Et je
continue ma visite de cafés historiques turinois avec le « Caffè Fiorio »
qui lui se trouve dans la Via Po qui se situe entre le Palazzo Reale et le
fleuve Po. Un café qui est aussi un spécialiste des glaces qui sont en vente dans
d’autres échoppes de la ville.
Un café situé
sous les arches qui furent construites suite à la demande du roi Vittorio
Emmanuel I de Savoie qui souhaitait pouvoir se déplacer dans la ville sans se
soucier de la pluie.
Lui aussi
fut un lieu de rencontre pour les hommes politiques, ambassadeurs, écrivains et
artistes. C’est ici aussi que venait Friedrich
Nietzsche qui appréciait particulièrement le chocolat Gianduja, un mélange de lait et de
noisettes.
Un endroit
qui date de 1870 et nous avons pu nous imaginer un instant dans ce décor d’un
autre temps comment les étudiants turinois se réunissaient pour discuter et préparer
le « Risorgimento » quelques années avant la Révolution Française. Le « Risorgimento » signifiant en
italien, à la fois « redressement », « renaissance » et « résurrection ». Il
désigne particulièrement le mouvement qui a concouru, au 19ème siècle, à l'unification
de la péninsule italienne en une seule et même nation.
Ce
fut aussi ensuite au tour du comte Cavour en mars 1841, de
choisir Fiorio comme le siège officiel pour la "Societa del Whist",
un club pour les aristocrates. À ce jour,
la seconde salle qui est la plus grande dans le café porte le nom de ce club.
Le lieu est très
élégant, raffiné et conserve encore cette atmosphère un peu rétro.
La décoration intérieure du « Caffè Fiorio » est un savant mélange
entre du mobilier du 20e siècle
et quelques antiquités ;
des tissus polychromes de style « liberty »
art nouveau italien combinés avec des
éléments plus classiques tout au long des trois pièces. L’utilisation
astucieuse du bois et des miroirs
ajoute au tout une beauté intemporelle
et côté très chaleureux.
Une anecdote
relate que ce café est le pionnier du
cône de crème glacée. Dans
les années 30, les femmes ne
pouvaient pas manger en public dans les
rues ; il s’agissait d’un tabou... Quand le propriétaire du « Caffè
Fiorio » offrit un jour un couple de cônes à de jeunes dames se promenant le long de l’avenue, une tendance nouvelle fût née. Le cône commença à être utilisé comme support typique pour la crème glacée, la structure fut ensuite
améliorée et manger des glaces dans
les rues devint alors tout à fait naturel.
La carte
est plus riche et l’on peut aussi déjeuner en plus des diverses glaces ou pâtisseries
qui sont proposées. Les glaces sont d'une finesse remarquable, fondantes à souhait
et très parfumées, recouvertes d’une délicieuse crème chantilly. Un exemple de coupe
avec deux parfums : marrons glacés et « tartufo rum » (chocolat
crémeux et rhum).
Encore un
autre établissement à fréquenter pour les amateurs de café, glaces, pâtisseries
et d’histoire.
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