samedi 3 juin 2017

Les Cocottes Porte de Genève, Saint-Julien-en-Genevois




C’est non loin de Genève en France voisine que se trouve le Casino de Saint-Julien. A une époque dans le complexe existait une table appelée « Safran » ou je n’étais jamais allé. Il y a peu de temps, le lieu a été repris par Christian Constant, un chef médiatique qui a fait son temps dans l’émission « Top Chef » à côté de qui l’on sait. Depuis quelques années, la plupart des chefs deviennent des entrepreneurs et ouvrent avec plus ou moins de succès d'autres établissements soit plus simples soit des concepts différents. Propriétaire probablement de plus d’une dizaine de tables, il a ouvert une « chaîne » appelée « Les Cocottes ». C’est dans ce Casino qu’a donc été ouvert, « Les Cocottes – Portes de Genève ». Cuisine bistrotières, prix raisonnables, cuisine de saison. Tout cela en tout cas sur le papier.


Je ne suis pas un amateur de ce genre d’établissements mais seul une visite m’aura permis de me faire un avis objectif sur la qualité de la prestation sachant que la carte sur leur site est des plus prometteuse. Arrivé donc sur le parking, c’est à l’arrière par une autre entrée que l’on pénétrera dans le restaurant.


Entrée qui donne directement sur un stand de vente de cocottes…Une impression de se trouver dans un magasin d’articles de cuisine, ce qui laisse penser que la marque aura participé au financement de l’établissement. A l’arrière, la carte comme décoration sur le mur comme une grande ardoise.


L’intérieur, on aime ou pas… cela a complétement été transformé et moi…je n’aime pas. C’est moderne, froid, probablement très fonctionnel, mais il manque une touche un peu humaine. Un bar le long duquel l’on peut boire et même manger et deux salles adjacentes.



Certaines tables réhaussées, d’autres plus traditionnelles.


Baies vitrées, lumières au plafond par forcement esthétiques, espace assez bruyant et pas très convivial.
 
Dans une autre partie de cette grande salle, un coin bibliothèque ou plutôt un coin vente pour ouvrages du chef et casseroles. On ne perd pas le nord…


Une seconde salle plus agréable avec un peu moins de passage qui est séparée par des armoires frigorifiques pour vins et autres boissons. Lieu somme toutes assez stérile, question de goût.




A l’extérieure une terrasse mais qui ce soir est fermée en raison des conditions climatiques.



La carte est plutôt très jolie avec une belle série de plats assez actuels ; un mélange d’assiettes contemporaines et classiques. Un choix qui se fait avec une terrine de campagne de mon apprentissage. Une bonne terrine, quelques piment et cornichons au vinaigre, un peu de piment d’Espelette, un petit mesclun et du pain toasté. Rien à dire, assiette agréable sans non plus être exceptionnelle.


Pour moi le tartare de saumon, huitre et bar relevé au gingembre et citron. Joliment dressé mais tout de même un peu fade. Difficile de vraiment identifier les goûts dans ce tartare. J’arrose du citron pour donner un peu plus de saveurs.


En plats principaux, les fameuses cocottes de la marque…avec un agneau de lait de Tradition Française, légumes glacés au jus. C’est étonnement fade malgré une apparence plutôt rassurante, les légumes sont un peu graisseux et leur goût initial assez masqués par le gras et la saveur de l’agneau étonnement un peu forte. Je ne sais pas vraiment ce que signifie ce Tradition Française, est-ce la manière de cuire ou l’origine de la viande ?


Grosse déception avec cette volaille de Bresse avec des linguine et sauce aux morilles. Pâtes beaucoup trop cuites, un morceau de l’extrémité de l’aile, le pilon du poulet…et voilà. Ensuite la soi-disant sauce à la crème semble avoir été sur-cuite et l’on se retrouve avec des pâtes qui baignent dans une sorte d’huile. Ici aussi, du piment d’Espelette qui semble être le condiment de presque tous les plats.


Le traditionnel millefeuille caramel beurre demi-sel, lui est bien réalisé, la pâte feuilletée excellente, la crème légère, un bon dessert.


Moins séduit par la « fabuleuse » tarte au chocolat de Christian Constant. Un peu lourde et compacte, trop froide. Sans grand intérêt.


Une très bonne bouteille de Pic Saint Loup Château de Lancyre Coste d’Aleyrac 2015, un vin classique de la région toujours très appréciable.


Une prestation franchement plus que quelconque, on oubliera le nom du chef qui surement n’a dût que venir qu’un tour à l’ouverture. Ce n’est pas mauvais mais pas non plus époustouflant. Un repas qui ne restera pas ancré dans ma mémoire.

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