Datant de
1908, le Casino de Montbenon est un lieu d’animation culturel qui en réalité n’a
jamais accueilli de salle de jeu. Idéalement placé car tout près du
centre-ville et au milieu de jardins, ce bâtiment comporte deux salles de
spectacles dont la Salle Paderewski et
la Salle de Fêtes. Il y a quelques temps, le bâtiment hébergeait « le
Grand Café » qui était un lieu plutôt privilégié pour les soirées privées.
Fin 2014,
ce café rebaptisé « Brasserie de Montbenon » est devenu une nouvelle
enseigne où l’on peut se restaurer dans une ambiance conviviale et dans
laquelle il est aussi prévu une programmation culturelle avec les artistes de
la région.
Repris par
les propriétaires du Café de Grancy, ce lieu a totalement été restauré, est devenu un lieu plus populaire avec
comme le nom le dit, une brasserie où l’on peut rapidement ou non… venir manger
un plat ou un repas plus conséquent.
La salle
est vraiment magnifique avec sa grande baie vitrée qui donne sur une magnifique
terrasse qui propose une vue époustouflante sur le lac.
Un lieu avec un cachet
invraisemblable car cette rénovation a parfaitement étudié comment rendre cet
endroit attrayant aussi bien pour ceux qui ne souhaitent que prendre un verre
face au bar et ceux qui veulent manger dans la grande salle ou sur la terrasse.
Cette grande salle est aménagée avec une série de banquettes plutôt
confortables un peu comme des compartiments dans un train.
Sur le côté
droit en arrivant, les cuisines avec la série de chefs toqués et sur la paroi l’ensemble
des crus au verre sur un énorme panneau noir.
La carte n’est
finalement pas si proche de ce que l’on pourrait s’attendre d’une classique
brasserie avec des plats plutôt canailles mais plutôt assez contemporaine avec
une sélection assez large entre plats à partager, salades, assiettes « locales »
et plats plus travaillés.
Ce qui est
vraiment appréciable en lisant cette carte, c’est que la majorité des plats
peuvent se prendre soit en demi-portion soit en portion entière.
Nous
commencerons avec un classique de la région, les beignets de Vinzel au fromage
d’alpage de l’Etivaz. Servis en demi-portion, ils sont vraiment délicieux,
croustillants et fidèles à ce qu’ils doivent être. Le mélange de salade est d’une
grande fraicheur avec ces petites tranches de radis, l’assaisonnement est particulièrement
gouteux.
Pour moi, le
vol-au-vent de la « Brasserie de Montbenon » avec des chanterelles
fraiches et basilic, crème et pousses d’épinards. Plutôt un feuilleté au
champignon qu’un vol-au-vent, la pâte est d’une grande légèreté. La poêlée de
champignons dans sa sauce crème est parfaitement assaisonnée et subtilement
associée avec les épinards. Quelques feuilles de basilic amènent un côté
estival a cette assiette plutôt classique. Deux entrées parfaitement maitrisées !
Là où la
satisfaction n’est pas identique c’est avec les plats principaux. Un tartare de
bœuf à l’huile d’olive, oignons nouveaux et persil plat, mesclun de salade,
pain de campagne grillé, frites maison. Sur une assez grande assiette, c’est
tout d’abord un peu « jeté » et on a l’impression que l’on a empilé
les éléments. La salade couvre le tartare, le pain est déposé sur la salade… Ce
tartare coupé à la main est parfaitement assaisonné, la salade est aussi bien
assaisonnée avec une jolie sélection de feuilles fraiches. Dommage que la
présentation soit aussi bâclée. On a aussi l’impression que les assiettes sont
bien remplies pour ceux qui ne souhaitent pas prendre d’entrées.
Les frites
qui sont « maison », ce qui en soit est appréciable, sont étonnement
très molles et collantes.
Pour moi le
Fondant de veau à la moutarde en grain et oignons confits, risotto Carnaroli au
parmesan, légumes du marché. La viande est comme le nom l’indique fondante mais
ce qui gâche le tout selon moi, c’est goût de cette sauce moutarde un peu douceâtre.
J’ai un peu l’impression de déguster une sauce à base de moutarde Thomy…ce qui
ne me plait pas vraiment. Enfin les goûts et les couleurs…Je n’ai jamais
considéré la moutarde Suisse comme quelque chose de bon. Une sauce moutarde se
prépare selon la tradition avec une moutarde de Dijon. Le risotto lui est plutôt quelconque et arrive
tiède dans un bol. Là aussi je ne suis pas trop amateur d’empilage de petits
bols sur une assiette. Les légumes eux qui sont un mélange de carottes de
diverses couleurs, navets, brocolis, semblent avoir étés cuit à l’eau, rapidement
poêlés et mis dans un coin de l’assiette avec étonnement de la salade sur le
dessus… Comme précédemment, le dressage est bancal, rapidement exécuté et le
résultat de cette assiette est plutôt quelconque.
Avec ce
repas, un Primitivo Ceppo 2011 de la maison Taurino, plutôt élégant, avec des
arômes de fruits confits et de jolis tanins.
Le lieu est
vraiment très agréable et convivial, la salle magnifique et propice à des repas
informels entre amis. Les entrées furent irréprochables dans leur style mais
les plats principaux nous ont laissés très indifférents. Même si ce n’est « qu’une »
brasserie, il y a potentiellement diverses clientèles comme précédemment décrit ;
ceux qui viennent manger sur le pouce quelque chose de qualité et ceux qui
souhaitent faire un repas plus soigné. Dommage que la seconde catégorie de
personnes en ressortira probablement un peu frustrée.
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