samedi 28 décembre 2024

Bar Iberia, Barcelone

 

Retour dans une de mes adresses préférées de Barcelone à l’abri des flux touristiques où tout le monde se connait ou encore connait le patron ou les patrons. On y est toujours reçu à bras ouvert et ici ce que l’on mange dépasse franchement tout entendement. Bien sur on peut prendre le menu du jour mais cela serait passer à côté d’une des cuisines les plus axées sur le produit en ville. Car les amateurs de produits de la mer ne trouveront nulle part ce que l’on trouve ici ou alors un coup de chance ou encore à des prix faramineux !


Un local d’une grande simplicité, des tables toutes apprêtées avec pain et olives, ici on vient surtout pour se délecter des plats concoctés avec amour. Une cuisine catalane, ou parfois d’autres régions d’Espagne, des produits de la mer, des viandes pas toujours sur toutes les cartes comme du cabri, il y en aura pour tous les goûts.


Certains s’agglutinent face au bar pour quelques tapas, une bière tout le monde est le bienvenu mais encore faut-il une réservation, car le Bar Ibéria à chaque fois plein, qu’on le sache. N’essayez même pas de tenter le coup…cela reste impossible de venir à l’improviste.


Installé aux alentours de 13 :00, Longinos l’un des deux frères me propose ce que la marée à amené à ce jour et ce n’est pas un choix limité.


Ici les fruits de mer sont cuits à la perfection comme dans de très peu d’endroits, c’est d’une incroyable maitrise. Les produits sont frais, les cuissons juste avec qu’il faut d’huile, c’est moelleux, juteux, assaisonné avec juste ce qu’il faut de sel et poivre, comme par exemple ces « sepionets » ou encore « chocos » voir « chipirones » en fonction d’où l’on se trouve, avec leur petite poche d’encre à l’intérieur.


Ou alors les « canyuts » du delta de l’ebre qui sont des petits couteaux bien plus tendres, juteux et très moelleux préparés exactement de la même manière.


Et le nec plus ultra avec un produit de fête, des « gamba roja » qui viennent de la région d’Alicante qui sont malgré leur apparence grillées, crues à l’intérieure mais chaude avec un étonnant goût sucré. Un produit d’exception, rare, bref unique.


En apprenant qu’il y a du turbot sauvage, aucune hésitation pour ce poisson aussi exceptionnel simplement préparé avec de l’ail.


Ayant vu au menu du jour des cannellonis, plat de rigueur puisque c’est ce que l’on mange ici a la Sant Esteve, le 26 Décembre et qui se préparent avec les restes des viandes de Noël. Pour la petite histoire la tradition de manger des cannellonis en Catalogne a été importée à la fin du XIXe siècle par les frères Charles et Michel Pompidor lorsqu’ils ont ouvert, en 1897, le restaurant Maison Dorée, situé sur la Plaça Catalunya à Barcelone. Le restaurant était « une succursale » de la Maison Dorée à Paris, l’un des restaurants les plus célèbres de la capitale française et où sont passés des convives tels que le compositeur et gastronome Giacomo Rossini, qui a laissé la recette de ses célèbres « cannellonis Rossini » au chef de l’établissement parisien. C’est ce chef qui s’est chargé de les « emmener » à Barcelone. Quoi qu’il en soit, les cannellonis sont un plat très apprécié de la cuisine catalane et apprécié tous les jours de l’année.


Le dessert du jour qui semble être un classique, le « larpeiras » galicien sorti de la cuisine avec un biscuit léger imbibé de sirop. Ils les remplissent généreusement de crème et lorsqu’ils atteignent la table.


Puis pour terminer ce repas, le classique « café cortado » mais aussi un « Carajillo », qui  est une boisson qui est un mélange de café expresso et de brandy ou de rhum d'Espagne.


Si l’on recherche un moment de bonheur complet entre cuisine, produits, atmosphère et authenticité, c’est assurément ici qu’il faut venir.

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