Autre table
réputée du touristique quartier du Trastevere fréquentée par un grand nombre de
touristes et qui jouit d’une très bonne réputation. Un lieu où ne pas venir
sans réservation car les refus sont multiples ce soir. On se demandera
d’ailleurs pourquoi l’établissement n’affiche pas complet sur la porte
d’entrée… Situé dans un coin un peu à l’écart de cette rue très commerçante remplie
de magasins ou de tables plutôt assez banales, « Le Mani in Pasta »
serait presqu’une oasis. Une maison qui ressemblerait à une habitation depuis
l’extérieure avec son entrée en forme de porche et non pas une devanture de
restaurant.
Un
intérieur traditionnel avec une salle avec un arc de voute et un alignement de
tables plutôt très serré avec au fond la cuisine. On se faufile entre les
rangées afin de pouvoir s’asseoir et il y a de fortes chances que vous vous
trouviez à quelques centimètres de vos voisins.
En entrant
à droite une seule table un peu en hauteur fort agréable avec une vue sur
l’ensemble de la salle avec son plafond de poutres.
Un
personnel plutôt empressé car ce restaurant ne semble pas désemplir. Ce qui
frappe à première vue c’est qu’il n’y a pas de locaux ce qui généralement n’est
pas bon signe.
La carte
est traditionnelle et comme le nom l’indique, les pâtes sont à l’honneur. Nous
démarrerons par les « Antipasto Le Mani in Pasta » avec de la
mozzarella de buffle, du jambon de parme, du salami et de la mortadelle. Rien
sur cette assiette n’est désagréable mais cela reste tout de même fort basique.
N’importe qui peut aller à la charcuterie du coin et couper quelque tranche. De
plus la mozzarella est plutôt très quelconque et pas de haute qualité.
Probablement
que la meilleure assiette sera le carpaccio de dorade aux truffes. Arrosé
d’huile d’olive et un peu de jus de citron, il sera généreusement recouvert de
fines lamelles de truffes plutôt odoriférantes.
Le service
de pain est franchement un peu désuet avec ces toasts grillés et rondelles de
beurre. Quoique peut-être à postériori je n’ai pas dû comprendre s’il
s’agissait ou non de l’accompagnement du carpaccio ou non. De toute manière,
cela ne s’associerait aucunement avec.
Un geste
plutôt généreux avec sans qu’on le demande une petite assiette de Penne arrabbiata.
Visiblement des pâtes de Cecco car au loin nous avons vu celles-ci ouvertes en
cuisine, une sauce tomate un peu épicée et du fromage râpé. Rien de bien
excitant et le genre d’assiette que n’importe qui fera à la maison.
Premier
réel plat de pâtes avec des Raviolis aux tomates et basilic. Pourtant très
simple, la pâte est trop épaisse, la farce sans saveur, c’est vraiment très
quelconque.
Mes Taglioni
aux palourdes, mulet et crevettes ne sont pas exceptionnelles non plus. La
sauce liquide et fade, c’est une assiette à la va vite et bâclée. On
s’attendrait vraiment à beaucoup mieux pour un établissement soi-disant
spécialisé dans les pâtes.
La
saltimbocca de veau au jambon et sauge est elle aussi sans relief, ni bonne et
ni mauvaise. Une cuisine vraiment réalisée sans aucune passion
La tagliata
de bœuf est une entrecôte découpée en tranches servie avec quelques pommes de
terre sur le côté et de la chicorée poêlée. Des accompagnements plutôt
graisseux avec une viande sans trop de goût.
Et en
dessert un tiramisu comme dans la plupart des endroits et plutôt quelconque.
Une
première bouteille d’un vin bland de Sardaigne Argiolas Vermentino plutôt
plaisant.
Suivi d’un
Montepulciano d’Abruzzo de chez Marina Cvetic, petit vin de table qui
accompagnera agréablement le repas.
A se
demander ce qui attire vraiment cette foule car même si ce repas s’avéra être
plutôt correct, nous sommes loin de quelque chose de surprenant et de différent
des trattorias que l’on trouve un peu partout. Une table fréquentée
majoritairement par les touristes qui sert une cuisine assez banale et de
quelconques produits.
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