Se trouver
dans la vieille ville de Bâle ne devrait que vous inciter à vouloir rester
local et manger ce que la Suisse propose de mieux au niveau culinaire. Je ne
parle pas de grandes tables gastronomiques qui vous proposeront des cuisines
que les yeux fermés pourront vous faire penser que vous pourriez être n’importe
où en Europe mais de cuisine de « bien de chez nous » dans un cadre
des plus typique. Le bistrot qui n’a pas
changé depuis des siècles, par forcement confortable mais plein d’atmosphère et
qui vous propose une cuisine simple mais bonne. C’est un peu cela cet
établissement au double nom de « Hasenburg » et « Château Lapin ».
Un lieu qui
a longtemps été considéré comme étant mythique à Bâle, ni trop grand et ni trop
petit, souvent enfumé à l’époque, bruyant, lambrissé, avec de longues tables en
bois qui étaient pleines de clients déjà le matin et encore plus dans la soirée.
Aussi bien des politiciens que des
étudiants ou même des clochards ont longtemps fréquenté l’endroit. Puis il y a
eu sa fermeture en 2013 au grand désespoir de la population et ensuite une
réouverture en 2015 après une certaine rénovation. Tout est resté identique aux
origines avec l’apparence d’antan.
Bancs et
tables de bois, parois murales sur lesquelles on pourra voir quelques gravures.
Vieux radiateur et même une tête de sanglier.
La carte
propose ce qu’elle a toujours proposé depuis belles lurettes. Des mets
traditionnels suisses sans aucune originalité et c’est bien pour cela que l’on
vient ici. Probablement que tout suisse ne peut que se réjouir que de trouver
une salade de saucisse…que l’on suppose être de la boule de Bâle et non du
Cervelas qui est une petite saucisse, large et courbe, qui
est en règle générale composée de viande de bœuf et de lard. La boule de Bâle
(Schützenwurst en allemand) quant à elle, est une saucisse d’origine bâloise
petite et large mais contrairement au cervelas elle est droite et non pas
courbée. Cette saucisse est composée de viande de bœuf, de veau et de porc.
Elle est en quelque sorte la version « noble » du cervelas. Bon
maintenant…dans l’assiette, je serais bien incapable de différencier les deux…De
plus assaisonnée avec une probable sauce industrielle et oignons rouges, sur un
lit de salade, le tout se mange sans plus se poser trop de question.
Mais « le »
plat de l’endroit c’est l’impeccable roesti qui ici est particulièrement très
bon. Certes cela reste des pommes de terre râpées mais je dois bien admettre
que je suis incapable de reproduire cela chez moi. Qualité de la pomme de terre ?
Pré-cuisson ? Lavage ? Corps gras ? Bref…cela restera toujours
un mystère et aucune recette ne me permettra d’atteindre ce résultat. Idem pour
la sauce aux oignons que probablement seul un Suisse peut apprécier car
toujours à base d’une poudre quelconque…et l’on aime cela ! Idem avec la
saucisse de veau qui ne ressemble à nulle-part ailleurs non plus.
Le foie de
veau lui est absolument parfait, tendre, pas trop cuit, avec une sauce qui me
semble tout de même un peu moins classique que celle de la saucisse mais je
peux aussi me tromper. Un peu de ciboulette sur le dessus et voilà une
magnifique assiette bien locale.
Evidemment,
de la Feldschlösschen brune, bière Suisse par excellence, fondée en 1876 et qui
a son siège à Rheinfelden dans le canton d'Argovie.
Un endroit
idéal pour un repas « ethnique » avec de très bons roestis, ce qui n’est
jamais gagné d’avance !
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