Toujours
très sympathiques ces petits restaurants de quartier sans prétention et
principalement fréquentés par les locaux. C’est le cas donc de « Can Ros »
qui est bar, une bodega, un restaurant populaire dans le quartier de l’Eixample.
Une petite terrasse abritée sur le trottoir, des enseignes d’une autre époque
où l’on nous apprend que l’établissement existe depuis 1970 et le menu du jour
inscrit sur une ardoise.
Quelle
chance, aujourd’hui dans les entrées des calçots à la braise mais aussi d’autres
suggestions et quelques plats principaux biens catalans.
A 13 :00,
l’intérieur est encore un peu vide mais cela ne tardera pas a se remplir dans l’heure
qui suit. Un simple bistrot avec tables et chaises en bois, quelques anciennes
photos sur les murs, clairement l’on vient ici pour manger et prendre un verre,
pas pour un dîner romantique.
Un bar avec
une série de tapas si l’on ne vient pas pour un repas plus conséquent avec les
traditionnels plats en aluminium alignés derrière une vitre.
Anchois,
salades de pommes de terre, olives, thon en sauce, poivrons rouges grillés, poulpe, salade russe,
artichauts frits et aussi un coin avec les charcuteries, jambons et saucissons,
finalement les fromages.
Au fond une
seconde petite salle avec un plafond traditionnel plus bas que d’accoutumée.
Certes il y
a une carte mais c’est le menu du jour qui coute un peu plus d’une dizaine d’euros
qui nous intéresse. Malgré ce choix, nous serons attirés pour commencer par une
excellente salade russe en apéritif. Classique, gourmande, irréprochable.
Et voila
les fameux calçots à la braise avec leur sauce romesco servis en entrée. On
vous apportera une « bavette de papier », des gants en plastique pour
les manger. Pour rappel ou pour celles et ceux qui ne connaissent pas encore, il
s’agit d’une sorte d’oignon tendre et blanc dont le bulbe n’est pas très
développé et qui ressemble un peu au poireau. Leurs tailles est entre 30 et 40
cm, entre 1 et 4 cm d’épaisseur. Normalement on les fait griller au feu de bois,
donc des braises et j’imagine qu’en cuisine ils ont le matériel nécessaire. Ils
doivent un peu noircir mais ce n’est pas trop le cas, ici. Soit le « noir »
a été déjà enlevé, soit ils ont été grillés sur un grill traditionnel. On
observera un peu de gras sur ceux-ci. Pour les déguster, il faut d’abord ôter
avec les doigts les parties extérieures brûlées pour ne conserver que le blanc
de l’intérieur qu’on déguste jusqu’à la partie verte de la tige. Puis on les
trempe généralement dans un bol de sauce romesco et on les mange avec les
doigts. C’est pour cette raison que l’on nous fournit un bavoir autour du cou
pour éviter que la sauce romesco ne dégouline sur nos vêtements.
Sauce ici absolument parfaite où l’on sent bien les amandes.
En plat
principal, la Botifarra de Pagès avec des pommes de terre poêlées et un aïoli.
Une saucisse catalane de campagne simplement grillées à la poêle, accompagnée
de pommes de terre rôties et de la sauce à l’ail.
Autre plats
bien local, un excellent lapin avec de la samfaina. Une cuisse grillée
accompagnée d’une sorte de ratatouille. Dans cette recette, le lapin enfariné est
revenu puis ensuite cuit dans la samfaina. Ici cette ratatouille est
particulièrement fine et gouteuse. Je m’abstiendrai des frites…
Dessert au
choix avec tout d’abord un bien consistant pouding de la maison, Une probable
association de pain et œufs.
La
pâtisserie du jour qui est une tarte aux amandes elle aussi plutôt consistante.
Une
authentique expérience culinaire catalane, la « table de tous les jours »,
c’est simple, bon, sans chichis et ce restaurant est complet aux heures de
midi, ce qui est vraiment justifié. On pourrait presque y trouver du charme que
de trouver autant de sincérité dans cet endroit.
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