dimanche 3 juillet 2016

L'Acino, Turin




Découverte d’une petit bistrot Turinois appelé « l’Acino » qui se situe toujours dans le centre et dans lequel il est peu facile de trouver une table ou alors se décider de venir à 19 :30 sachant qu’il risque d’y avoir un second service. Une petite trattoria piémontaise avec un « bib gourmand » dans le quartier tendance et centre historique « Quadrilatero Romano » avec même une petite terrasse sur une petite place.



L’intérieur est plutôt neutre et sans fioritures, ni ancien et ni trop moderne avec quelques boiseries et vins quin s’exposent sur des étagères ; on n’y vient principalement que pour se restaurer en sachant que l’une des caractéristiques de la maison est sa riche carte des vins et que vous trouverez au dos de la carte l’origine de tous les ingrédients utilisés pour cette cuisine absolument locale.


Quelque chose comme six tables à l’intérieur et quatre ce soir à l’extérieur, ce qui explique un peu les raisons pour lesquelles les réservations ne soient pas évidentes.


Deux entrées piémontaises avec tout d’abord la battuta de veau qui est un tartare de noix de veau dans lequel l’on peut ajouter un certain nombre d’ingrédients tels qu’huile d’olive, parmesan et un peu de poivre. Sur le dessus une feuille de basilic et une rondelle de citron. C’est frais et léger, parfait pour une soirée estivale.


Le Vittel tonnè alla moda antica ou souvent nommé Vittelo Tonnato est particulièrement bon avec de fines tranches de viande et une sauce qui n’est pas trop pesante et sans trop de mayonnaise. Un plat qui est piémontais et qui semblerait avoir été décrit la première fois par Pellegrino Artusi un critique littéraire, écrivain et gastronome italien. Connu pour avoir écrit un ouvrage culinaire intitulé : « La Scienza in cucina e l'Arte di mangiar bene », il est considéré comme le père de la cuisine nationale italienne. Une sauce plutôt compacte et parfaite.


Autre grand classique de la région, les Agnolottini del Plin qui sont des raviolis typiques de la région des Langhes dans le Piémont. C’est une pâte assez riche plutôt réalisée pour une occasion spéciale ou en hiver, cat elle est plus riche en œufs qu’une pâte habituelle et assez fine. Comme pour la plupart des recettes, il existe de multiples variantes Ici la farce est faite de la viande braisée et des épinards. Sur le dessus un beurre et de la sauge,


Pour moi des Tajarin aux cèpes qui sont des pâtes fraiches aux œufs et sont l'une des recettes du Piémont les plus célèbres. Il semble que dès le XVe siècle, se préparaient de Tajarin particulier dans le domaine des Langhe et du Monferrato. Ce sont des espèces de nouilles, mais beaucoup plus fines avec ici une sauce aux cèpes. Un plat bien gourmand où la quantité de beurre m’a semblé être plutôt importante.


En dessert une excellente panna cotta avec sur le dessus un caramel.


Et surtout les pêches à la piémontaise remplies d’Amaretti et de chocolat. Les Amaretti étant une sorte de macarons avec une délicieuse saveur d’amandes. Un dessert gourmand et finalement assez rare sur les menus.


Le vin me fut conseillé par le patron Barbera d’Asti Alfiera 2012 du Marchesi Alfieri. Une maison spécialiste du Barbera avec une jolie robe rouge rubis intense aux reflets violacés. Ce vin dégage des arômes élégants et racés de fruits mûrs, de menthe, d'épices, de fumée et de vanille.


Une table qui vous proposera parmi ce qui se fait de mieux dans cette région Piémontaise, une cuisine classique parfaitement maitrisée et qui réjouira plus d’un curieux de découvrir ce que sont les vraies saveurs locales.

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