mardi 23 juin 2015

Le Pot à Fu, Bellegarde-sur-Valserine



Me retrouvant aux alentours de midi à Bellegarde-sur-Valserine, une seule pensée me vint à l’esprit, celle de retourner déjeuner au « Pot à Fu » qui m’avait tellement séduit la première fois et qui remonte déjà à près de deux ans.

Un de ces bistrots qui ne laissent pas indifférent le convive mais qui demande d’y aller expressément car pas forcement sur un lieu de passage quotidien. Et c’est bien dommage car finalement l’autoroute en une demi-heure vous amène presque à destination. De plus, un parking juste en face… A méditer…



Un accueil charmant par le patron qui nous place à l’une des tables encore libres. A savoir que le soir il faut probablement impérativement avoir une réservation car le lieu est toujours grandement fréquenté, surtout le weekend.

L’intérieur est toujours aussi convivial et reflète parfaitement ce que l’on peut s’attendre d’un bistrot de type lyonnais où l’on va trouver une excellente cuisine roborative.




Comme la première fois les mets du jour sont affichés sur un ensemble de petites ardoises dans un coin de la pièce.


Sur une autre paroi, les coups de cœur viticoles du moment avec un vin du mois et un ensemble de crus au verre.


Des tables de bistrot toujours aussi bien dressées avec goût ; une vaisselle parfois flirtant avec le passé et un certain nombre de composantes qui semblent avoir été dénichés dans des foires ou brocantes.



Aujourd’hui cela sera un plat plutôt particulier car ce n’est pas toujours quelques chose que nous choisissons ;  un Carpaccio de tête de veau. La pétillante patronne nous assure que celle-ci est excellente. Un plat traditionnel et canaille  qui souvent est accompagné d’une sauce gribiche comme ici. On passe le cap « beurk » de la tête de veau et l’on goûte… Une tête bien préparée comme ici a cuit au moins deux heures dans un bouillon. Ensuite finement découpée comme ici avec cette sauce dans laquelle on retrouve vinaigre, moutarde, câpres, cornichons et fines herbes. En fait je ne suis plus très sûr s’il s’agissait d’une sauce gribiche ou ravigote…. Il me semble de toute façon que les différences sont minimes… Bref, une assiette bien garnie, une texture fin en bouche, rien de gélatineux. La sauce est fine et le complément parfait. 


Je me laisse tenter par l’Andouillette au petit chablis. Ici aussi c’est pour moi un coup de poker car je n’apprécie pas toujours les andouillettes « qui sentent trop » mais là aussi la patronne me signale qu’ils sont changés de fournisseur il y a quelque jours et que celle-ci est tendre et peu odoriférante. Effectivement elle est parfaite, tendre, sans odeur. La sauce crémeuse comme il se doit est excellente et équilibrée; à base de vin, de moutarde et de crème. L’andouillette servie selon la tradition et magnifiquement cuisinée.


Les frites ici sont « maison » et ceci vaut la peine d’être relevé car tout d’abord elles sont très bonnes et cela devient presque une exception d’en trouver des fraiches ces jours-ci… 


Un seul dessert, une très bonne Crème brulée aux pralines. Evidement composée de jaunes d'œufs, de sucre, de crème et de vanille. Mais ici on innove en ajoutant au fond des pralines roses concassées qui sont une spécialité de la région lyonnaise ; un bonbon fait d’une amande enrobée de sucre caramélisé, coloré et aromatisé. L'ensemble est cuit au four dans un bain-marie, puis, une fois refroidi, le dessus est caramélisé par un grill. Servie ici dans un ramequin avec une croute bien croustillante.


Le vin du mois est un excellent Côte du Rhône village « Plan de dieu » de la maison Jaboulet de Tain l’Hermitage. Un simple vin onctueux et rond, à la robe intense et d’une belle teneur en bouche.


A nouveau un excellent repas qui me convainc que cette table est assurément la meilleure dans sa catégorie cuisine canaille, lyonnaise, bistrotière dans la région Genevoise étendue ou France voisine.

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