Aux heures
de midi, il me plait de découvrir de nouvelles tables asiatiques et plus
particulièrement celles qui servent du ramen. La mode des ramen commence à
prendre sérieusement un peu partout dans le monde, et plus timidement en France
où la « Ramen Week » a eu son petit effet. Les nouilles au bouillon
venues du Japon plaisent autant aux Américains qu’aux Européens et aux
Asiatiques. Depuis quelque temps, la folie de ces
soupes ramen a envahi l’Amérique du Nord. Les restaurants spécialisés se
multiplient comme des shiitakes. Contrairement à la croyance
populaire, l’origine ne serait pas du Japon, mais bien de la Chine, rapporte un
article du New Yorker.
Ces soupes ramen auraient été introduites au pays du Soleil-Levant par des
vendeurs ambulants établis dans la ville portuaire de Yokohama, en 1872. Le
terme ramen
lui-même serait une adaptation japonaise du mot chinois « la mian », qui signifie « nouilles
tirées ».
En parcourant la toile, vous trouverez surement des articles tels que le « 10 meilleurs ramen de New-York » et aujourd’hui c’est « Jun-Men ramen » que je découvre. Situé dans la 9ème et dont l’extérieur est des plus discret si l’on ne connait pas l’adresse.
Avec sa longue table communautaire, sa cuisine ouverte et le côté minimaliste, les 25 places de cet établissement donnent l’impression d’être n’importe quel restaurant japonais, avec néanmoins un côté « urbain élégant ».
Cependant le menu qui propose des plats classiques comme le ramen au miso épicé, le ramen au porc avec os ou encore un « bun » au porc, propose également des mets qui sont des croisements entre l’est et l’ouest car le chef a aussi eu une formation de cuisine traditionnelle française puis travailla dans un pub américano-japonais. C’est une partie de la raison pourquoi l’établissement est souvent plein et que l’on y trouve quelques créations.
Par exemple en entrée un bun au shiitake, kale frit et mayonnaise. Le bun est donc un petit pain cuit à la vapeur, ici farci avec ce champignon frit, ensuite le chou frisé Kale frit également et cette touche probablement américaine avec la mayonnaise. Une sympathique entrée que l’on peut se partager puisque deux pains sont proposés.
Autre entrée avec les ailes de poulet frites deux fois enrobées de sauce jun-men. Probablement encore de l’influence américaine pour ce poulet à la sauce un peu sucrée mais très tendre.
Un premier ramen au kimchi, épaule de porc rôtie, kimchi, menma, kikurage, œuf, oignons. Il semblerait que le chef Jun Pak ait quelques origines coréennes, ce qui expliquerait l’ajout du kimchi dans le bouillon. Le menma est un condiment de la cuisine japonaise réalisé avec des pousses de bambou, les kikurage sont des champignons en français appelés « oreilles du diable », des oignons verts et un demi-œuf encore moelleux au centre.
Autre ramen, celui au miso
épicé, chashu, kikurage, menma, chou, œuf, oignon, pate miso spéciale. Mêmes
ingrédients mais ici également du porc braisé en tranche ainsi que la pâte
fermentée au goût très prononcé et salé, à base de soja fermenté.
Mon verdict
est que le bouillon est plutôt assez commun et manque un peu de saveur, réalisé
à base de porc. Les pâtes viennent en deux tailles et sont cuites de manières à
ce qu’elles restent encore un peu fermes. Il m’a semblé que la version au miso
était légèrement plus fade que celle au kimchi. Maintenant la critique
principale de ces ramen c’est le fait que nous avons bu toute l’après-midi de l’eau…
La raison est simple, l’utilisation d’exhausteur de saveurs ou glutamate
monosodique. J’ai cru comprendre que les japonais le considèrent même comme la 7ème
saveur appelée « umami ». Question probablement de goût mais en ce
qui me concerne, une soif intense n’est pas des plus agréable et il y a
surement d’autres manières que de rendre savoureux un plat.
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