C’est non
loin de Genève en France voisine que se trouve le Casino de Saint-Julien. A une
époque dans le complexe existait une table appelée « Safran » ou je
n’étais jamais allé. Il y a peu de temps, le lieu a été repris par Christian
Constant, un chef médiatique qui a fait son temps dans l’émission « Top
Chef » à côté de qui l’on sait. Depuis quelques années, la plupart des
chefs deviennent des entrepreneurs et ouvrent avec plus ou moins de succès d'autres établissements soit plus simples soit des concepts différents.
Propriétaire probablement de plus d’une dizaine de tables, il a ouvert une « chaîne »
appelée « Les Cocottes ». C’est dans ce Casino qu’a donc été
ouvert, « Les Cocottes – Portes de Genève ». Cuisine bistrotières,
prix raisonnables, cuisine de saison. Tout cela en tout cas sur le papier.
Je ne suis
pas un amateur de ce genre d’établissements mais seul une visite m’aura permis
de me faire un avis objectif sur la qualité de la prestation sachant que la
carte sur leur site est des plus prometteuse. Arrivé donc sur le parking, c’est
à l’arrière par une autre entrée que l’on pénétrera dans le restaurant.
Entrée qui
donne directement sur un stand de vente de cocottes…Une impression de se
trouver dans un magasin d’articles de cuisine, ce qui laisse penser que la
marque aura participé au financement de l’établissement. A l’arrière, la carte
comme décoration sur le mur comme une grande ardoise.
L’intérieur,
on aime ou pas… cela a complétement été transformé et moi…je n’aime pas. C’est
moderne, froid, probablement très fonctionnel, mais il manque une touche un peu
humaine. Un bar le long duquel l’on peut boire et même manger et deux salles
adjacentes.
Certaines
tables réhaussées, d’autres plus traditionnelles.
Baies
vitrées, lumières au plafond par forcement esthétiques, espace assez bruyant et
pas très convivial.
Dans une
autre partie de cette grande salle, un coin bibliothèque ou plutôt un coin
vente pour ouvrages du chef et casseroles. On ne perd pas le nord…
Une seconde
salle plus agréable avec un peu moins de passage qui est séparée par des
armoires frigorifiques pour vins et autres boissons. Lieu somme toutes assez
stérile, question de goût.
A l’extérieure
une terrasse mais qui ce soir est fermée en raison des conditions climatiques.
La carte
est plutôt très jolie avec une belle série de plats assez actuels ; un mélange
d’assiettes contemporaines et classiques. Un choix qui se fait avec une terrine
de campagne de mon apprentissage. Une bonne terrine, quelques piment et
cornichons au vinaigre, un peu de piment d’Espelette, un petit mesclun et du
pain toasté. Rien à dire, assiette agréable sans non plus être exceptionnelle.
Pour moi le
tartare de saumon, huitre et bar relevé au gingembre et citron. Joliment dressé
mais tout de même un peu fade. Difficile de vraiment identifier les goûts dans
ce tartare. J’arrose du citron pour donner un peu plus de saveurs.
En plats
principaux, les fameuses cocottes de la marque…avec un agneau de lait de
Tradition Française, légumes glacés au jus. C’est étonnement fade malgré une
apparence plutôt rassurante, les légumes sont un peu graisseux et leur goût
initial assez masqués par le gras et la saveur de l’agneau étonnement un peu
forte. Je ne sais pas vraiment ce que signifie ce Tradition Française, est-ce
la manière de cuire ou l’origine de la viande ?
Grosse
déception avec cette volaille de Bresse avec des linguine et sauce aux morilles.
Pâtes beaucoup trop cuites, un morceau de l’extrémité de l’aile, le pilon du
poulet…et voilà. Ensuite la soi-disant sauce à la crème semble avoir été sur-cuite et l’on se retrouve avec des pâtes qui baignent dans une sorte d’huile.
Ici aussi, du piment d’Espelette qui semble être le condiment de presque tous
les plats.
Le
traditionnel millefeuille caramel beurre demi-sel, lui est bien réalisé, la
pâte feuilletée excellente, la crème légère, un bon dessert.
Moins
séduit par la « fabuleuse » tarte au chocolat de Christian Constant.
Un peu lourde et compacte, trop froide. Sans grand intérêt.
Une très
bonne bouteille de Pic Saint Loup Château de Lancyre Coste d’Aleyrac 2015, un
vin classique de la région toujours très appréciable.
Une
prestation franchement plus que quelconque, on oubliera le nom du chef qui
surement n’a dût que venir qu’un tour à l’ouverture. Ce n’est pas mauvais mais
pas non plus époustouflant. Un repas qui ne restera pas ancré dans ma mémoire.
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