Voici un
instant rare et privilégié que vous pouvez vivre dans le Barri Gòtic, un moment
ou le temps s’oublie, où l’on observe la beauté des édifices en s’attablant sur
la terrasse pendant l’été d’une belle adresse que je vais décrire, mais avant
cela, autant vous parler un peu de cette place ou se trouve cette terrasse.
La plaça Sant Felip de Neri est un havre de paix. Une petite fontaine au milieu devant la belle église baroque du XVIIIe s, un palais jouxtant celle-ci, des maisons médiévales. Barcelone est souvent choisie comme lieu de tournage de nombreux films et clips parce qu’elle est si agréable, chaleureuse et qu’elle est dotée d’une architecture riche et de nombreux monuments exceptionnels. C’est sur cette place qu’a été réalisé « Le Parfum ». L’histoire d'un meurtrier, un film allemand réalisé en 2006 par Tom Tykwer et inspiré du roman de Patrick Süskind, Le Parfum, publié en 1985. Jean Baptiste Grenouille doté d’un odorat exceptionnel, passionné par les odeurs, se met en quête de créer le parfum idéal. Pour cela, il va aller jusqu’à tuer les jeunes filles pour leurs odeurs.
Mais revenons au sujet qu’est la raison de ce billet…Sur un coin de la place, le restaurant « a Restaurant » qui est appartient à l’hôtel Neri. Un hôtel « boutique », absolument magnifique, dans un palais médiéval. Un décor somptueux, qui laisse vraiment songeur. A ma première visite, il s’agissait d’un restaurant assez classique d’un hotel Relais & Chateaux mais récemment le lieu a été transformé et repris par le chef Alain Guiard. Chef en pleine expansion puisque c’est lui qui est impliqué dans les deux établissements que sont « La Mundana » dans Sants et le « Santa Burg » dans l’Eixample. Pour rappel, un cuisinier qui est passé entre autres chez ABaC.
La plaça Sant Felip de Neri est un havre de paix. Une petite fontaine au milieu devant la belle église baroque du XVIIIe s, un palais jouxtant celle-ci, des maisons médiévales. Barcelone est souvent choisie comme lieu de tournage de nombreux films et clips parce qu’elle est si agréable, chaleureuse et qu’elle est dotée d’une architecture riche et de nombreux monuments exceptionnels. C’est sur cette place qu’a été réalisé « Le Parfum ». L’histoire d'un meurtrier, un film allemand réalisé en 2006 par Tom Tykwer et inspiré du roman de Patrick Süskind, Le Parfum, publié en 1985. Jean Baptiste Grenouille doté d’un odorat exceptionnel, passionné par les odeurs, se met en quête de créer le parfum idéal. Pour cela, il va aller jusqu’à tuer les jeunes filles pour leurs odeurs.
Mais revenons au sujet qu’est la raison de ce billet…Sur un coin de la place, le restaurant « a Restaurant » qui est appartient à l’hôtel Neri. Un hôtel « boutique », absolument magnifique, dans un palais médiéval. Un décor somptueux, qui laisse vraiment songeur. A ma première visite, il s’agissait d’un restaurant assez classique d’un hotel Relais & Chateaux mais récemment le lieu a été transformé et repris par le chef Alain Guiard. Chef en pleine expansion puisque c’est lui qui est impliqué dans les deux établissements que sont « La Mundana » dans Sants et le « Santa Burg » dans l’Eixample. Pour rappel, un cuisinier qui est passé entre autres chez ABaC.
Entrée également
de l’autre côté de la place qui vous permettra d’apprécier l’intérieur cossu de
cet hôtel.
Anciennes
structures de pierres avec du mobilier aussi bien ancien que contemporain. On pourrait
s’imaginer que les styles ne s’accordent pas, eh bien au contraire c’est plutôt
bien réussi. Traversée donc du lobby et arrivée face à la nouvelle salle à
manger. Avant cela, un coin pour prendre un verre avant de passer à table.
Salle qui n’a
pas fondamentalement changé dans sa structure mais seulement dans son mobilier.
Fini les tables classiques recouvertes de nappes blanche, voici une décoration
contemporaine, assez dans le style de ce que l’on trouve un peu partout, plus
décontractée, plus à même d’attirer une clientèle moins guindée.
Un bar aux
couleurs rouges, des lumières tamisées, une ambiance très décontractée, ce qui
est des plus agréables dans un établissement Relais & Chateaux et un
service aux petits soins.
La salle à
manger est assez moderne avec des tables de diverses couleurs, des photos noir
et blanc encadrées, quelques photophores et des plantes ci-et là. Vraiment un
endroit inattendu par sa décontraction, une impression que le thème s’approche un
peu du design scandinave.
Même une
salle indépendante avec une table haute, un peu comme dans certains gastrobars
de la ville.
La carte est vraiment très intéressante et ce ne sont que de bonnes surprises
que l’on trouve dans les énoncés des assiettes. Pas tout à fait le type de
plats de « La Mundana » mais tout de même un peu de créativité sur
des assiettes parfois teintées de couleurs locales, parfois inspirées par d’autres
pays tel que le Moyen-Orient, la France ou l’Italie et tout cela a des prix
absolument raisonnables pour un tel établissement. Souvent des associations
avec de très beaux produits comme foie gras, crustacés et viandes de qualité.
Cela
commence par une superbe entrée, des tacos d’algue Nori et Capucine, coquille
Saint Jacques, croûte de jambon ibérique, fruit de la passion. On pourrait s’imaginer
que ce plat fais de bouchée s’inspire de la cuisine Nikei puisque l’on y
retrouve l’algue qui représente le Japon mais aussi le fruit le Pérou. On roule
la feuille de capucine avec celle d’algue autour d’une noix parfaitement
snackée. Le tout est sublimé par la légère acidité du fruit. Une très bonne
idée que cette entrée et de plus fraiche et gourmande, sans oublier le côté
visuel.
Autre type
de cuisine avec un oeuf savouré dans sa coquille, Parmentier, anguille fumée,
mousse de Carbonara et tobiko. J’apprécie toujours ce goût de ce poisson fumé
dans les préparations. Ici l’œuf coulant est recouvert d’une mousse à la saveur
de la sauce Carbonara qui a été siphonnée, en dessous la crème de pomme de
terre, des morceaux d’anguilles sur l’oeuf coulant. Ci et la quelques œufs de
ces poissons japonais volants pour ajouter une touche marine. Un plat à nouveau
avec de parfaites associations.
Un nouveau
plat de très haute cuisine avec ces raviolis de Parmentier à la cèpe et truffé,
lard paysan ibérique et gelée de jambon. Je m’étais demandé si le Parmentier
deux fois n’étais pas un peu redondant mais le serveur me confia que les deux plats
n’avaient que peu de ressemblance. En réalité il ne s’agit pas de réels
raviolis comme en Italie mais d’une reconstitution très technique de ceux-ci. C’est
en fait une tranche de lard presque transparente non loin du lard de Colonnata
qui a été assouplie et qui entoure une fine mousse de pomme de terre. Un fond
de sauce délicieux tout autour, quelques crosnes bien saisis, une huile de persil
et une étonnante gelée au parfum de jambon. Une bien belle assiette.
L’assiette
suivante sera probablement moins surprenante car beaucoup plus classique dans le sens exotique du terme, un ragoût de maigre, coques et moules à l’orange, et à la
noix de coco. Ce n’est pas que le plat ne soit pas agréable mais cela ressemble
beaucoup a un plat de style Thaïlandais, donc plus une problématique de choix qu’autre
chose. Le tout est dans une sauce lait de coco avec des saveurs connues,
quelques herbes fraiches et jeunes carottes.
Retour a
une cuisine plus inventive avec le magret de canard grillé, pommes Tatin et
sobrassada. Une viande cuite à point encore rosée, un fond de sauce goûteux,
cette intelligente association avec les pommes fondantes et caramélisées, mais
surtout ce clin d’œil à l’Espagne avec cette chaire de saucisse au piment doux
qui rehausse le tout et que l’on utilise comme une pommade sur la viande. En ajout,
deux branches de brocolis poêlées et un jus de persil.
Pour suivre,
un plat classique que le riz sec au pigeonneau et parfais de foie gras au
muscat. Le riz reste toujours une preuve de maitrise culinaire dans un établissement
et ici il est particulièrement délicieux. On qualifie de riz sec quand celui-ci
est sans trop de sauce, cuit au four et de fine épaisseur. Cuit toujours dans
un excellent fond comme ici et avec ce soir un délicieux pigeon rosé coupé en
tranches. On identifiera les quelques cubes de foie gras ci et là, les touches
classiques de l’aïoli.
En dessert,
un magnifique pain perdu avec une impressionnante glace au lait fumé. Cette « torrija »
est moelleuse, parfumée, accompagnée d’un peu de crumble et de quelques fruits
rouges, mais c’est surtout la glace qui fait la différence avec son excellent goût
fumé.
Le choix de
vin de Catalogne est un peu limité mais avec les conseils du serveur nous opterons
pour une autre région avec un Murviedro Cepas Viejas Bobal Utiel- Requena 2014.
Cépage donc plutôt peu fréquent que ce Bobal ; une couleur rouge cerise
intense, renforcée par l'arôme de fraises mures. Frais, dense et charnu,
avec des tanins ronds et une belle longueur.
Une très
belle prestation que celle-ci presque un peu inattendue car cette cuisine est
très soignée, les assiettes sont vraiment variées, les produits de qualité, les
cuissons et dressages impeccable. Tout fût gourmand, le lieu est très agréable.
Un endroit à ne pas manquer lors d’une visite a Barcelone, qui vous fera rêver
quelques instants.
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