Certes
certains endroits du Raval sont peu fréquentés par certains touristes mais c’est
là que l’on peut aussi faire quelques trouvailles culinaires. Le coin de la filmothèque
de Catalogne et ses alentours proposent un certain nombre de lieux plutôt très agréables
comme par exemple ce « Ofis » dans la carrer d’Espalter. Un lieu très inspiré qui m’a proposé une série
de plats plutôt inattendus. Ce soir pas trop de monde mais un service aux
petits soins.
Un comptoir
à l’entrée avec quelques tabourets probablement pour consommer principalement
des boissons pendant la journée.
Une salle agréablement
décorée dans l’esprit du Raval avec ce côté entre post-moderne, bohème et
parfois un peu marché aux puces. Meubles
disparates de probable chinage, lampes des années 70, mur de faïences de métros
parisiens et miroirs. Pas une table ou chaise ne sont les mêmes mais cela ne
saute pas vraiment aux yeux !
La cuisine
ici est vraiment originale car l’on retrouve des petites assiettes plutôt très
bien pensées avec de surprenantes associations et idées. Par exemple ces churros
à la betterave avec une crème au foie gras et une mousse à l’ail noir. Une pâte
traditionnelle mais dans laquelle on y a injecté cette betterave. On les trempe
ensuite dans ces deux sauces aux goûts bien distincts. Peut-être que ces
churros auraient dû être un peu plus épais mais cela me plait beaucoup.
Un voyage
vers la chine, avec le mantou (ou mántou) qui est un petit pain rond cuit à la
vapeur qui peut être dégusté en remplacement du riz ou des nouilles mais aussi
pour accompagner un repas, au petit déjeuner ou encore au goûter. Un premier aux
crevettes et mayonnaise au wasabi. On y trouve aussi quelques germes et de la
coriandre. Sorte de petit sandwich assez gourmand.
Un second
au bolets, mayonnaise japonaise et sauce à l’huitre. Pas sûr de savoir ce qu’est
le mélange dans la mayonnaise mais malheureusement un peu trop salé. Un peu
moins de sauce d’huitre serait le bienvenu.
De très
bons ris de veau en sauce dijonnaise, aïoli à l’ail rôti et salade verte. Juste
poêlés, une touche de crème à la moutarde, une association pertinente avec
cette purée d’ail qui ne l’emporte pas trop et un petit mesclun au milieu.
Un
excellent tataki de filet de bœuf en sauce teriyaki, pistache et katsobushi. La
viande est tendre, l’enrobage de brisure de pistache approprié, les pétales de
bonite séchée amènent un côté un peu salé mais très plaisant.
Un plat qui
pourrait grandement surprendre par ses composants probablement l’un des
meilleurs avec les calamars dans une sauce au Jägermeister et sa purée de
pommes de terre crémeuse. Pas vraiment ce goût puissant de cet alcool mais
quelque chose d’assez suave. La purée est onctueuse, montée à l’huile d’olive
et s’harmonise très bien avec les calamars très moelleux.
Et pour
terminer dans les assiettes salées une excellente quiche au boudin. La pâte
feuilletée est légère, la farce très bien assaisonnée et la sauce à la mangue
un très bon complément.
Ce qui nous
plaira énormément c’est ce dessert d’une très grande simplicité mais absolument
magnifique. Une tomate au sirop avec du yoghourt grec et du citron vert.
Comment ne pas y penser ? Une tomate pelée confite dans le sucre, un
yoghourt crémeux et du zeste de citron sur le dessus. On en redemanderait !
Et pour
accompagner, quelques bulles avec un Cava Olivella Ferrari.
Un repas
vraiment très surprenant, beaucoup d’idées, des assiettes très gourmandes dans
un endroit des plus sympathique avec un personnel aux petits soins.
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