On m’avait dit le plus grand bien de ce café de la Paix situé au boulevard Carl Vogt tenu par le chef Philippe Durandeau avec sa cuisine considérée comme étant bistronomique. Un établissement avec une terrasse qui occupe le trottoir et bien occupée car il n’y a aucune table de libre, probablement lié à la problématique de la pandémie mais surtout que cela fait un moment que le temps maussade ne nous a pas permis de manger à l’extérieur.
Mais c’est tout de même l’intérieur que je préfère car la décoration de type bistrot un peu rétro est vraiment plus que soignée et d’un très bon goût. Nappes à carreaux, chaises en bois, coussins , fleurs, ancien carrelage, bouteilles exposées un peu partout. Un coin de la salle transformé en bar à vin. Vraiment un très beau cadre.
Une courte carte qui laisse plutôt souvent entre-apercevoir en tout cas ce soir que la cuisine d’apparente plus à quelque chose de type fusion ou méditerranéen que purement bistronomique et classique à la française.
Un émincé
de bœuf fumé maison, concombre, feta, poudre de framboise. Selon les convives,
le côté fumé n’est pas assez marqué, le tout est sans relief.
Une plancha de poulpe mariné, crème de maïs, pastèque, roucou. Une entrée peut-être un peu influencée par le Mexique pour le maïs et roucou aussi appelé dans ce pays achiote. Poulpe en tronçons déposé sur cette crème, le roucou n’est pas très marqué non plus en saveur.
Comme plat principal un risotto carnaroli, morilles et ruccola, avec sur le dessus une tuile au parmesan.
Les deux plats qui suivent sont clairement des interprétations de plats thaïlandais que certains qualifieront de fusion avec tout d’abord un suprême de volaille, citronnelle, bouillon de légumes, tamarin, coco. Deux tranches, un fond de sauce le bouillon dans un petit bol sur le côté.
Également un pavé de bar snacké, papaye verte, coques cacahuètes. Trop proche d’un plat thaïlandais que l’on pourrait considérer comme étant un peu baclé. Poisson un peu surcuit, salade de papaye donc la sauce liquide se mélange avec les coques qui ont une sauce cacahouète trop granuleuse et à la limite sèche. Soit on cuisine thaïlandais soit on s’inspire de cette cuisine mais « de plus loin ». Troisième assiette avec la même feuille de salade type pourpier.
Fromages à
la carte avec un Saint-Marcellin à point et un demi-reblochon.
La carte des vins n’est malheureusement pas très fournie en ce qui concerne l’étranger, et particulièrement la France (autres régions que Bordeau et Bourgogne). De plus certains flacons manquent ou l'on me dit qu’il ne reste qu’une seule bouteille, situation franchement impardonnable pour un bar à vin surtout que les prix sont trop élevés et qu’évidemment ce sont les bouteilles les moins chères qui manquent.
Un très bon
Saint-Joseph Méribets du domaine Vallet en 2019 qui ne pourra pas avoir de petite
sœur, suivi d’un Gamaret Genevois.
Sentiment très mitigé de ce repas qui ne m’aura pas laissé de souvenir impérissable. Une cuisine qui hésite entre l’exotique pas franchement maitrisé et une cuisine influencée par le sud. Les produits sont indéniablement de qualité et auraient mérités un peu plus de mise en valeur dans ces associations trop mode et presque devenues banales.
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