Avec son
architecture espagnole coloniale du 18ème siècle et son ambiance locale
décontractée, « San Jose del Cabo » offre une option plus paisible
que la festive Cabo San Lucas, qui se trouve à une trentaine de kilomètres au
sud sur la péninsule de Baja. C’est ici que nous avons décidé de passer
quelques jours initialement dans un hôtel réservé depuis des lustres mais c’est
la veille que j’apprends que l’ouverture ne se fera qu’au mois de Novembre…
Donc après l’énervement, me voici finalement transféré au « Tropicana
Inn », quelques mètres à côté de l’établissement initialement prévu.
L’activité
de la ville reprend peu à peu et toutes les tables ne sont malheureusement pas
encore ouvertes. Pour cette raison, la première soirée se passa au restaurant
de l’hôtel. Un hôtel à l’apparence
extérieure plutôt assez jolie avec sa structure hispanique et sa terrasse
joliment décorée.
Mais
l’intérieur n’est pas en reste avec cette salle sur deux niveaux qui elle aussi
est décorée dans un esprit mexicain tout à fait classique.
Tables recouvertes
de nappes colorées, mobilier en bois de style local ; au premier une
balustrade avec une vue plongeante sur la salle et son bar.
Sur les
hauts murs, une série de retables en bois qui donnent au tout un aspect presque
religieux à la salle.
Dans
certains coins, des statuettes à l’origine religieuses (saints et vierges)
représentent aussi des squelettes probablement du fait de la tradition
mexicaine de la « calaca » née autour de la toussaint (la
fête des morts en espagnol) avec lesquels les enfants mexicains jouent pour cette
fête des morts, car c’est bien "la mort joyeuse".
C’est
vraiment un très agréable endroit, évidemment classique dans son genre mais non
plus pas un décor « Disneyland mexicain »…
La carte
reste traditionnelle et en raison de quelques soucis de santé, nous choisirons
pour démarrer une simple salade de légumes bios, avec des tomates cerises, des
laitues, de la betterave, des pignons, des canneberges séchées, le tout avec
une sauce au vinaigre balsamique. Une salade tout à fait fraiche et à propos.
Pour rester
dans quelque chose de plus ou moins léger et je dirais presque neutre au niveau
saveur, la célèbre « arrachera marinada » servie avec des haricots et
du guacamole. Le « arrachera » est un onglet de bœuf que l’on fait
mariner dans du vin rouge, de l’huile d’olive, ail et coriandre moule.
Cependant il y a d’autres types de marinades à base de tequila et de jus de
citron vert. Une marinade plutôt courte pour ne pas dénaturer la viande.
La viande
est parfaitement grillée et fondante en bouche ; dessous quelques poivrons
et oignons émincés et sur le dessus un piment « jalapeno » frit. Du
guacamole dans une tortilla frites en forme de coupe et le même support pour la
purée d’haricots « frijoles ». La viande est irréprochable, les
accompagnements sont classiques et évidement deviennent lassants lorsque l’on a
mangé pendant plusieurs jours ceux-ci…
Les
tortillas de maïs semblent avoir été rapidement poêlées dans un corps gras.
Second
repas dans le même établissement car ce jour le nombre de tables ouvertes sont
plus que rares.
Nous
commencerons avec une « margarita »
parfaitement réalisée.
Une entrée
avec le « ceviche » réalisé avec du poisson frais du jour aux
tomates, oignons, coriandre, piment « serrano » et citron vert. Après
avoir mangé un certain nombre de « ceviche » en une dizaine de jours,
l’on devient de plus en plus critique. Tout d’abord même si le poisson est de
première fraicheur, il faut que ce dernier soit réalisé au dernier moment. Un
« ceviche » ne doit pas se préparer à l’avance car le poisson ne doit
pas avoir trainé dans le jus de citron car celui-ci risque de rapidement devenir
caoutchouteux ou « cuit ». J’ai eu l’occasion de déguster ce plat
préparé sous mes yeux et cela n’a presque rien avoir… Celui a largement passé
trop de temps dans le réfrigérateur et le poisson n’est pas terrible. Dans
cette recette on y trouve même du concombre, de la carotte en fins morceaux.
La plupart
des sauces apportées en compliment sont plutôt très bonnes et réalisées sur
place. Ici une « salsita » avec des piments séchés rouges dont je ne
me rappellerai plus du nom.
Autre plat
dont le nom m’avait laissé un peu pensif ; le « Molcajete ». Je
n’étais pas arrivé à comprendre s’il s’agissait d’une recette, d’un plat en
terre, d’un plat chaud…ou froid…. En fait, le « Molcajete » est
simplement un mortier. Instrument que l’on utilise pour préparer des sauces,
broyer des piments ou tout autre aliment. On utilise aussi ces mortiers comme
plats que l’on sert individuellement car ils conservent longtemps la chaleur et
permettent même de cuire les aliments dedans.
On va donc trouver des recettes de sauces que l’on va préparer dans ces
mortiers mais également certains plats chauds. Maintenant existe-t-il une seule
et unique recette chaude de « Molcajete » ? Pas sur…
Celui servit ici est une combinaison de
chorizo, d’onglet de bœuf, de blanc de poulet, de poivrons, de piments
« jalapeno » et de sauce « ranchero ». Le
« Molcajete » arrive brulant ; les aliments frémissent
encore dedans. On y trouve aussi dans le fond un mélange d’oignons et de
poivrons verts et sur le dessus du fromage qui fond et le piment
« jalapeno » jaune. La sauce
« ranchero » à base de tomate et de piments est intégrée au tout. Un
plat pas franchement très fin et plutôt gras.
Les accompagnements restants identiques au jour
précédent, à savoir « guacamole » et « frijoles » dans des tortillas
frites.
Autre met principal, des crevettes sauce « ranchero ». Sur une
assiette les crevettes dans une sauce plutôt fine avec oignons et poivrons
verts, accompagnées de riz nature et de légumes cuits à l’eau. Un plat bien
cuisiné et plutôt léger.
Un dessert assez bien réalisé ; une crème caramel avec sur le
dessus quelques raisins secs.
Si l’on résume ces deux repas ; l’endroit est charmant, le service
est vraiment précis et impeccable, la carte propose selon moi deux types de
cuisine. La première plutôt mexicaine traditionnelle et la seconde assez « américanisée »
ou « Tex-mex » qui est moins fine que la première dans sa
réalisation. A vous de faire les bons choix…
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