Rien de
plus fantastique que de partager un moment de tous les jours dans une bodega de
quartier bien à l’écart des flots de touristes.
Celle-ci se trouvant dans le quartier d’El Clot et son nom est
« Bodega Carol » au coin d’une rue.
Dans la
vitrine, des objets un peu style brocante avec de vieux disques, des siphons a
eau, on n’est pas vraiment sûr de comprendre à quoi correspondent cette
exposition d’objets mais on peut s’imaginer qu’ils ont une signification pour
les propriétaires.
L’intérieur
un peu vétuste a tout son charme, surtout avec cette gigantesque collection de
porte-clés suspendue sur un mur de couleur rosâtre. Une salle en longueur, une
machine à sous adossée au bar, des tonneaux, des néons au plafond et une
atmosphère comme l’on aime avec du brouhaha, comme on peut l’espérer dans une
bodega. Un endroit d’une grande authenticité, avec beaucoup de caractère et qui
est une superbe alternative à tous ces endroits plus centraux et parfois
guindés. Une clientèle principalement du quartier ou quelques personnes qui connaissent
l’adresse car il y a peu de chance d’arriver ici par hasard.
On fera la
fille, passera sa commande et attendra d’être servi autour de l’unes des petites
étagères où l’on pose son verre et ses assiettes, ou encore derrière l’un des
tonneaux à même le sol.
En jetant
un œil sur le tableau noir, on pourra y trouver la liste des tapas, mets du
jour. Des boulettes, des tripes, du boudin, des charcuteries diverses, es
fromages, différentes croquettes, la plupart des propositions assez différentes
d’autres établissements étant réalisées avec du porc de qualité.
Ici on
prend principalement de la bière mais le vermouth est aussi de rigueur, généreusement
servi avec une tranche d’orange et une olive comme il se doit.
Un des mets
de choix que tour le monde semble choisir c’est la Torrezno de Soria, région
dans le nord de l’Espagne, Castille et Leon. A première vue on dirait un simple
morceau de porc frit mais encore faut-il savoir comment obtenir une croute
aussi croustillante. Deux possibilités, soit choisir un morceau que l’on fait
mariner, soit acheter du porc précuit. Du lard salé avec une peau qui doit être
sèche, découpée en tranche de 1,5 cm et ensuite l’on passe le tout à la
friture. Dans la poêle, il faudra positionner la peau vers le bas et laisser
tout d’abord cuire une vingtaine de minutes dans l’huile, ensuite dix minutes
additionnelles a plus grande chaleur. Il y a d’autres techniques avec le porc
précuit ou encore au four. Le résultat est vraiment inattendu, certes
croustillant et étonnement moins gras que l’on pourrait se l’imaginer.
Les anchois
au vinaigre sont particulièrement bons.
Les Papas
Carol du nom de la patronne sont elles aussi particulières et ne correspondent
à rien de ce que l’on peut manger ailleurs à Barcelone. Il s’agit de chips sur
lesquelles l’on trouvera une sorte de pancetta rapidement poêlée et fondante,
le tout recouvert de paprika.
Une découverte
avec un plat appelé Carcamusas, spécialité de Tolède à base de porc, de légumes
de saison cuits dans une sauce à base de tomate et de laurier. Plat servi comme
ici traditionnellement dans un petit plat de terre cuite, réalisé avec des petits
pois. C’est gourmand et délicieux.
Une bodega
qui vaut vraiment le déplacement pour vivre un moment très différent, déguster d’excellentes
cochonailles, apprécier l’ambiance si authentique et se réjouir qu’il existe
encore des lieux comme celui-ci.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire