Un vrai
paradis gastronomique que ce Franschhoek malgré la petite taille de cette
ville. Certes les domaines viticoles y sont pour quelque chose mais on trouve
aussi quelques chefs que je pourrais qualifier d’indépendants comme Pierre
Hendricks Néerlandais d’origine et qui s’est établit ici il y a une quinzaine
d’années. C’est donc dans le centre qu’il a ouvert une table dans une maison
particulière au nom de « Le Bon Vivant ». Un nom français pour deux
raisons principales, la première l’histoire des Huguenots dans la ville et la
seconde en raison du cursus d’apprentissage français du cuisinier.
Une très
jolie maison dans un quartier résidentiel au coin d’une rue avec une belle et
grande terrasse mais ce soir il y a un fort vent qui rend l’expérience un peu
moins attirante. Dans tous les cas notre table réservée se trouvait à
l’intérieur. Terrasse élégamment structurée avec des tables un peu dans la
verdure ou protégées par l’avant toit de la maison.
L’intérieur
est sobre et chic. Un petit salon à l’entrée
avec des sofas plutôt design. Quelque chose de presqu’un peu scandinave avec ce
lambris blanc au plafond, murs gris clair et le sol boisé. Des tables bien
espacées couvertes de nappes blanches, une structure plutôt originale avec un
certain nombre de pièces indépendantes mais tout de même ouvertes avec de
grandes ouvertures.
En fond de
la salle une baie vitrée permet d’observer ce qu’il se passe en cuisine.
Avant tout
choix de plats nous voici tout d’abord amené une petite soupe à base de
betterave bien agréable et rafraichissante.
S’ensuit
une planche avec petits pains maisons avec des grissins au pavot et un beurre
travaillé.
Ce soir
nous sommes plus enclins à choisir à la carte qu’au menu. Ce dernier étant
composé de cinq plats en surprise.
Comme le
chef est néerlandais, nous ne démarrerons pas un petit clin d’œil de son pays d’origine
avec les célèbres « bitterballen » qui ici sont heureusement faites
maison. Un snack qui est une institution que l’on trouve dans les baraques à
frites ou en grandes surfaces où elles sont le plus souvent surgelées. Ce sont
donc des petites boules croustillantes à l’extérieur et moelleuses à l’intérieur.
Traditionnellement faites avec du bœuf,
elles peuvent également être préparées avec du poulet, du veau ou des
champignons. Celles ici sont
particulièrement très bonnes car contiennent de la viande, ce qui n’est pas
toujours vraiment le cas. Elles seront accompagnées de moutarde française.
Les plats à
la carte peuvent être considérés comme étant inspirés par l’Europe sans focus
particulier et pour faciliter le choix, nous sélectionnerons la « Combinaison »
qui est une assiette avec les entrées soit chaudes ou froides de la carte. Une
version petite ou une complète au choix. C’est cette dernière que nous avons choisie
pour deux mais je dois quand même signaler que c’est généreusement servi. Arrive
donc une grande assiette avec une série de petits mets autour d’une verrine.
Une petite
terrine avec de la gelée recouverte de fines tranches de légumes telles que des
carottes, fraiche et légère.
Une petite
mousse de foie ou plutôt un parfait plutôt assez classique.
Une tranche
de poitrine.
Une
crevette décortiquée et enrobée d’épices.
Un petit
cube frit que malheureusement je ne me rappelle plus de quoi il s’agissait.
Un morceau
de saumon norvégien.
Un morceau
de thon légèrement recouvert de poudre de curry, crumble au wasabi et panna
cotta de pommes vertes.
Une petite
verrine avec une crème au concombre.
Je ne reste
pas trop convaincu par mon choix, non pas parce que cela ne soit pas agréable
mais simplement l’on n’a aucune idée vraiment de ce que l’on mange, les saveurs
ne vont pas forcement les unes avec les autres. Erreur sur le choix car il y a
trop de choses différentes sur l’assiette. Je pensais trouver une sélection des
entrées mais finalement il vaut mieux en choisir une spécifiquement.
En plat
principal de la poitrine de porc avec de la coquille Saint-Jacques, des pommes,
de jeunes oignons et de la courge butternut. C’est bien cuisiné et plaisant.
Le
springbok est fondant en bouche, servi avec une petite croquette de courge, des
champignons sautés « king oyster », avec une saveur
agréable de noisette, une texture ferme et dense. Purée de chou-fleur
sur le fond.
Une
bouteille de Chardonnay Aldering Estate 2014 avec des arômes de fruits exotiques,
plutôt beurré et une belle longueur en bouche.
Suivit d’un
très bon vin de la ville, un Shiraz Haut Espoir 2008.
L’endroit
est vraiment très agréable et l’on y passe une agréable soirée. Une table tout
de même un peu scolaire, classique où il manque tout de même un peu de folie
sur les assiettes et même parfois un peu de simplification. Beaucoup d’éléments
qui mélangent un peu les saveurs au final. Cela reste bien cuisiné et joliment
dressé sur les assiettes.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire