En règle
générale je ne tombe que rarement dans des endroits qui me laissent plus
que perplexe mais là je dois dire que ce fût plutôt le cas. A priori rien ne laisse
présager ce qui va être servi car tout est propice pour passer une jolie
soirée. « Casa Jaime » se trouve dans l’Eixample au coin d’une rue del Consell de Cent, entre Casanova et Muntaner.
L’extérieur ne donne pas une indication précise du type d’établissement à l’intérieur
et la terrasse ressemble à n’importe laquelle de l’une des rues de l’Eixample.
L’intérieur
est vraiment agréable, dans le style des bistrots branchés plutôt de Sant
Antoni et du Poble Sec avec ce côté qui donne l’impression d’une rénovation inachevée
avec des murs de briques encore apparents et ces lumières plutôt style atelier
ou garage. Un joli comptoir, des tonneaux en hauteur, un côté bistrot
décontracté avec une ambiance animée.
Ce qui me
plait c’est aussi ce côté épicerie avec des étagères métalliques sur lesquelles
nous trouveront des livres, des articles divers mais surtout des bouteilles de
vin avec leur prix affiché. Car c’est ici que l’on viendra chercher sa
bouteille une fois la commande prise.
Dans le
fond une seconde salle sur la gauche avec presque un petit côté Espagne du sud,
probablement lié aux couleurs, le ventilateur au plafond, la décoration et les
plantes. Première observation, ces n’est pas avec beaucoup d’empressement que l’on
nous a placé et on a presque l’impression d’être oublié. Seconde observation,
il n’y a que des touristes. Certes Barcelone c’est une majorité de touristes
mais on trouve toujours de locaux attablés. Ceci étant dit, il faut rester ouvert
d’esprit et juger d’un repas par rapport au contenu de son assiette.
Jolie table
en bois d’autres de marbres, le décor est agréable même si on a l’impression
que le rangement ne soit pas le point fort de la maison avec des cartons un peu
partout à moins que cela soit voulu.
Une carte
de tapas et de plats principaux plutôt assez classique et catalane avec aussi
une section de grillades. C’est assez rare mais cette fois-ci nous prenons une
salade russe. Salade à l’origine et qui a une très longue histoire, mais il
faut savoir que sous la dictature de Franco en Espagne,
les restrictions de libertés et les multiples interdictions n'épargnent pas la
cuisine. Le nom de la « salade russe », très populaire dans ce pays,
est modifié en « salade nationale » sous la pression des
militaires fascistes.
Aujourd'hui la « ensaladilla rusa » a une place privilégiée parmi les
buffets de tapas grands classiques en Espagne. Maintenant, il y a salade et
salade…Celle-ci est vraiment quelconque, sort d’un frigo, a été préparée
longtemps à l’avance et a un petit goût étrange.
La seiche
grillée avec un aïoli au basilic est un peu spongieuse, la sauce a un goût industriel
a la base même si on y ajouté cette herbe.
Le « Salmorejo »
a jambon est bon avec la bonne texture, ni trop compacte et ni trop liquide. Un
peu d’œuf sur le dessus aurait été le bienvenu.
La salade
de tomates à la ventrèche de thon est correcte sans plus.
Un poisson avec
le bar grillé, juste déposé sur l’assiette, un quartier de citron, trois
feuilles de salade, presque trop cuit. On s’attendrait tout de même a un peu
plus de soin.
Même
observation avec la pluma ibérique que l’on dirait jetée sur l’assiette avec
une demi-douzaines de frites. Grasses et une viande pas des plus tendre.
Une
bouteille de Priorat L’Interrogant de Clos 93 assez correct.
Une
expérience pas franchement des plus concluante, un service du niveau des
assiettes. On se demande si vraiment ils ont envie de satisfaire ou non la
clientèle. C’est bâclé, dommage car le lieu est plutôt charmant mais cela s’arrête
là.
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