La restauration de qualité en montagne et de plus en Haute-Savoie, c’est
à peu près trois stations. Evidemment Megève, puis Chamonix et la Clusaz. Partis
pour quelques emplettes fromagères car c’est ici que je trouve le reblochon qui
est une perfection, nous décidons de retourner chez l’excellent « l’Ourson »
qui nous avait beaucoup séduit précédente avec sa cuisine précise, ses
assiettes gourmandes et l’accueil très chaleureux. Situé donc au milieu du
village, vous ne pourrez manquer de passer devant.
Une salle toujours aussi agréable, joliment décorée dans un style
savoyard mais sans excès ; du bois, des tables simplement dressées,
quelques objets ci et là qui nous rappellent bien évidemment que nous sommes à
la montagne.
Période de fêtes, donc une décoration de circonstance avec prêt de
l’entrée, dans la première salle, le traditionnel sapin de Noël juste à côté de
cette toute petite salle bien conviviale et probablement proposée pour les
grandes tablées.
Possibilité de déjeuner à la carte mais certains convives préféreront
choisir parmi les menus proposés. Je n’avais pas remarqué la première fois,
mais il faut relever que les plats sont plutôt bien décrits, ce qui n’est pas
souvent le cas la plupart du temps dans d’autres restaurants. Cela sera donc
pour certains la carte et pour d’autres le menu Gourmand à 38 euros et le menu
Ourson à 52 euros. Pour une mise en bouche, une agréable crème de choux-fleurs
avec des popcorns parfumé au curry.
Une entrée qui est le tartare de bar au râpé de combava, pétales de
Saint-Jacques marinées, coulis de fruits exotiques. L’assiette est élégamment
dressée avec un côté visuel travaillé. Tartare équilibré en saveur, les
Saint-Jacques sur le dessus, quelques touches de sauces à base de probable
fruit de la passion parfaitement alignées et de l’aneth. Une entrée pleine de
fraicheur, très actuelle.
Autre entrée avec : Le Butternut, comme une raviole, éclats de
noisettes et châtaignes, crémeux de reblochon aux senteurs d’Alba, copeaux de
lard fumé. Le genre de plat qui rassure, réalisé comme il se doit avec des
produits locaux et de saison. Fromage fabuleux, truffe, lard et légume d’automne,
les associations parfaites. Et l’ingénieuse idée que de fabriquer cette raviole
avec la courge.
En plat principal, un classique pavé de cerf rôti, sauce Grand Veneur
aux airelles et ses accompagnements de retour de chasse. Rien de tel que cette
sauce pour accompagner du gibier comme le chevreuil, le sanglier ou comme ici la
viande de cerf. Vin rouge, aromates, carottes et échalotes composent cette
sauce unique. Chou rouge, betterave et airelles en accompagnement.
Finalement pas si fréquent que cela ce plat que la traditionnelle quenelle
de brochet, langoustine raidie, émulsion de carapace, légumes d’antan étuvés. D’une
incroyable légèreté , la bisque est fine et aérienne elle – aussi, le crustacé
juste snacké.
Un des convives prit le veau. Un filet mignon cuit à basse température,
pommes fondantes, sphère de reblochon, sauce périgourdine. Viande fondante en
bouche, un superbe fond de sauce avec son foie gras, quelques légumes rôtis.
Pour ceux qui le souhaitent, le magnifique chariot de fromage des
Aravis, en provenance de la ferme auberge des Corbassières et d’Alain Michel, artisan
fromager de la Crémerie des Aravis à la Clusaz. Ferme qui entre autres produits
un remarquable reblochon et ce fromager que l’on retrouve également à Annecy. Chariot
bien plus riche en sortes que la première fois.
Des desserts avec tout d’abord une mise en bouche.
Puis au rayon du chocolat ; le royal chocolat 70% au râpé de
clémentine et praliné
Ou encore le citron, en spirale onctueuse, spéculoos, mousse de lait au
citron vert.
Et le finger de crème de marron et meringue, poire pochée à la vanille
de Madagascar, coulis du verger. Des desserts
bien réalisés avec de la technique et des présentations soignées.
Une bouteille de vin avec Les Creisses 2016 de Philippe Chesnelong. La
renommée du Domaines des Creisses n'est plus à faire. Présent sur les grandes
tables gastronomiques de France, il est le chouchou du sommelier passionné par le
pays d'Oc. Un vin qui s'exprime avec du fruit, de la longueur et une superbe
finesse.
Déjeuner toujours de qualité avec des produits de saison et locaux, ce
que l’on appréciera. Les cuissons restent parfaites, les présentations
soignées, on navigue entre une cuisine parfois classique et parfois moderne, toujours
avec des repères. Beaucoup de maitrise dans cette restauration et bien entendu
du plaisir que de revenir à « l’Ourson ».
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