N’étant pas
un grand amateur de cuisine cantonaise ou de Hong Kong pour leur côté un peu
fade, c’est souvent du côté de l’ouest que je lorgne en cherchant des cuisines
plus épicées comme évidemment celle du Sichuan. Première table de mon périple
ici à Hong Kong chez « Chili Fagara » situé à Central non loin de
Soho. Une petite ruelle en pente et me voici face à une façade recouverte de
catelles vertes, un sigle illuminé qui pourrait représenter des piments et leur
chaleur, quelques panneaux du guide Michelin qui sont des récompenses des
dernières années.
Un charmant
intérieur plutôt petit avec un éclairage assez doux, des couleurs lorgnant sur
le rouge avec quelques objets de décoration ci et là. Au fond un comptoir avec
un mur de catelles blanches. Un lieu assez calme et avec du charme qui diffère
un peu des grandes salles de restaurants que l’on trouve souvent en ville.
Commande d’une
bière chinoise avant de regarder la carte et un peu une surprise de se la voir
servie non pas dans un verre mais un bol, quelques cacahouètes pour patienter.
La carte de
ce restaurant du Sichuan est extrêmement variée et incontestablement l’une des
plus riche qu’il m’ait été donné de voir. La teneur en piment de chaque plat
est indiquée avec un signe bien clair ; 1, 2, ou 3 piments. On y trouvera
plusieurs sections avec la première appelée « Ma » » qui
correspond à des plats où l’on utilise le poivre du Sichuan. Une baie très
particulière qui en réalité n’a pas beaucoup de ressemblance avec un poivre
traditionnel et qui d’ailleurs donne le nom à l’établissement « Fagara »,
orgasme qui résonne, quelque chose dans ce sens car ce poivre titille d’une
certaine manière la langue avec une certaine acidité sur le final. La seconde
section « La » propose des plats principalement avec comme ingrédient
principal du piment su Sichuan. Dernière section appelés « Tang »
avec des plats que l’on pourrait qualifier ici de plus « fades » ou
alors moins épicés.
Je
commencerai avec de tendres morceaux de poulet recouverts de brisures de
cacahouètes, coriandre fraiche et oignons verts dans une sauce épaisse à base
de piments. La volaille arrive donc recouverte de cette sauce très parfumée et
pas si forte que l’on pourrait se l’imaginer. On déguste le poulet et entourant
le morceau de cette préparation. C’est authentique et délicieux.
Un très
surprenant plat principal avec de brulantes tranches d’aloyau de bœuf qui
mijotent dans le piment et poivre du Sichuan, servis dans un intense bouillon
épicé au piment, nouilles de pommes de terre, pousses de soja, poireaux chinois
et clous de girofle. Déjà la portion est énorme car en Chine ou Hong Kong les
plats principaux sont souvent pour deux personnes. Le bol est rempli de ces
piments secs et il faut évidemment ne se servir que de la viande et des pâtes
avec un peu de bouillon avec un peu de coriandre fraiche. On laissera évidement
les piments de côté ainsi qu’une majorité de ce bouillon certes forts mais tout
de même pas aussi terrible qu’il en a l’air. Pour avoir été au Sichuan je peux
garantir de la parfaite authenticité de ce plat qui est tout de même une
expérience et probablement pas au goût de tout le monde.
Un légume
en accompagnement avec des légumes sautés avec de l’ail, oignons verts et gingembre.
Légume sauté de la famille des épinards tout à fait classiquement préparé.
Une très bonne
adresse qui est ici une institution pour découvrir une cuisine de cette région
moins fréquente mais qui demande à ce que l’on apprécie les plats plutôt assez
forts en saveurs.
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