Cela sera
toujours un grand plaisir de découvrir une nouvelle table à la montagne surtout
lorsque les températures furent aussi élevés pendant ce mois de Juillet. Une
fois avoir dépassé Megève, c’est la direction de Notre-Dame-de-Bellecombe que
vous prendrez et le lieu-dit le Planay. Une station de ski l’hiver que je ne
connaissais pas encore mais surtout un merveilleux écrin naturel, à 1150 mètres
d’altitude qui se niche sur les flancs
du Massif du Reguet avec vue incomparable sur le Val d’Arly. Un environnement naturel exceptionnel où se
fréquentent marmottes, chamois, champs de fleurs multicolores, forêts et
ruisseaux de montagne.
C’est donc
à ce lieu-dit le Planay que vous trouverez « La ferme de Victorine »
qui est comme on peut se l’imaginer une très jolie ferme toute fleurie en ce
moment par des géraniums lierre. Aucun problème de stationnement puisque le
lieu se trouve côté de la route sans trop de passage et un parking pour la
clientèle.
L’été vous
pourrez évidement si la température le permet, dîner sur cette très agréable
terrasse qui longe la ferme. Une terrasse abritée avec même des chaufferettes
si nécessaire ; un deck avec un certain nombre de tables bien espacées
pour un peu d’intimité.
Lors d’un
déplacement à Chamonix au début de
l’année j’avais découvert la nouvelle table appelée « Chez Constant » qui est le second restaurant du chef Denis Vinet de la « Ferme de Victorine ».
Bref, je m’étais dit que l’été j’y
reviendrais bien passer la soirée car j’avais beaucoup apprécié ma première
visite d’il y a quelques années.
Pour la
petite histoire, cette ferme était à l’origine une épicerie-bar que tenait
Victorine en 1923 tout en s’occupant des vaches. Puis suite après un certain
nombre d’années, en 1991 le lieu a été transformé en une table. Et Constant
était l’époux de Victorine si j’ai bien compris… Vous pourrez d’ailleurs voire
deux portraits dans l’une des petites salles. Tous deux étant les
grands-parents de James Ansanay-Alex, le monsieur qui activement s’occupera du
service comme tout autre employé.
L’intérieur
est aussi plein de charme avec son allure de ferme-chalet et son décor très
intime tout réalisé en bois. Aune fois le pas de porte franchis, vous serez
devant le bar face à un coin où l’on doit pouvoir commencer sa soirée en hiver.
La salle a
tout autant du charme et correspond parfaitement à ce que l’on pourrait s’attendre
d’un lieu haut-savoyard décoré avec goût.
Au fond, la
cuisine où le chef Denis Vinet opère depuis deux décennies.
Une carte
mais aussi plusieurs menus dont celui que nous avons choisis appelé « Promenade
gourmande à la ferme » à 55 euros. D’autres menus sont aussi proposés à
respectivement 41 e 45 euros.
Pour démarrer
un convive aura choisis la féra et l’omble
chevalier en déclinaison, tartare de féra aux agrumes, rillettes aux herbes
fraiches et omble chevalier fumé aux bourgeons de sapin. Une très jolie
assiette assez champêtre avec ces petites herbes et pétales de fleurs. Les
poissons proviennent du lac Léman comme me l’indiquera la dame qui assure le
service avec le patron. Tout est d’une grande fraicheur et parfaitement
assaisonné. Le tartare est vraiment très bon car pas cuit par les agrumes, les
rillettes sont elles aussi bien assaisonnées, le poisson fumé point trop salé.
Pour moi les
ravioles de volaille et écrevisses pattes rouges, jus de carcasse réduit à la
mélisse citronnelle. La pâte maison est bien fine, la farce gourmande et le jus
de carcasse vraiment délicieux. Un plat d’une belle gourmandise avec des écrevisses à pattes rouges
d’une très grande finesse, qui elles aussi proviennent du lac Léman.
En plat
principal, la côte de veau française à basse température infusée au foin d’été,
étuvée de blettes et pommes grenailles. La viande arrive sur une planche de bois,
parfaitement cuite et qui fond en bouche, sur une mousseline de pommes de terre
et accompagnées de chanterelles poêlées et de blettes finement hachées. Sur le
côté un cassoton avec les pommes de terres toujours mélangés avec ces chanterelles.
Un plat entre campagnard et un peu bourgeois parfaitement maitrisé avec d’excellents
produits.
Pour
suivre, un classique fromage blanc faisselle au coulis de fruits rouges.
Plus
intéressant selon moi, le nougat glacé de Bleu de Bonneval aux fruits secs. Le bleu a été mélangé avec justement
une crème et les fruits pour créer un ensemble glacé sucré-salé très agréable
en bouche.
Et deux
très jolis desserts, avec le premier un sablé breton avec sur le dessus un
crème au citron, une glace citron et pour finir une meringue. A nouveau un dessert
bien exécuté même si sans surprise.
Un riz au
lait comme l’on apprécie parfois. Bien cuisiné et pas trop lourd car un peu
mousseux. Servi avec une glace si je me rappelle bien au lait.
Avec ce
repas un Crozes-Hermitage du Domaine de Colombier 2012, un vin avec de très jolis
reflets violets, un nez très expressif dominé par des fruits noirs très mûrs
avec des pointes d'épices et de tabac.
Et pour
finir quelques mignardises ménagères avec le café.
Une très agréable
terrasse en montagne avec une cuisine vraiment soignée, des plats plutôt
classiques mais c’est aussi ce qui fait plaisir dans ce genre de restaurant.
Les produits sont choisis, les cuissons précises, le service organisé. Une
belle adresse qui sans hésitation mérite d’être visitée.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire