que se trouvent de plus en
plus de lieux à la mode, de tables innovantes et rendez-vous d’une clientèle
aisée ou branchée. « Meadowsweet » est une table un peu pour hipsters
au vu de la clientèle et du style de l’établissement assez sophistiqué. Un
extérieur assez joli avec un
parasol noir qui couvre une terrasse avec pignon sur rue. Malgré que celle-ci
semble ouverte, peu de chance que quelqu’un y dine un soir d’halloween et une
soirée de saison vraiment clémente.
Un intérieur
élégant, moderne, avec une décoration typique de ces endroits à la mode à
New-York. Bois récupéré, sol de mosaïque, lampes individuelles qui pendent du
plafond, bar illuminé avec goûts, tables de bois le long d’une banquette, l’endroit
est très plaisant. Une ambiance en même temps chic mais décontractée.
La cuisine
de « Meadowsweet » se veut « Américaine nouvelle » avec des
influences méditerranées, donc des produits bio, des ingrédients de saison et
souvent quelques pointes de créativité bienvenue. Un menu qui change souvent
avec un nombre plutôt réduit d’assiettes mais le choix est pertinent et couvre
tous les goûts. Les légumes de saison proposés sont indéniablement de saison et
les variétés avec des noms des plus intéressants.
Une première
entrée très bien présentée avec des Saint Jacques de la pêche du jour, pommes,
salsifis, topinambours et bacon. Cuisson impeccable avec un milieu encore
moelleux et l’extérieur bien doré. Les légumes sont découpés en cubes de tables
adaptée, tout est judicieusement poêlé, un jus et une goutte d’huile. C’est
gourmand, très bistronomique.
Autre
entrée avec une Burrata et courges d’automne, courge honeynut de la ferme « Meadowsweet »,
courge acorn ebony, courge delicata, chou de Bruxelles, pesto de sauge à la
noix. On sera admiratif sur le nombre de diverses courges pour cette recette.
La burrata est excellente et de production locale, les légumes sont aussi
sautés dans une poêle et probablement mélangés avec le pesto. S’il y a un
premier reproche à faire un peu comme pour la première entrée, c’est le côté un
peu gras, riche des assiettes.
Des mets
principaux plus conventionnels comme le Steak grillé, purée de pommes de terre,
feuilles de chou de Bruxelles rôties, échalotes confites, chapelure de levain
et bacon. A nouveau un plat bistronomique qui est bon sans être non plus très
imaginatif, finalement assez français dans sa réalisation.
Pour moi le
Magret de canard, poire seckel, panais, scarole, mélange de graines locales,
fond à la camomille. Le magret est vraiment excellent, déposé sur un risotto d’épeautre,
les poires soties sur le côté avec les légumes toujours poêlés. Une assiette
gourmande mais un reproche un peu semblable aux assiettes précédentes, un peu
trop de gras.
Une jolie
bouteille de la vallée du Rhône avec le Domaine de Fondrèche en 2015.
C’est bien
cuisiné, agréablement présenté, bistronomique, assez français mais manque un
peu de folie et souvent le côté trop gras gène à la longue. L’endroit est très
plaisant, parfais pour une soirée entre amis avec des tables suffisamment
espacées pour un peu d’intimité.
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