Découverte
d’une petit bistrot Turinois appelé « l’Acino » qui se situe toujours
dans le centre et dans lequel il est peu facile de trouver une table ou alors
se décider de venir à 19 :30 sachant qu’il risque d’y avoir un second
service. Une petite trattoria piémontaise avec un « bib gourmand »
dans le quartier tendance et centre historique « Quadrilatero Romano »
avec même une petite terrasse sur une petite place.
L’intérieur
est plutôt neutre et sans fioritures, ni ancien et ni trop moderne avec
quelques boiseries et vins quin s’exposent sur des étagères ; on n’y vient
principalement que pour se restaurer en sachant que l’une des caractéristiques
de la maison est sa riche carte des vins et que vous trouverez au dos de la
carte l’origine de tous les ingrédients utilisés pour cette cuisine absolument
locale.
Quelque
chose comme six tables à l’intérieur et quatre ce soir à l’extérieur, ce qui
explique un peu les raisons pour lesquelles les réservations ne soient pas
évidentes.
Deux
entrées piémontaises avec tout d’abord la battuta de veau qui est un tartare de
noix de veau dans lequel l’on peut ajouter un certain nombre d’ingrédients tels
qu’huile d’olive, parmesan et un peu de poivre. Sur le dessus une feuille de
basilic et une rondelle de citron. C’est frais et léger, parfait pour une
soirée estivale.
Le Vittel
tonnè alla moda antica ou souvent nommé Vittelo Tonnato est particulièrement
bon avec de fines tranches de viande et une sauce qui n’est pas trop pesante et
sans trop de mayonnaise. Un plat qui est piémontais et qui semblerait avoir été
décrit la première fois par Pellegrino Artusi un critique littéraire, écrivain
et gastronome italien. Connu pour avoir écrit un ouvrage culinaire intitulé : « La
Scienza in cucina e l'Arte di mangiar bene », il est considéré comme le
père de la cuisine nationale italienne. Une sauce plutôt compacte et parfaite.
Autre grand
classique de la région, les Agnolottini del Plin qui sont des raviolis typiques
de la région des Langhes dans le Piémont. C’est une pâte assez riche plutôt
réalisée pour une occasion spéciale ou en hiver, cat elle est plus riche en
œufs qu’une pâte habituelle et assez fine. Comme pour la plupart des recettes,
il existe de multiples variantes Ici la farce est faite de la viande braisée et
des épinards. Sur le dessus un beurre et de la sauge,
Pour moi
des Tajarin aux cèpes qui sont des pâtes fraiches aux œufs et sont l'une des
recettes du Piémont les plus célèbres. Il semble que dès le XVe siècle, se
préparaient de Tajarin particulier dans le domaine des Langhe et du Monferrato.
Ce sont des espèces de nouilles, mais beaucoup plus fines avec ici une sauce aux
cèpes. Un plat bien gourmand où la quantité de beurre m’a semblé être plutôt
importante.
En dessert une excellente panna cotta avec sur le dessus un caramel.
Et surtout
les pêches à la piémontaise remplies d’Amaretti et de chocolat. Les Amaretti
étant une sorte de macarons avec une délicieuse saveur d’amandes. Un dessert
gourmand et finalement assez rare sur les menus.
Le vin me
fut conseillé par le patron Barbera d’Asti Alfiera 2012 du Marchesi Alfieri.
Une maison spécialiste du Barbera avec une jolie robe rouge rubis intense aux
reflets violacés. Ce vin dégage des arômes élégants et racés de fruits mûrs, de
menthe, d'épices, de fumée et de vanille.
Une table
qui vous proposera parmi ce qui se fait de mieux dans cette région Piémontaise,
une cuisine classique parfaitement maitrisée et qui réjouira plus d’un curieux
de découvrir ce que sont les vraies saveurs locales.
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