samedi 7 décembre 2019

Baroz, Barcelone


Fréquemment lorsqu’un concept ne marche pas… eh bien l’on change. Comme ici le restaurant « Marea Alta » qui avait au rez-de chaussée un bar appelé « Marea Baja » où l’on trouvait cocktails et sangria. Un de ces lieux où l’on servait de la « finger-food » avec une ambiance plus relax qu’en haut. Maintenant des bars et des rooftops à Barcelone, ce n’est pas ce qui manque, de plus la tour dans Drassanes n’est pas le quartier où généralement l’on va pour prendre un verre. Changement donc et nous voilà avec le concept de « Baroz », jeu de mot entre Bar et « arroz » qui laisse supposer que la proposition gastronomique a changé et recentrée autour des plats de riz. Une approche où l’on cible une autre clientèle qui ne souhaite pas dîner pour 100 euros et plus, mais avec des mets de qualité, plus simples et surtout avec un environnement différent. Le concept me semble bon sur le papier mais il faut vraiment assurer car des tables de tapas et de riz, ce n’est vraiment pas ce qui manque à Barcelone et certaines avec un très bon niveau.


Comme d’accoutumée, dans les jours qui suivent l’ouverture, toute la presse en parle…les blogueurs se ruent sur l’adresse…puis…passent à autre chose. Je fais partie dirons-nous des premiers a y être allé. Au pied de la tour, tout a été fait pour que l’on ne se perde pas face à ce bâtiment qui selon moi détonne dans cette ville et qui n’est pas particulièrement à mon goût.


Arrivé au 23ème étage de la tour Colón, nous voici donc arrivé dans le second établissement du chef Enrique Valentí. Je n’étais jamais venu dans cette salle et je dois dire que je ne suis pas des plus emballé. Un côté un peu bar d’hôtel des années 80, quelques tables hautes le long des fenêtres, pas vraiment de décoration ou de charme, cela reste un peu austère. Certes on peut me rétorquer que l’on jouit d'une vue à 360 ° sur Barcelone, mais la nuit cela reste moins intéressant et de toute façon en ce mois de Septembre, il n’y a pas de tables à l’extérieur.






La carte tient sur une page. Comme précédemment dit, une offre simplifiée plutôt genre tapas et plats de riz. Certains plats sont en apparence sagement tarifés mais d’autres sont simplement exagérés. Je vais en reparler par la suite. Pour commencer des boquerones au vinaigre comme on les prépare à Madrid avec des piparras. Quatre simples anchois frais pour 7 euros…avec deux olives plutôt pas terribles et un peu d’huil, sans oublier les petits piments au vinaigre du Pays-Basque….Mouais…c’est pas franchement sophistiqué pour ce prix.


Le pain à la tomate est correct.


Les calamars à l’Andalouse, sauce spécial arrivent sur un pic pour l’effet visuel mais le problème c’est qu’entre la cuisine, l’arrivée au bar et le service, cela arrive simplement tiède. Et la friture tiède….je n’aime pas. La sauce est travaillée avec probablement quelques épices et du piment rouge.



Puis, un tartare de crevettes blanches, inspiré du cocktail de crevettes. Bien entendu les crevettes blanches sont des exclusivement estuariennes ou vivant en milieu saumâtre, mais de la à proposer cela 15 euros…Je me pose des questions. Mais cela n’est pas là le plus important ! Une crevette de qualité, on veut sentir sa texture, sa saveur et on la soigne ! Ici on essaie de nous faire croire que l’on propose ce classique des années 70 ou même avant avec ces « cocktail de crevettes » avec cette sauce calypso. Alors arrive un bol avec une purée d’avocat, de la salade qui a l’air imbibée de je ne sais quoi, les crevettes vraiment réduites en tout petits morceaux, la mayonnaise à base de ketchup au milieu et l’on vous dit de  tout mélanger…


Le résultat est une vague tambouille aqueuse sans saveur définie, de la nourriture pour bébés… Quel massacre…


Comme on s’imagine que les riz ici sont au mieux de ce que l’on doit trouver, nous prendrons le plus cher, le riz aux crevettes rouges à 26 euros par personne. Maintenant lorsque que l’on voit la poêle arriver pour deux (dons à 56 euros…) avec 3 minuscules crevettes chacun et un riz sans rien du tout…aucun autre fruit de mer (peut-être deux minuscules bouts de calamar) …On se pose de sérieuses questions. Pas que le riz ne soit pas bon ni que le bouillon ne soit pas parfumé, mais cela frise l’arnaque.


Un dessert d’une autre génération sans trop de finesse appelé copa brasil. De la glace, puis un crumble, une crème au café, de la crème fouettée et des grains de café au chocolat. Le citron, acide et rafraîchissant. Cela rappelle un tiramisu un peu riche et sans grand intérêt.


Le plus incroyable c’est que sur la carte l’on ne propose que du vin au pichet…ou plutôt de la maison. Donc si vous souhaitez prendre une bouteille de vin, on vous amènera une carte de vins mais c’est celle de « Marea Alta » avec bien entendu les prix de l’autre établissement !!! Donc mon excellent Lafou Els Amelers me fût tarifé 32 euros… Cherchez l’erreur.


127 euros a deux pour cette prestation, on se demande ce que l’on est venu faire ici…

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire