Après
Collioure, Banyuls-sur-Mer où tout amateur de vin doux naturel trouvera son
bonheur. Mais aussi un très joli petit village avec sa vieille ville et son port, c’est ici que vous pourrez trouver
la table étoilée le « Fanal » du chef Pascal Borell. Un cuisinier qui
a navigué de tables étoilées en tables étoilées comme le « Chapon Fin »
à Perpignan, la « Maison du Terroir » à Maury et maintenant une référence
sur la côte vermeille avec le « Fanal ».
Un
établissement presqu’en fin de quai face à la marina situé en bas d’un immeuble
résidentiel avec des fenêtres entourées de structures boisées ressemblant un
peu à de petites cahuttes.
Quelques
marches et vous voici dans l’entrée avec à gauche les cuisines que l’on peut
observer à travers une grande baie vitrée et à droite la salle de restaurant.
Une salle
un peu moderne mais en même assez classique avec une paroi orangée et un ensemble
de tableaux floraux aux couleurs vives. Sur l’un des côtés, quelques tables
avec vue sur la marina. Rien de très original et plutôt assez conventionnel.
Première
excellente impression en ouvrant la carte avec la liste de l’origine des
produits. L’ensemble des fournisseurs présentés sur la carte sont plutôt très
bien sélectionnés avec des producteurs locaux mais aussi par exemple de la
pêche de Palamos du côté espagnol. Sachant que certains restaurateurs peu
scrupuleux s’approvisionnent chez de gros distributeurs, nous voici tout de suite
en confiance.
Deux menus,
le premier appelé « Ballade à Banyuls » a 55 euros et un second a 75
comportant plus de produits luxueux mais qui nous a semblé être moins « local »
dans les assiettes.
C’est donc
le premier que nous choisirons. Avant de recevoir le premier plat, quelques amuse-bouche
servis sur une ardoise. Une petite tomate farcie avec une préparation à base de
thon, une crème de parmesan, un concombre évidé avec si je me rappelle bien une
crème acidulée et quelques œufs de poisson, du poulpe dans une vinaigrette et
un radis évidé avec une autre préparation que j’avoue ne plus me souvenir. En
fait tout est agréable mais un peu trop convenu, à la limite de l’inintéressant.
Nous
poursuivrons avec une crème de butternut avec quelques graines torréfiées et
une cuiller de crème d’Isigny sur le dessus que l’on intègre au potage. Même
observation, c’est agréable mais un peu trop conventionnel. Ensuite on peut se
poser la question… Est-ce un plat de saison ? En avril il me semble qu’il
y a plein d’autres légumes que l’on peut utiliser…
Première
assiette appelée, La pèche de Jean-Marc Segura, tartare de poissons aux herbes,
grâce à Jean-Marc, coco/concombre et citron vert pour rafraîchir le tout. Pas sûr
de comprendre pourquoi l’énoncé dit « grâce à Jean-Marc » à moins que cela soit un très grand privilège
d’avoir de sa pêche ? Il s’agit d’un tartare sur lequel se trouve une
préparation ou l’on retrouve du lait de coco, du concombre, du citron vert et
assurément quelques herbes. Autour de l’assiette une très fine ligne sirupeuse (miel ?). Dans sa globalité,
cela manque singulièrement de « peps ». Il manque quelque chose dans
ce tartare qui nous a semblé être vraiment fade. Des assaisonnements bien trop
timides.
En plat
principal, L’agneau du Languedoc au thym frais, pain, tomate, chipolata d’agneau
aux épices, poivrons et artichauts. Voici une très belle assiette certes
classique mais les produits sont excellents, les cuissons parfaites, les
saveurs bien présente. Une déclinaison autour de l’agneau avec un filet pané
encore rosé, une côtelette savoureuse, un morceau qui a du cuire longuement et
qui fond en bouche et pour finir une saucisse très gourmande. Le fond de sauce
est bien parfumé, le coulis de poivron rouge délicieux et les quelques légumes
cuits parfaitement.
Un plateau
de fromage de garde, du Pays et d’autres régions. Nous avons choisi
principalement des tomes de brebis de la région qui se sont avéré être
excellentes, servies avec une confiture d’olives noires.
Comme
dessert, les premières fraises du pays, panacotta au pamplemousse, un tartare
de fraises Gariguette. Une jolie association assez rafraichissante et légère
entre le pamplemousse avec sa délicate amertume et le tartare de fraise et son
sirop.
Avec ce
repas, tout d’abord un verre de Collioure blanc Signature du domaine du Mas
Blanc. Un excellent vin avec des notes bien iodées.
Et une
grande révélation et énorme plaisir avec Les Tines Collioure 2013 Domaine
Barbara Cardoner. Le vignoble des vins de Collioure est constitué de petites
terrasses retenues par près de 6 000 kilomètres de murettes en pierres sèches,
façonnées depuis des siècles par des générations de vignerons. Les coteaux,
dont la pente peut atteindre 40 %, s'appuient sur la roche mère formée de
schistes bruns du cambrien. Cela donne des vins très charnus et concentrés
comme ce Les Tines aux saveurs de prunes, de réglisse et herbes rôties.
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