« Cabo Pulmo » se trouve sur la côte est de la Basse
Californie a environ 2 heures et demi de route de La Paz. Une traversée presque
d’un désert tout de même verdoyant avant d’arriver le long de la côte
sablonneuse de la mer de Cortez.
Quelques collines, des cactus qui poussent ci et là… et au loin la mer
turquoise. C’est donc dans un petit village qui se trouve après une vingtaine
de kilomètres de routes de sable et de pierres que vous arriverez. Pourquoi
vient-on ici ? Eh bien pour maintes raisons. La tranquillité et la beauté
du site ; l’authenticité des gens et bien entendu la réserve naturelle
aquatique.
Paradis pour les plongeurs et « snorkleurs », havre de paix
pour personnes à la recherche de détente.
Ici aucun hôtel de luxe, de complexes
touristiques sur des hectares, mais un certain nombre de jolies demeures que
l’on peut louer au jour, à la semaine ou plus longtemps. Certaines
d’entre-elles sont d’ailleurs des modèles du genre dans leur décoration
mexicaine, assez proche de ce que l’on pourrait qualifier de « boutique
hôtel ». La plupart étant la propriété de personnes résidant aux
Etats-Unis qui louent certaines parties de leur maison, voire des maisons
indépendantes.
Evidemment, l’ouragan « Odile » n’a pas totalement préservé le
coin mais on dira qu’on s’en est mieux sorti ici qu’ailleurs que dans le bas de
la Basse Californie. Avec tous ces déboires, certains petits établissements
faisant de la restauration n’ont pas ré-ouvert et ne risquent peut-être ne
jamais ré-ouvrir…
Malgré tout, le point de ralliement le soir en ce moment à « Cabo
Pulmo », c’est « El Caballero ».
Un panneau indiquant l’entrée
du lieu ; un parking juste devant pour les SUV… Une « palapa »
qui est le toit local réalisé avec des feuilles de palmier et sur le dessous
une petite terrasse avec quelques tables dépareillées. Sur chacune, un bougeoir
en guise d’éclairage.
La maison propose une autre terrasse à l’arrière avec LE bar, son écran
de TV avec ce soir du football…« Mexique-Honduras » !
Il semblerait également que l’on puisse s’approvisionner de quelques
ingrédients de base puisqu’à l’intérieur se trouve des étagères avec des
produits de base. Il faut se rappeler que nous sommes plutôt loin de tout.
La terrasse à l’entrée avec son sable sur le sol nous semblant la plus
accueillante c’est la que nous déciderons de prendre notre repas. La carte est simple mais il faut savoir que
c’est une famille qui s’occupe de tout et que tout semble être frais.
Il faudra savoir que ce qui est appelé « Entradas » est de
taille plutôt conséquente et suffira a un mangeur normal. Ignorant cela, notre
première soirée fut un peu trop copieuse et la sa seconde plus adaptée.
Comme à l’habitude, une « Margarita » tout à fait plaisante accompagnée de "pico de gallo".
Le « guacamole » sans être exceptionnel est bon et servi avec
des « tostadas » industriels.
Nous prendrons des « Nachos » à la viande qui je le rappelle
est plus une interprétation de cuisine mexicaine par les américains qu’une
recette traditionnelle. De la vraie nourriture de « sports
bar » ; les « tostadas » recouvertes de viandes sautée,
tomates concassées, fromage fondu, oignons frais ainsi qu’un peu de purée
d’haricots « frijoles ». Pas très fin mais fidèle à ce que l’on trouve
dans la plupart des établissements qui servent ce type de plat.
Par contre, une vraie réussite que ce poulet sauce « Mole »
qui est l’un de mes plats favoris. Le « Mole » est un nom générique qui
désigne en fait différents plats et sauces mexicaines. Néanmoins, lorsque l’on
parle de sauce « Mole », on se réfère le plus souvent à ce que l’on
appelle ici « Mole poblano », une sauce plus ou moins piquante dont
l’un des ingrédients principaux est le cacao ! Le plat de mole le plus
commun est sans doute celui servit ici et ceux qui ont déjà voyagé au Mexique
en ont certainement fait la succulente expérience ! Les recettes de sauces sont innombrables et
comme la tradition le veut, contient toujours un peu de cacao ou de chocolat.
Impossible d’en décrire tous les ingrédients mais l’ayant déjà réalisée une ou
deux fois, le travail est considérable et le nombre d’étapes plutôt nombreux.
Ici des blancs de poulet probablement poêlé avec la sauce sur le dessus. Le
tout parsemé de quelques oignons blancs émincés. Sur le côté un riz blanc et
des « frijoles » cuisinés de
manière classique. Un plat tout à fait satisfaisant.
Autre plat, un filet de poisson selon ses désirs, ici poêlé avec
quelques légumes. Un poison frais, des carottes, courgettes, brocolis et
probablement du concombre. Rien à redire.
Des crevettes dans une sauce au « chipotle ». Ce qui est le plus
surprenant c’est qu’un piment frais ne porte pas le même nom qu’un piment
séché. A la base il s’agit, d’un «jalapeño» qui est long de 5 à 6 cm, d'un vert
variant de moyen a foncé, mais virant au rouge lorsqu'il est mûr. Une fois
séché et fumé, il prend le nom de « chipotle ». Probablement qu’ici il
s’agit d’une sauce « adobo » rouge foncé composée de piment de Cayenne
moulu, de fines herbes et de vinaigre, et servie comme sauce d'accompagnement
avec ces crevettes. Son goût fumé et chaud s'accorde parfaitement avec ces
fruits de mer.
Tous les plats sont servis avec du riz et des légumes ou des « frijoles »
qui sont des haricots rouges réduits en purée.
« El Caballero» est une table familiale qui produit une cuisine
mexicaine simple et de qualité qui réjouiras plus d’une personne de passage
dans ce lieu assez improbable. Une adresse tout à fait fiable.
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