lundi 3 novembre 2025

La Balmesina, Barcelone

 

Il n’y a probablement plus nécessité de présenter la Balmesina qui existe à Barcelone depuis longtemps et reconnue comme une des meilleures pizzerias au monde ! De manière générale je suis plutôt assez sceptique de tout ces classements des « meilleurs de ceci ou cela… », sachant que d’autres réputées pizzerias de Barcelone ne m’ont pas vraiment convaincues malgré leur classement. Beaucoup de réseaux sociaux, de copinage et j’en passe…


Mais là je peux tout bonnement clamer que j’ai mangé la meilleure pizza de ma vie…Cela semble idiot de dire cela, mais toutes les conditions étaient réunies pour en faire un moment mémorable.


Ici, vous ne trouverez pas la pizza napolitaine classique, mais des pizzas à pâte ultra-légère, avec une fermentation de 72 heures et les meilleurs ingrédients locaux. Deux Italiens qui se régalent avec des pizzas gastronomiques, légères et croustillantes, au levain et sans levure, comme peu d’autres à Barcelone. Ils proposent également des antipasti, des pâtes fraîches, de la porchetta, du poisson. Massimo Morbi, Alessandro Zangrossi, les fondateurs et propriétaires, ont décidé d’ignorer les préceptes et le poids de l’orthodoxie napolitaine afin de miser sur la panification haute de la pâte.


Puis la sélection de matières premières est très élevée, du jambon artisanal Julius, au Stracchino de Pinullet, une laiterie urbaine qui se trouve à Gracia et que je vois quelques fois au Mercat de la Terra.


Eh bien ce sont juste des pizzas simplement exceptionnelles ! Voilà…c’est dit…et on peut évidemment avoir un autre avis.


Maintenant le local est plutôt classique sans aucune particularité tape à l’œil, ici on vient tout bonnement se régaler et c’est bien l’objectif d’un restaurant. On entre dans une pièce face au comptoir où il y a déjà une table pour un certain nombre de personnes.


Etagères, bouteilles, poteries en décoration.


Une salle de taille plutôt réduite au fond qui laisse penser que nous ne sommes pas dans une de ces pizzerias où l’objectif est d’avoir le plus de clients possibles en une soirée et souvent avec un service déplorable comme « chez les concurrents ». Ici vous serez correctement servis et avec de plus le sourire, ce qui mérite d’être relevé !


Finalement pas énormément de tables et c’est bien mieux comme cela !

Nous prendrons en entrée le plat incontournable qu’est le Vitello tonato. J’ai toujours un peu peur de ce plat car le veau n’existe pas vraiment en Catalogne. Ce n’est pas une viande proposée, mais la version est vraiment bonne, une viande finement coupée, la sauce au thon est délicate, je pense que c’est le meilleur que j’aie mangé en ville !


Pizzas donc avec des farines écologiques, avec 50% de farine d’épeautre intégral de Catalogne ! Celle que je prends est la burrata et pesto, tomates. A priori simple mais fabuleuse ! La pâte est croustillante dans le pourtour, le dessous ne deviendra à aucun moment mou comme c’est souvent le cas lorsque la tomate détrempe la pâte, la sauce tomate est parfaite avec la bonne texture, la burrata est crémeuse et le pesto de basilic maison vraiment parfumé avec en plus quelques feuilles fraiches.


La seconde s’appelle Calabria avec plus ou moins les mêmes ingrédients comme les tomates, la burrata, mais aussi de la nduja qui est une saucisse assez semblable à la sobrasada mais de Calabre, des olives taggiasche, des oignons rouges et du basilic.


Une bouteille de vin rouge italienne, un Axioma Montepulciano d’Abruzzo 2023. Une robe rouge rubis, avec des arômes de fruits rouges mûrs et de balsamique. En bouche, il est frais, onctueux et persistant.


Indéniablement ce sont des pizzas exceptionnelles, comme dans peu d’endroits et avoir découvert un tel niveau de qualité de ce plat tellement connu est une réelle chance, et de plus c’est à Barcelone !

samedi 1 novembre 2025

Soban de Jo Lee, Barcelone

  

Pas une nouvelle adresse que ce Soban de Jo Lee puisqu’ouvert en 2013 ; un petit coin de Séoul au fin fond de l’Eixample Esquerra. D’après ce que j’ai compris que la famille du le chef avant de s’installer à Barcelone tenait déjà un restaurant près de Séoul. De plus ils seraient apparentés Alberto Jo Lee né à Barcelone qui est un acteur et taekwondista espagnol d'ascendance coréenne, ce qui explique j’imagine le nom du lieu.


Un établissement plutôt particulier car c’est au premier étage que l’on mange. La raison étant que le rez-de-chaussée est une exposition de céramiques !


Vous ne voyez pas de restaurant, ce que vous voyez est une exposition de vaisselle, des assiettes, des coupes et des bols artisanaux. En réalité ici, tous les plats utilisés sont en céramique, qui tous, ainsi que chaque assiette, tasse, bol et plateau du restaurant, sont fabriqués à la main par le chef-propriétaire lui-même dans son atelier de poterie de ce rez-de-chaussée. 



Une fois au premier, vous avez vraiment l’impression d’être probablement à Séoul, 80 % des tables sont occupées par des Coréens, donc c’est un excellent signe. Au fond la cuisine, un accueil amical et le service de qualité.



La carte est très variée, il y a des options végétariennes, épicées, froides, chaudes, avec du riz, avec des nouilles, bref, pour tous les goûts et presque toutes les préparations sont faites au restaurant.



Une fois la commande passée, la jeune femme qui nous a servi nous a régalé avec le célèbre banchan, qui se traduit littéralement par « plats d’accompagnement », un assortiment d’entrées principalement végétariennes, principalement froides ou à température ambiante qui sont incluses dans le repas. Vous ne savez jamais ce que le trésor du banchan vous réserve, mais attendez-vous à plusieurs sortes de kimchi piquant (la variété traditionnelle de chou ainsi que les versions concombre et radis daikon, des germes de haricot mungo croquants à l’huile de sésame, des lanières de tofu frites parsemées de graines de sésame, des tranches de courgettes panées dorées, des patates douces rôties veloutées et toujours une sorte de salade d’algues saline, pour n’en nommer que quelques-uns.


Pour commencer des mandu tuikim. "Mandu" est un mot coréen pour des raviolis farcis à la viande, au tofu, aux légumes et parfois au kimchi. Ici ils sont aux légumes, porc et bœuf. "Tuikim" (ou twigim) est un plat coréen de friture (튀김) qui consiste en des légumes ou de la viande frits dans une pâte légère et croustillante, similaire au tempura japonais. Il peut s'agir de légumes tels que la patate douce, de crevettes, ou d'autres ingrédient. Vraiment excellents.


Du Ganjang dak gangjung (ou plus couramment Dakgangjeong) est un plat de poulet frit coréen populaire, composé de morceaux de poulet panés, frits deux fois, puis enrobés d'une sauce collante, sucrée-salée et légèrement épicée. Ce plat, souvent considéré comme une version plus croustillante et "collante" que le poulet frit coréen traditionnel, est un incontournable de la street food coréenne


Un Kimchi Jeon au calamar. Il s’agit d’une crêpe ou d’une omelette au kimchi qui est faite avec des œufs, de la farine coréenne et du « kimchi » sur une plaque chauffante. Parfois, il intègre du fromage mais ici des calamars. il est servi avec une sauce soja légèrement épicée.


Bien entendu un « Bibimbap » qui normalement est un riz que l’on mélange dans une casserole avec des légumes tels que des carottes, des courgettes, des épinards, des germes de soja, des navets et parfois du « kimchi ». Lorsqu’il est chauffé, le riz est plus croustillant. Le tout est assaisonné de « bulgogi », une sauce à base de soja, de sucre, d’ail, de gingembre. Arrive un bol en fer chauffé au rouge tout juste sorti du four, rempli de riz blanc et garni d’une variété de légumes, de bœuf haché, de sauce chili et d’un œuf cru qui est cuit par la chaleur résiduelle du bol pendant que tout le contenu est vigoureusement mélangé avec une fourchette et une cuillère. Ce plat est synonyme dans le monde entier de la cuisine coréenne.



Soban est un restaurant coréen avec une cuisine authentique et délicieuse, servie dans des plats faits maison, avec un service rapide et amical. L’ambiance est chaleureuse et unique, avec un chef qui est céramiste. 

jeudi 30 octobre 2025

Bodega del Cabo, Barcelone

 

J’avais noté que la Bodega del Cabo était une destination incontournable pour ceux qui veulent explorer la cuisine espagnole authentique au cœur de Barcelone où se trouvait un chef qui eut travaillé au Mont Bar, mais visiblement mes informations n’étaient plus à jour. Vraiment pas une enseigne gastronomique comme j’aurais pu l’espérer… Salué par beaucoup comme l’un des meilleurs bars à tapas de Barcelone…j’émettrai quelques doutes. Plutôt une offre banale sans trop d’imagination. J’aurais dû m’en douter en observant que depuis une année, pas beaucoup de présence sur les réseaux sociaux…Mais je me trouvais dans le coin pour le lunch…alors…


De plus, il semblerait que le lieu ait été rebaptisé Cabo Monumental puisque faisant partie d’un groupe. L’extérieur avec une terrasse sur l’avenue, une devanture assez tape à l’œil.


L’intérieur me rappelle la Bodega Monumental de Sants qui je crois a fermé, ce qui pourrait expliquer la décoration assez semblable et que le lieu s’appelle semblerait-il parfois Cabo Monumental. Même approche de vouloir recréer les caractéristiques d’une ancienne Bodega mais c’est à la limite du cliché. Puis lorsque je vois des marques internationales de boissons comme le vermouth, cela me laisse penser qu’il y a du sponsorship et peut d’effort à faire quelque chose d’intéressant.


Bouteilles sur toutes les étagères, exposées de matière peu naturelles. Décor donc un peu presque kitsch mais on n’en tiendra pas rigueur. C’est un choix, cela plait ou non.


En voyant la carte préimprimée, il n’y a aucune impression d’être dans une bodega avec des inspirations gastronomiques... C’est très classique, semblable à ce que l’on trouve un peu partout et pas de plats hors carte.

Nous choisirons donc ce qui nous semble être le plus dans le ton de l’endroit.

Des bravas, les pommes de terre sont parfaitement cuites mais les sauces ne sont vraiment pas terribles. Une mayonnaise industrielle puisque l’on voit de gros pots Heinz au fond de la salle sur une table, d’ailleurs sur les tables on sert une mayonnaise tout aussi industrielle mais étonnement pas Heinz mais une marque inconnue. La sauce pimentée ne l’est pas et sans trop de saveur. Ce sont des bravas sans grand intérêt, pas mauvaises non plus.


De la morcilla de Burgos que j’adore et rare à trouver en Catalogne. Bien sur c’est un produit acheté, poêlé et juste servi en tranche. Sur le dessus une sauce peut-être au poivron. La morcilla est bonne.


Les calamars à l’Andalouse sont plutôt bien.


La salade de tomate à la ventrèche de thon et oignon est aussi bonne avec une vinaigrette assez plaisante, ce qui change de la simple huile et vinaigre. The thon est aussi de qualité.


Globalement on dira que c’est assez correct mais pas de quoi s’extasier.

 

 

mardi 28 octobre 2025

Cuina Mametora, Barcelone

 

Difficile de classer le restaurant d’Ayako Kobayashi et Miguel Ángel Oliveros! La première étant japonaise et le second péruvien. On sait qu’au Pérou il y a eu des vagues d’immigrations du Japon, mais Miguel en discutant avec lui me confirme que sa partenaire est vraiment japonaise. On pourrait donc imaginer que cela soit un restaurant de cuisine nikkei qui est l’une de ces merveilles gastronomiques qui surprennent et conquièrent tous ceux qui la goûtent. Il ne s’agit pas d’une simple combinaison de saveurs, mais d’une authentique fusion entre les traditions culinaires du Japon et du Pérou, qui donne naissance à quelque chose de tout à fait unique.


Mais comme ce couple le décrit, il s’agit plutôt d’une cuisine « freestyle » faite maison, de saison et qui s’inspire des deux pays ; une cuisine imaginée au fil du temps mais qui malgré tout a ses repères dans les deux pays.


Dans une petite rue de Sants, il faut connaitre l’adresse qui est un peu cachée des rues passantes. Une petite terrasse, une salle de bistrot très simple sans charme particulier, adresse connue principalement des locaux.


Une carte complète avec des entrées à partager, des plats chauds et froids et des sandwichs en fonction des heures de la journée. Une ardoise également amenée avec les plats du jour. Ce soir le très agréable Miguel nous fait ses recommandations.


Une tempura de figues plutôt originale. La tempura de figues est un plat d'inspiration japonaise où les figues sont enrobées d'une pâte à tempura légère et frites pour obtenir un extérieur croustillant. Pour la réaliser, il faut donc d'abord la pâte, puis enrober les figues dans cette pâte et les faire frire jusqu'à ce qu'elles soient dorées.


D’excellents gyozas qui sont des raviolis japonais, mais ils sont issus des raviolis chinois appelés « jiaozi » et ont été adaptés au Japon. Bien qu'ils partagent des racines communes, les gyozas japonais ont leurs propres variantes et saveurs, souvent garnis de viande hachée et de chou, assaisonnés d'ingrédients comme l'ail et le gingembre.


Des makis au thon rouge Nikkei qui est une fusion de saveurs japonaises et péruviennes, caractérisée par des ingrédients comme le thon, la sauce soja et souvent des influences de piment et de citron vert ou d'autres éléments comme le gingembre et le sésame. Pour le préparer, il faut couper le thon en bâtonnets, préparer du riz à sushi et assembler le tout à l'aide de feuilles de nori, en ajoutant des épices et sauces Nikkei. Je crois qu’ici il y avait un peu d’avocat.


Tonkatsu dans une sauce au curry et riz. Un Katsu curry  qui est un plat japonais composé d'une escalope de porc panée et frite servie sur du riz avec une sauce au curry. Il est populaire pour son mélange de textures : le croquant du tonkatsu et la richesse crémeuse du curry japonais. La sauce au curry est souvent légèrement sucrée et épicée, plus doux que son cousin indien. Très prisé au Japon, ce plat de famille est très facile à cuisiner. Il est moins relevé et plus épais que le curry d’Inde et se prépare soit avec du bœuf, soit avec du curry. Les ingrédients incontournables sont : les carottes, les pommes de terre et l’oignon.


La cuisine ici sait mêler avec grâce et facilité les leçons maternelles de la cuisine traditionnelle japonaise et péruvienne avec tout ce qu’ils ont mangés lors de voyages à travers l’Asie, l’Amérique latine et l’Europe.

Bar Bodega Bartoli, Barcelone

 

Cela faisait un certain nombre d’années que je souhaitais venir manger dans cette adresse iconique de Barcelone, principalement fréquentée par les locaux. La raison pour laquelle je n’y étais jamais allé étant que cela n’ouvre que pour le déjeuner et préférais à une époque me focaliser sur le dîner. Autre situation, maintenant le déjeuner est devenu également une possibilité.


Cette Bodega Bartolí a ouvert ses portes en 1939 en tant que petit magasin de vin en vrac dans le quartier de Sants à Barcelone. À l’époque de l’ouverture de la Bodega Bartolí, Sants était encore un quartier industriel avec plusieurs usines et des milliers d’ouvriers. Au cours des années 1940, la bodega vendait à la fois du vin en vrac aux voisins et aux employés des usines. Le temps passe…les choses changent mais finalement pas tant que cela…


Aujourd’hui,Il s’agit d’un restaurant traditionnel catalan, dédié aux petits-déjeuners plutôt copieux, aux « esmozars de forquilla » comme l’on dit, remplacés un peu par les brunchs et aux déjeuners à la mi-journée. Ils ouvrent tôt et ferment à cinq heures de l’après-midi. Il faut donc le savoir !

Sur le mur à l’entrée du local sont accrochés des ardoises noires qui informent sur le menu du jour et les spécialités. Le menu du jour reste encore l’un des plus abordables en ville pour 17,95 EUR.


Presqu’un lieu sacré et une thérapie pour celles et ceux qui souhaitent replonger dans le passé car rien ne semble avoir changé depuis l’ouverture, ce qui est probablement le cas !


C’est un vrai plongeon dans l’histoire et que c’est bon ! A l’entrée, un petit bar où l’on peut prendre une bière ou n’importe quel apéritif avec une gildas ou même un tapas exposé dans une vitrine réfrigérée.

Mais le plus beau, c’est le prolongement avec cette salle en deux sections, la première avec un nombre incroyable de composantes toutes plus intéressantes à analyser que l’autre.

Je suis captivé par les mille détails sur les murs ou par les chapelets d’ail et de piments secs, de légumes de saison tels que de s courges qui vous accueillent avant de vous installer dans une seconde salle à manger.

Des ñoras suspendus et des tables avec des chaises sur lesquelles des milliers de clients se sont assis.. Sur le mur sont accrochées des photos de Joan Manuel Serrat chanteur, compositeur, poète, acteur et j’en passe… Jordi Estadella Gracia était un doubleur espagnol, journaliste, animateur de radio et de télévision… Manuel García García-Pérez, plus connu sous le nom de Manolo García, né dans le quartier du Poblenou à Barcelone, le 19 août 1955, est un chanteur espagnol. Toni Falgueras avec sa cave Celler de Gelida et je ne sais combine d’autres personnes qui ont marqué la vie de cette ville.

Au fond, l’impressionnante cuisine de femmes derrière une fenêtre réfrigérée et ces tables avec des nappes de carreaux rouges et blancs qui seront vite occupées un peu plus tard dans l’après-midi car ici on vient vers les 14 :00.

C’est vraiment une expérience unique a vivre qui nous fait oublier que nous sommes à Barcelone et en 2025, comme si le temps s’était arrêté il y a quelques décennies.

Comme dans souvent ce genre d’établissements, on y propose un menu du jour avec toute une proposition mais aussi une carte avec d’autres plats.  Etablissement géré par Albert Bartolí et Viçens Bartolí, qui supervisent le développement de la vaste gamme de menus du petit-déjeuner et du déjeuner, ainsi que des tapas qui sont disponibles toute la journée. Leurs deux épouses travaillent comme cuisinières dans la cuisine. J’imagine que c’est l’une d’entre elles qui très aimablement est venue nous faire des recommandations.

Le menu comprend des plats du jour avec une forte personnalité saisonnière, bien que les champignons soient toujours présents, mais aujourd’hui il semblerait que l’arrivage ne se fasse que le lendemain, cependant ils les déshydratent et les utilisent dans les différentes recettes tout au long de l’année. Les plats les plus servis étant les sardines marinées, les tripes, le capipota, le fricandó, les champignons, les escargots et les croquettes.

Nous prendrons les œufs brouillés de saison, qui sont aux crevettes et cèpes. C’est très bon, régressif, simple mais bien cuisiné.

Un grand classique avec les callos ou tripes, préparées dans une sauce bien évidemment à base de piments rouges. Les tripes sont l’un des plats traditionnels les plus célèbres de la gastronomie espagnole. Ils sont fabriqués avec les tripes de porc, qui sont nettoyées, cuites et soigneusement coupées pour faire les différentes recettes qui apparaissent dans pratiquement toutes les provinces de notre péninsule. Ici avec principalement du chorizo et du paprika fumé mais pas de pois chiches.

En met principal on nous propose deux plats en demi-portions, des calamars aux haricots blancs et de la seiche en ratatouille, appelée samfaina ici.

Les desserts sont aussi proposés, un flan maison mais pas classique car il est au rancio qui est un vin, ou un spiritueux, qui a subi un élevage oxydatif long et maîtrisé, lui conférant des arômes uniques de noix, de fruits secs, de torréfaction et d'épices. Ce processus, qui peut s'appliquer à des vins de liqueur, des VDN (vins doux naturels) ou des spiritueux, aboutit à une signature aromatique spécifique différente de la « rance » involontaire. 

Un gâteau au fromage ou cheesecake assez différent de ce qui se fait au pays basque mais absolument excellent.


Un lieu de culte tant au niveau des petits-déjeuners, des apéritifs que des repas. Manger au Bartolí vous donne l’impression d’être un membre du quartier. Une fois que vous vous asseyez à la table, il semble que nous nous connaissons tous. Et le miracle est accompli par la ténacité d’une famille qui continue à vous servir une cuisine de tous les jours dans un cadre assez unique.