Il y a peu de chance que vous soyez impressionnés par les tables autour
de la « marina »
de « Cabos San Lucas » et mieux vaut se diriger dans le vieux
quartier qui n’est qu’a quelques minutes à pied. Un certain nombre de tables
touristiques mais aussi une perle au nom de « Maria Jimenez ». Si
vous êtes à la recherche d’une cuisine mexicaine authentique et originale, sans
aucun doute voici l’endroit.
A quelques
rues du complexe « Puerto Paraiso Mall », vous
trouverez un petit établissement très coloré. Une « palapa », toit de
paille, pas trop d’indication qu’il s’agit d’un restaurant mais ne vous
inquiétez pas…vous trouverez…
« Doña Maria Jimenez » est la sœur de
« Edith Jimenez » qui possède un autre restaurant très réputé et
sophistiqué depuis des dizaines d’années appelé « Edith's » mais dans une
gamme de prix plutôt très élevée. Une table sur « Playa El Medano» qui
parait-il est somptueuse mais qui joue dans un autre registre de clientèle. Je
ne pourrais pas vous dire si le type de cuisine est identique mais toujours
est-il que les évaluations sur la toile sont souvent plus élogieuses pour
Maria.
Ces deux sœurs sont nées à Jalapa une petite ville dans les montagnes de
l’état de Guerrero au sud du Mexique. Elles furent formées par leur mère « Maria Morales » qui leur
enseigna la cuisine de cet état en leur apprenant comment utiliser les
ingrédients et rendre chaque plat encore plus savoureux que le précédent. Edith
elle semble posséder une série de restaurants (« The Office on the Beach » et la « Cervecería Rámuri » que
j’ai également visité (billet ici). Pourquoi « Maria
Jimenez » est-elle indépendante et ne possède pas d’empire… je n’en sais
strictement rien…
Une petite
maison illuminée au coin d’une rue qui semble avoir légèrement souffert
extérieurement de l’ouragan « Odile » mais intérieurement tout semble
être en parfaite condition. Un intérieur à l’éclairage plutôt doux ; des
lumières colorées conférant une ambiance intime, des murs de pierres, un toit
de paille. L’impression générale étant que nous sommes plus chez un particulier
qu’un grand restaurant.
Comme dans
beaucoup d’endroits, des musiciens passent de table en table pour fredonner
quelques airs mexicains, ce qui crée une ambiance tout à fait sympathique.
Au fond,
une cuisine ouverte où l’on peut venir guetter l’équipe au dressage des plats.
« Doña Maria » propose une cuisine
seulement réalisée avec des produits frais et une très belle sélection de mets.
Avant d’être présenté la carte, nous recevrons en guise de bienvenue, une
« Sopes » qui sont en fait une famille de plats, plutôt variés et souvent servis comme hors-d’œuvre, très
répandus au Mexique mais peu connus en dehors des communautés Mexicaines. Le
nom de cet hors-d’œuvre peut varier en fonction de de la région, avec des noms
tels que: « Tlacoyos », « Huaraches », « Pellizcadas », « Picaditas » , « Garnachas », « Salbutes »
pour ne mentionner que ceux-là.
Plusieurs
de ces recettes nous viennent des Aztèques ou des autres peuples précolombiens
du Mexique, et sont exécutées aujourd'hui de façon presque inchangée depuis la
nuit des temps! Bien entendu, chaque type de « Sope » a sa propre
personnalité mais tous débutent avec la même base: une pâte de farine de maïs. Ici
servi ave de la tomate, du fromage et des haricots noir. Tout de suite le ton
est donné ; fraicheur et délicatesse. La vaisselle est colorée et
parfaitement dans le ton de l’établissement.
Comme dans
tous les excellents endroits, on nous apporte une série de « salsa ».
Au Mexique, c'est un fait une petite salade-condiment extrêmement fraîche et
addictive, qui est apportée sur la table dès le début de repas, à grignoter avec
des « tostadas » en attendant la suite ou bien en accompagnement de
plats. Souvent réalisée avec des concombres, tomates, oignons et coriandre. Le
tout est haché menu, relevé de sel, piment et citron vert. C'est frais, parfumé
et rafraîchissant. Mais il existe plusieurs versions telles que la « salsa verde»
réalisée avec des « tomatillos ». C’est une sauce verte, acide et
pimentée, très appréciée au Mexique. Cette sauce est réalisée avec des tomates vertes, crues ou cuites. Ce
que l'on appelle « tomatillos », ne sont pas des tomates récoltées
avant maturité, mais une variété de physalis. Un fruit, d'un beau vert vif qui
est emprisonné dans des feuilles parcheminées qu'il faut bien entendu retirer
avant d’être cuisiné. On y ajoute du piment « Serrano », de l‘oignon,
de l’ail, de la coriandre fraiche, du citron vert, sel et poivre.
Autre sauce avec une « salsa
roja » délicieusement
épicée et piquante, qui elle a été réalisée avec du piment « Serrano »
et des tomates.
Nous commencerons avec une fabuleuse « Margarita »
parfaitement dosée et pas trop sucrée. J’écrivais dans un autre billet qu’il y
a diverses qualités de « Margarita » ; celle-ci est juste
parfaite !
Comme la carte est riche en mets nous aurons de la peine de faire une
sélection car tout est vraiment tentant. Nous choisirons une « quesadilla »
aux épinards qui est quelque chose que je n’avais jamais mangé auparavant. Les « quesadilla »
sont des tortillas de blé qui sont toujours faites avec du fromage (le mot vient de “queso”)
auquel on ajoute tous les ingrédients que l'on veut. Ici des épinards frais qui
amènent une touche de grande légèreté et fraicheur. Sur le côté, des olives, de
la « salsa verde », de la « salsa » classique comme
expliqué ci-dessus, ainsi qu’un ensemble de légumes frais.
Ces « quesadilla » sont tout bonnement exceptionnelles et l’on appréciera
que les « tortillas » ont été préparées sur place. Une sauce additionnelle
nous fut apportée, réalisée à base de coriandre fraiche.
Un « must » pour une « quesadilla » !
En met principal, une poitrine de poulet marinée à la plancha, tomate,
oignon, coriandre, jus d’orange, piment « Chipotle », vin blanc, accompagné
de riz, d’haricots noirs et de guacamole. Le plat arrive avec la volaille
tranchée finement et recouvert d’une sauce tout à fait onctueuse et parfumée.
Sur le côté de l’assiette, « guacamole », le riz et haricots. Un plat
traditionnel vraiment savoureux.
Autre met, le poulet « Adobado », qui est une volaille marinée
dans du piment rouge. Le « Adobo » signifie marinade qui est un
mélange de piments secs tels que les « Ancho », ail, épices et
vinaigre. Les piments « Ancho » sont des « Poblano » séchés
présentent une couleur chocolat. Il est à peine piquant et très fruité. Les piments « Ancho »
sont parmi les plus utilisés au Mexique. Comme épice on trouvera du cumin, de l’origan,
et du clou de girofle. Un autre plat
vraiment magnifiquement réalisé avec les mêmes accompagnements que le plat
précédent.
Tout sera accompagné de ces excellentes « tortillas » de maïs
réalisées sur place.
Maria viendra même à notre table nous saluer et échanger quelques mots.
Un personnage très souriant, ouvert et ravie que l’on vienne s’intéresser à sa
cuisine.
Voici une table culturellement très authentique et qui nous a vraiment séduits.
Assurément l’une des meilleures cuisines traditionnelles mexicaines que l’on
puisse trouver dans la région.
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