Changement
de type de nourriture avec non pas quelque chose de trop catalan ou espagnol,
mais plutôt de sud-américain et encore cela n’est pas tout à fait correct. Le
nom de l’établissement ne laisse pas transparaitre grand-chose avec « Lascar
74 ». Situé dans l’un des quartiers
que je préfère pour ses tables, « Lascar 74 » est un peu caché dans
une rue en retrait de celle qui propose la majorité des bars à tapas.
Une entrée
directe sur le bar avec quelques tables ci et là. D’ailleurs on peut-y manger
au comptoir ! Murs de briques, blancs et catelles de métro. « Lascar
74 » a pour logo, « Ceviche & Pisco Bar », mais malgré ce que
l’on pourrait immédiatement croire, ce n’est pas un établissement péruvien. On
y trouvera évidement des influences mais c’est plutôt ce que l’on appelle une « cevicheria ».
Un mélange de cultures, de saveurs, certes toujours autour des produits de la
mer mais sans région précise. On trouvera des ceviche dans le Pacifique, l’Amérique
latine et également l’Atlantique. La carte propose d’ailleurs un grand nombre
de ceviche différents.
Au fond une
seconde salle selon moi plus confortable mais ce soir l’établissement étant
plein, malgré ma réservation, je me retrouve devant. Une salle avec la cuisine
ouverte où se préparent les assiettes ou plutôt bols. Une décoration toujours
aussi agréable, une ambiance vraiment très conviviale.
Donc des
ceviche mais aussi des poke, qui sont des salades de poissons crus originaires
de Hawaï. Bien entendu, les cocktails à base de pisco font partie du décor et
sont incontournables pour démarrer une soirée. Ceux-ci se déclinent en
plusieurs versions. Un classique appelée « Victor Morris » dont le vrai
nom est « Victor Vaughen Morris », barman décédé en 1929et inventeur
du « Pisco Sour », boisson nationale du Pérou.
Le « The
Maury » avec de la « chicha morada », boisson non alcoolisée
fabriquée à base de maïs violet, l'une des diverses variétés de maïs péruviens.
Le « The Porn Star » avec du fruit de la passion et de la vanille. D’autres
cocktails tout aussi intéressants sont au menu, à base d’autres alcools. Deux
cocktails absolument magnifiques, parfaitement dosés et délicieux.
Tout de
suite nous sommes attirés par le « Shooter » d’huitre au pisco.
Huitres présentées sur une ardoise que l’on gobe en même temps que le petit
verre de jus de tomate bien assaisonné avec le pisco. On peut aussi transférer
l’huitre dans le verre et avaler tout d’un coup. C’est un moment de pur bonheur !
Des ceviche
dans la catégorie classique comme « Le Rouge », à base de bar, de « choclo »
qui est une sorte de gâteau de maïs moulu que l’on trouve en Argentine, Pérou
et Chili. De la « cancha » qui
sont des grains de maïs toastés, des
patates douces, du jus d’orange et du piment « Aji Panca » qui est très fréquemment utilisé dans la cuisine Péruvienne pour sa
saveur à la fois fumée et fruitée.
« Le
Vert », à base de bar, et des mêmes ingrédients que ci-dessus maie la
sauce est différente car réalisée avec de la coriandre fraiche et du « chicha
de jora », boisson fermentée apparentée à la bière, obtenue par la
fermentation du maïs de jora. On peut ajouter avec un supplément dans chaque
préparation des crevettes et poulpes pour 2 euros. Deux magnifiques bols pleins
de fraicheur et de saveurs,
Il y a
aussi des « Ceviche du Monde », donc d’autres régions et même avec
influence asiatique, mais surtout leur plat phare, le poulpe grillé avec des
pommes de terre confites et sauce huancaina, sauce épaisse subtilement épicée avec
le « aji amarillo », le piment le plus populaire au Pérou, de
la chapelure et du fromage frais. Poulpe tendre et sauce délicieuse.
Une
bouteille d’un agréable Cava Rosé avec ce repas appelé Masia d’Or produit dans
le Pénedes.
Un
établissement absolument parfait pour apprécier des bols de ceviche d’une
grande fraicheur. Certes ce soir nous avons préféré rester dans des plats plus
péruviens mais ce fût notre décision. Le lieu est vraiment très plaisant, l’ambiance
décontractée, une très belle adresse.
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