Le plateau
du Retord non loin de Nantua puisqu’à environ une vingtaine de minutes, dans
les montagnes du sud du Jura est un vrai lieu de détente où vous pourrez vous
balader et pratiquer l’hiver toutes sortes de sports type ski nordique,
raquette et autres activités. Des combes, de somptueux belvédères, de
magnifiques pâturages et le Mont-blanc derrière les crètes.
Sur la commune de Petit-Abergement se trouve le hameau du Plâne le long
de la départementale D39, ainsi qu’une charmante auberge appelée simplement « Auberge
du Plâne ». Un établissement en pleine nature géré par Nathalie Gerber et
son partenaire. Une grange, un corps de ferme et de magnifiques vergers tout
autours.
Il n’y a pas de terrasse à proprement dit car nous sommes un peu en
altitude mais le fait est qu’il y a passablement de vent dans cette combe.
Néanmoins si vous le souhaitez, vous pourrez toujours manger à l’extérieur à l’une
des tables protégées devant la ferme pour autant que vous l’ayez précisé à la
réservation car il n’en y que deux. Réservation indispensable, l’établissement
n’étant ouvert qu’à partir du vendredi.
Un intérieur classique avec poutres apparentes et plafond bas, murs de
crépis et un ensemble de tables en bois dressées avec des nappes à carreaux verts
et blancs. Ici et là des objets de décoration comme des jarres, des plantes. Rien
ne semble avoir changé depuis plusieurs décennies.
Une clientèle exclusivement locale, des habitués non pas venus chercher quelque
chose de moderne mais plutôt une cuisine classique et presque un peu hors
temps, quelque chose de gourmand et de rassurant.
Le service est assuré de manière très efficace par la patronne Nathalie
et une autre personne. Cela ne chôme pas, certaines fois il semblerait qu’il y
ait même 120 couverts.
Ici la plupart de la clientèle vient pour les menus sagement tarifés. Le
plus grand, celui du Chef est à 31.90 EUR et le premier du Plâne à 25.50 EUR. Comme la spécialité de la maison sont les
grenouilles, l’ensemble de la salle semble choisir le menu du chef. Sur
commande, une semaine à l’avance, un poulet fermier aux morilles.
Comme
entrée un très bon saumon fumé maison. Il est donc fumé directement sur place,
provient d’Ecosse. Servi avec citron et beurre.
Les charcuteries
« maison » consistent en un jambon lui aussi réalisé sur place, une
terrine de volaille et champignons, une ballottine de porc. Accompagnés de
cornichons d’une sorte de chutney à base de courgettes, oignons, curry,
vinaigre et sucre.
Ceci est accompagné
d’une salade du jour qui se trouve être des haricots verts avec une sauce à
salade vinaigrée et quelques rondelles d’oignons.
En plat
principal les fameuses cuisses de grenouille persillées. Elles sont comme il se
doit, entourées d’un peu de panure, ail et persil et sautées au beurre. Pas trop
grasses, pas trop salées, parfaitement préparées. A savoir que celles-ci sont
servies à volonté ! Donc avis aux amateurs.
Nous
préférerons goûter leur gratin qui s’avère être probablement Savoyard et non Dauphinois,
encore que je puisse me tromper, puisque les pommes de terre cuites au bouillon
sans lait ni crème. Normalement pas d’œuf et pas de fromage dans le gratin
Savoyard ! Mais à nouveau, cela me semble être finalement assez confus la
distinction. Toujours est-il moelleux ici.
Le plus
surprenant pour moi et ce fut plutôt une agréable nouvelle, je retrouve la
saveur de l’oseille dans les épinards. Malgré tout une herbe un peu souvent
trop délaissée et si bonne.
Fromage
blanc ou plateau de fromage pour suivre.
Les desserts
de l’auberge pour terminer avec une tarte aux pommes.
Pour moi un
vacherin poire, citron et chocolat. Encore un ancien dessert, plutôt de fête
qui est composé de couches de glace de parfums différents qui sont prises dans deux
disques de meringue. Le tout est garni de rosaces de crème chantilly, glacées
également.
Un encart
musical en fin de repas avec le partenaire qui non seulement cuisine mais jouera
quelques morceaux avec son orgue de barbarie. Un moment finalement assez
privilégié et rare. Un orgue Limonaire Fournier à cartons perforés 31 notes type 35 E avec transpositeur.
Avec ce
repas de la région du Bugey, une méthode traditionnelle Brut de la maison
Angelot, fruité et frais.
Cette
auberge possède également une petite ménagerie mais comme aujourd’hui le soleil
tape, les bêtes se trouvent dans la grange. On y trouvera des lamas, ânes et
moutons.
Une
sympathique auberge avec une cuisine mitonnée, des portions généreuses, un
service efficace et souriant, dans un magnifique cadre.
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