mardi 19 septembre 2017

Casa Jaime, Barcelone




En règle générale je ne tombe que rarement dans des endroits qui me laissent plus que perplexe mais là je dois dire que ce fût plutôt le cas. A priori rien ne laisse présager ce qui va être servi car tout est propice pour passer une jolie soirée. « Casa Jaime » se trouve dans l’Eixample au coin d’une rue del  Consell de Cent, entre Casanova et Muntaner. L’extérieur ne donne pas une indication précise du type d’établissement à l’intérieur et la terrasse ressemble à n’importe laquelle de l’une des rues de l’Eixample.


L’intérieur est vraiment agréable, dans le style des bistrots branchés plutôt de Sant Antoni et du Poble Sec avec ce côté qui donne l’impression d’une rénovation inachevée avec des murs de briques encore apparents et ces lumières plutôt style atelier ou garage. Un joli comptoir, des tonneaux en hauteur, un côté bistrot décontracté avec une ambiance animée.




Ce qui me plait c’est aussi ce côté épicerie avec des étagères métalliques sur lesquelles nous trouveront des livres, des articles divers mais surtout des bouteilles de vin avec leur prix affiché. Car c’est ici que l’on viendra chercher sa bouteille une fois la commande prise.



Dans le fond une seconde salle sur la gauche avec presque un petit côté Espagne du sud, probablement lié aux couleurs, le ventilateur au plafond, la décoration et les plantes. Première observation, ces n’est pas avec beaucoup d’empressement que l’on nous a placé et on a presque l’impression d’être oublié. Seconde observation, il n’y a que des touristes. Certes Barcelone c’est une majorité de touristes mais on trouve toujours de locaux attablés. Ceci étant dit, il faut rester ouvert d’esprit et juger d’un repas par rapport au contenu de son assiette.



Jolie table en bois d’autres de marbres, le décor est agréable même si on a l’impression que le rangement ne soit pas le point fort de la maison avec des cartons un peu partout à moins que cela soit voulu.




Une carte de tapas et de plats principaux plutôt assez classique et catalane avec aussi une section de grillades. C’est assez rare mais cette fois-ci nous prenons une salade russe. Salade à l’origine et qui a une très longue histoire, mais il faut savoir que sous la dictature de Franco en Espagne, les restrictions de libertés et les multiples interdictions n'épargnent pas la cuisine. Le nom de la « salade russe », très populaire dans ce pays, est modifié en « salade nationale » sous la pression des militaires fascistes. Aujourd'hui la « ensaladilla rusa » a une place privilégiée parmi les buffets de tapas grands classiques en Espagne. Maintenant, il y a salade et salade…Celle-ci est vraiment quelconque, sort d’un frigo, a été préparée longtemps à l’avance et a un petit goût étrange.


La seiche grillée avec un aïoli au basilic est un peu spongieuse, la sauce a un goût industriel a la base même si on y ajouté cette herbe.


Le « Salmorejo » a jambon est bon avec la bonne texture, ni trop compacte et ni trop liquide. Un peu d’œuf sur le dessus aurait été le bienvenu.


La salade de tomates à la ventrèche de thon est correcte sans plus.


Un poisson avec le bar grillé, juste déposé sur l’assiette, un quartier de citron, trois feuilles de salade, presque trop cuit. On s’attendrait tout de même a un peu plus de soin.


Même observation avec la pluma ibérique que l’on dirait jetée sur l’assiette avec une demi-douzaines de frites. Grasses et une viande pas des plus tendre.


Une bouteille de Priorat L’Interrogant de Clos 93 assez correct.


Une expérience pas franchement des plus concluante, un service du niveau des assiettes. On se demande si vraiment ils ont envie de satisfaire ou non la clientèle. C’est bâclé, dommage car le lieu est plutôt charmant mais cela s’arrête là.

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