Me retrouvant
aux alentours de midi à Bellegarde-sur-Valserine, une seule pensée me vint à
l’esprit, celle de retourner déjeuner au « Pot à Fu » qui m’avait
tellement séduit la première fois et qui remonte déjà à près de deux ans.
Un de ces
bistrots qui ne laissent pas indifférent le convive mais qui demande d’y aller
expressément car pas forcement sur un lieu de passage quotidien. Et c’est bien
dommage car finalement l’autoroute en une demi-heure vous amène presque à
destination. De plus, un parking juste en face… A méditer…
Un accueil
charmant par le patron qui nous place à l’une des tables encore libres. A
savoir que le soir il faut probablement impérativement avoir une réservation
car le lieu est toujours grandement fréquenté, surtout le weekend.
L’intérieur
est toujours aussi convivial et reflète parfaitement ce que l’on peut
s’attendre d’un bistrot de type lyonnais où l’on va trouver une excellente
cuisine roborative.
Comme la
première fois les mets du jour sont affichés sur un ensemble de petites
ardoises dans un coin de la pièce.
Sur une
autre paroi, les coups de cœur viticoles du moment avec un vin du mois et un
ensemble de crus au verre.
Des tables
de bistrot toujours aussi bien dressées avec goût ; une vaisselle parfois
flirtant avec le passé et un certain nombre de composantes qui semblent avoir
été dénichés dans des foires ou brocantes.
Aujourd’hui
cela sera un plat plutôt particulier car ce n’est pas toujours quelques chose
que nous choisissons ; un Carpaccio
de tête de veau. La pétillante patronne nous assure que celle-ci est
excellente. Un plat traditionnel et canaille
qui souvent est accompagné d’une sauce gribiche comme ici. On passe le
cap « beurk » de la tête de veau et l’on goûte… Une tête bien
préparée comme ici a cuit au moins deux heures dans un bouillon. Ensuite
finement découpée comme ici avec cette sauce dans laquelle on retrouve
vinaigre, moutarde, câpres, cornichons et fines herbes. En fait je ne suis plus
très sûr s’il s’agissait d’une sauce gribiche ou ravigote…. Il me semble de
toute façon que les différences sont minimes… Bref, une assiette bien garnie,
une texture fin en bouche, rien de gélatineux. La sauce est fine et le
complément parfait.
Je me
laisse tenter par l’Andouillette au petit chablis. Ici aussi c’est pour moi un
coup de poker car je n’apprécie pas toujours les andouillettes « qui
sentent trop » mais là aussi la patronne me signale qu’ils sont changés de
fournisseur il y a quelque jours et que celle-ci est tendre et peu
odoriférante. Effectivement elle est parfaite, tendre, sans odeur. La sauce
crémeuse comme il se doit est excellente et équilibrée; à base de vin, de
moutarde et de crème. L’andouillette servie selon la tradition et
magnifiquement cuisinée.
Les frites
ici sont « maison » et ceci vaut la peine d’être relevé car tout
d’abord elles sont très bonnes et cela devient presque une exception d’en
trouver des fraiches ces jours-ci…
Un seul
dessert, une très bonne Crème brulée aux pralines. Evidement composée de jaunes
d'œufs, de sucre, de crème et de vanille. Mais ici on innove en ajoutant au
fond des pralines roses concassées qui sont une spécialité de la région
lyonnaise ; un bonbon fait d’une amande enrobée de sucre caramélisé,
coloré et aromatisé. L'ensemble est cuit au four dans un bain-marie, puis, une
fois refroidi, le dessus est caramélisé par un grill. Servie ici dans un
ramequin avec une croute bien croustillante.
Le vin du
mois est un excellent Côte du Rhône village « Plan de dieu » de la
maison Jaboulet de Tain l’Hermitage. Un simple vin onctueux et rond, à la robe
intense et d’une belle teneur en bouche.
A nouveau
un excellent repas qui me convainc que cette table est assurément la meilleure
dans sa catégorie cuisine canaille, lyonnaise, bistrotière dans la région
Genevoise étendue ou France voisine.
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