C’est non
loin du marché de Forville qui accueille pécheurs locaux et maraichers
que vous pourrez trouver le restaurant « La Toque d’Or » dont les
propriétaires sont Magalie et Steven Trucco, dont la renommée cannoise n’est
plus à faire et qui proposent une cuisine locale parfois teintée de saveur
asiatiques. Situé dans la rue Louis-Blanc, deux petites marches et vous voila
face à la porte de l’établissement.
L’intérieur
est plutôt sobre avec des murs de pierres, des nappes blanches sur les tables,
un parquet et quelques plantes suspendues sur les murs. Quelques lumières et décorations
métalliques dans un genre un peu années 70, vous voici confortablement assis
dans l’une des deux salles.
La cuisine
donne face à la première où l’on peut parfois entre-apercevoir les chefs affairés
é leurs casseroles, Aujourd’hui Magalie est en salle, nous tend la carte et
nous présente le menu du jour. Carte qui propose également d’autres menus et c’est
celui à 59.99 euros qui aura retenu toute notre attention. En attendant la
prise de commande, nous nous verrons offert quelques sympathiques mises-en-bouche
sur une palette de peintre avec des tartelettes sablées avec une préparation a
base de fromage et des petites madeleines aussi au fromage.
En entrée
une surprenante association que cette escalope de foie gras poêlée servie avec
duo de mangue. Le foie est parfaitement cuit, la mangue sert de support car
découpée en petit morceaux mais aussi servie sous forme de sorbet. Si les
saveurs se marient parfaitement, on doit apprécier le côté chaud-froid.
Pour moi
des Saint Jacques poêlées accompagnée d’une soupe de châtaigne et fraicheur de
poire. J’aime énormément le côté gourmand de la crème de châtaigne, l’association
intéressante avec la poire froide découpée en cube mais la où je reste perplexe,
c’est sur la cuisson des Saint Jacques beaucoup trop longue, le centre est un
peu filandreux. Un produit comme celui-ci surcuit devient dénaturé.
Certains
auront choisi le filet de bar et ses petits légumes aux saveurs d’une soupe de
poisson. Même observation en ayant dégusté l’assiette d’un autre convive, un
poisson trop cuit et à certains endroits un peu secs. La poêlée de légume sauve
le tout car le fumet de poisson manque singulièrement de saveur et passe un peu
inaperçu.
Pour moi le filet de bœuf servi avec ses choux verts en poupeton. Je ne sais pas si en cuisine on
surveille les cuissons mais lorsque l’on demande saignant, ce n’est pas à
point. La mousseline de pommes de terre est plaisante, le petit chou farci est
délicieux, gourmand. A cela un excellent fond de sauce que l’on versera au fur
et à mesure de ses envies.
Des
desserts assez maitrisés avec la ganache tendre à la passion, son croustillant
speculoos et sa fraicheur de mangue. Dessert pioché dans le précédent menu,
léger et fruité.
Une variation
autour de la poire et marron glacé. Poire en sorbet, une tuile et une mousse de
marron. C’est joliment équilibré et présenté.
Une très
bonne mousse au chocolat au lait infusé à la fève tonka et d’anis vert, son
croquant de pailleté feuillantine. Souvent les desserts chocolatés sont trop
sucrés ou quelconque, voici de la légèreté, de la finesse dans les goûts, une
présentation séduisante.
Un vin
local très agréable que le Château de Roquefort les Mures 2014, Côtes de
Provence avec une bouche fruitée avec des saveurs particulièrement de mure comme
le nom d’ailleurs l’indique, mais aussi cerise et cassis.
Une
expérience un peu mitigée du fait que trois assiettes eurent des cuissons
vraiment approximatives. Il y a des idées, du savoir faire dans la
présentation, certes de la technique, mais la réalisation finale de ce jour
laissa a désirer. Il ne faudrait pas grand-chose pour corriger le tir.
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