Nouvelle
adresse cette année et de surcroit Galicienne, pas forcement dans un quartier
que l’on a l’habitude de fréquenter, celui de l’avenue Diagonal mais en
direction de la station Monumental. Une très jolie devanture avec un petit côté
scandinave probablement à cause des structures boisées extérieures. Même des
banquettes et quelques plantes à l’entrée.
Un
intérieur style bistrot avec des tables autour d’un comptoir, une décoration
toujours avec du bois mais de différentes couleurs avec une prédominance dans
le bleu, thème probable que celui de l’océan et de la cuisine de cette région.
Tout autour, une série de tables de marbre et des dressages soignés car l’on
observe que la vaisselle est propre à l’établissement avec son nom, les
sous-plats en bois sont également gravés.
Un côté
aussi un peu brocante et industriel, le tout se marrie plutôt bien, on sent que
nous sommes dans un lieu convivial et accueillant. Comme nous l’explique la
carte, le mot « bicos » signifie « baiser » en galicien et
serait l’une des plus belles expressions d’amour de cette région. Un mot qui décrit
également la situation d’être invité à table et d’oublier que l’on soit loin de
son foyer.
Des plats à
se partager, certains plus traditionnels que d’autres, des références à des
produits galiciens, tout est assez tentant. Comme à l’accoutumée, nous nous partagerons
les assiettes. Pour commencer leurs fameuses croquettes « Cocido ». Le « Cocido » est une sorte de plat
avec plein d’ingrédients et qui diffère d’une région à l’autre. J’imagine qu’il
s’agit à la base de celui de Galice qui contient entre autres divers morceaux
de porc, des abats, du chorizo, du veau, des pois chiches et des pommes de
terre. La farce donc de ces croquettes est constituée de ces éléments, l’extérieur
est croustillant et pour accompagner une sauce verte en dessous qui est une
crème de grelos. Les grelos sont un peu de la famille des brocolis et appelé
cima de rappa en Italie.
Une section
de carte assez inhabituelle avec quelques pains garnis que l’on se partage en
début de repas avec ici le toast avec du « lacon », du fromage Arzua
et des oignons caramélisés. Le « lacon » est une spécialité, un mot
de galicien, dérivé du latin lacca, faisant référence référant à la patte
antérieure du porc. Il est élaboré comme un jambon, salé et séché. Le « lacon »
est ensuite cuit pour obtenir un produit proche du jambon cuit mais avec une
saveur différente venant de la méthode d’élaboration. Tranché avec en dessous ce
fromage au lait de vache à pâte molle. Ce fromage élégant avec une croûte de
couleur jaune demeure l'un des plus populaires de Galice. On complètera
avec un peu de douceur avec les oignons et un peu de piment sur le dessus.
Plutôt rustique mais bon.
De simples
et fraiches moules marinières de Galice où l’on détecte une agréable et
puissante saveur de feuille de laurier.
Impossible
de manquer le poulpe à la Galicienne qui ici est d’une totale perfection car
moelleux avec une excellente huile d’olives.
Un autre
classique avec une excellente salade de pommes de terre à l’espagnole avec des
algues et des coques. Avec comme il se doit, du thon, des petits pois, des
poivrons, des œufs durs et ici en compléments, de l’algue, des coquillages et
aussi de œufs de poisson.
En dessert,
des cannellonis à la confiture de coing, fromage O Cebreiro et une compote de baies.
Plutôt de fins roulés farcis d’un mélange de cette confiture et de ce fromage à
pâte pressée est fabriqué au lait de vache (auquel on ajoute parfois du lait de
chèvre). Il est de forme particulière, semblable à un champignon ou à une toque
de cuisinier. C'est un fromage de dimension moyenne, à croûte fine et à pâte
granuleuse, molle, onctueuse, fondante au palais et légèrement acide, bien
entendu ici il est frais. Dessert inhabituel et gourmand.
Ne pas
manquer les « Cañitas de O Carballiño », pâtisserie artisanale ;
ils sont élaborés en suivant la recette de la famille Cerviño de Ourense,
préparés par la grand-mère Chucha de Carballiño, au début du siècle passé.
Il s’agit de cannes frites sont constituées de bandes de pâte qui ont été
enroulées dans une canne de rivière, puis ils sont frits dans une huile de olive. Le résultat est un délicieux canutillo avec une pâte
croustillante et dorée. Comme la plupart des douceurs espagnoles, il a une
origine arabe. Ils sont très similaires à la recette que nous
trouvons en Sicile typique du carnaval, le cannoli sicilien. On rempli ensuite
les tubes remplis de crème pâtissière.
Petite
carte de vins avec comme choix, un blanc O Rosal 2017 de la Bodegas Terras
Gauda, un vin blanc de l'AOC Rías Baixas avec les meilleurs raisins loureiro et
albariño.
Sympathique
nouvelle adresse qui propose de faire découvrir une cuisine finalement peu fréquente
à Barcelone, des plats simples et authentiques, des produits choisis qui
proviennent de cette région, un cadre chaleureux.
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