Institution
réputée que l’école hôtelière genevoise qui est aussi dédiée à la restauration,
située à l’avenue de la Paix à côté des Nations Unies, le « Vieux
Bois » est une table avec une ambiance plutôt feutrée. Depuis le mois de
mars cette année s’est ouvert « L’Auberge » que l’on pourrait
considérer comme une dépendance mais à la différence que le décor est plutôt
campagnard et la cuisine du terroir, ce qui est plutôt le bienvenu sachant qu’il
devient de plus en plus difficile à Genève de trouver des tables avec une
cuisine locale. « La Renée » de Soral, « Harry Marc »
dans la rue de Carouge ayant disparus depuis belles lurettes, on ne peut que se
réjouir de cette initiative.
« L’Auberge »
se trouve dans la commune de Prégny-Chambésy dans un coin plutôt calme malgré
la voie ferrée non loin et qui propose une très agréable terrasse sous les
platanes. Une belle et grande maison de village blanche, un parking pour la
clientèle, un accueil chaleureux et souriant, tout pour une agréable soirée.
Un
intérieur vide ce soir puisque tout le monde profite du beau temps et dine à l’extérieur.
Une belle rénovation de cette ancienne maison avec pierres apparentes, poutres
et murs blancs. Deux salles avec la première qui surement est celle du bistrot
et la seconde plus traditionnelle avec nappes sur les tables.
La terrasse
sur un classique gravier est fort agréable, les tables bien espacées, l’ambiance
tout à fait décontractée.
Quelques
verres de vin Genevois du domaine des Huttins pour l’apéritif et nous voici
tendu la carte. On y retrouvera effectivement une sélection d’assiettes soit
Genevois ou plutôt lémaniques avec des malakoff, des charcuteries du canton, de
la longeole, des poissons du lac comme l’omble, la fera et le brochet, mais
aussi d’autres plats plus internationaux.
Certains
choisirons les Mini-Malakoff et salade verte. Une ardoise avec une salade
composée et comme le nom l’indique des minis Malakoff tout à fait bien
cuisinés.
Je
choisirai le Tartare d’omble, avocat et crème citron vert. Présenté comme trois
cuillères sur lesquelles se trouvent de fines tranches de pain grillées, on pourra
regretter un peu la fadeur des saveurs. L’idée d’utiliser un poisson de lac est
bonne mais il faudrait aussi assaisonner de manière plus marquée. Même
observation pour la crème d’avocat qui manque elle aussi de « peps ».
La
traditionnelle longeole genevoise, lentilles à la moutarde en grains et petits
légumes est excellente, de petite taille et agréablement servies sur ces
lentilles bien préparées.
Le Filet de
féra sauce vierge, tian de légumes et pommes de terre écrasées est un peu trop
cuit. Difficile d’obtenir un poisson comme je l’apprécie à savoir encore un peu
moelleux en son centre. C’est cuisiné de manière classique comme des filets de
perche, la sauce vierge est un peu fade, les pommes de terre malheureusement un
peu tièdes.
Un peu déçu
avec la Quenelle de brochet du lac léman, crème d’écrevisse, riz, fondue de
poireaux. Un manque de légèreté et à nouveau de saveur comme la crème, une
fondue de poireaux qui ne me semble pas vraiment de saison.
Une
assiette de fromage pour l’un des convives en dessert.
Certes nous
sommes dans une école hôtelière et l’on peut se dire que ce sont des jeunes qui
cuisinent mais tout ceci demande quand même un peu plus d’audace dans les
saveurs au niveau goût et de précision dans la cuisson. Cependant l’endroit est
très charmant, le service attentionné, les prix extrêmement raisonnables pour
Genève et on y trouve des plats comme peu d’endroits ailleurs. Quelques
réglages et nous aurons un superbe endroit à Genève !
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