C’est dans
la rue de l’ale, rue piétonne que se trouve l’un des plus anciens
établissements de la cité de Lausanne où heureusement le temps n’a pas eu
d’emprise. Un bistrot que l’on appelle « Pinte » en relation avec un volume
de vin de près d’1l et qui est probablement l’un des endroits les plus
authentiques que l’on puisse trouver si l’on est à la recherche d’une cuisine
typique Suisse et plus précisément Vaudoise. Il ne sera pas nécessaire de décrire l’histoire
de ce lieu puisque celui-ci est décrit brièvement sur Wikipedia.
C’est
typiquement le genre d’endroit qu’il me plait de fréquenter de temps en temps car
premièrement le canton de Genève a quasiment éliminé ce genre d’établissement
et deuxièmement parce qu’il devient plutôt rare de trouver une bonne cuisine
Suisse dans ma ville. Mais c’est aussi pour se réjouir d’entendre les
discussions des gens simplement au bar car cela vaut vraiment son pesant d’or.
Pas que l’on
espionne les clients…mais les discussions allant bon train et avec un ton
plutôt haut, on ne peut pas s’empêcher de sourire en entendant les propos
échangés entre buveurs de bière et le très sympathique patron avec les thèmes
suivants ; montagne, escalade ou varappe, et surtout les souvenirs de l’armée…
Cela doit bien faire des années que je n’avais pas entendu de tels propos qui
sont surtout liés aux situations loufoques vécues et non aux maniements des
armes. La Suisse Romande dans toute sa splendeur, humaine, accessible et
affable.
Malgré que
nous sommes au mois de Novembre, la terrasse est ouverte où l’on peut prendre « un
coup de blanc » mais il fait tout de même un peu frais et de toute manière
je venais déjeuner.
Un
magnifique décor intérieur du 18ème avec au fond la cave voutée et
le bar devant laquelle notre table a été dressée.
Tables et
chaise de bois, à côté du bar et deux tables au fond avec quelques vitraux
comme toute décoration. La salle est un peu dans la pénombre mais c’est qui
fait tout son charme.
La carte
propose évidement des mets vaudois, des plats au fromage comme par exemple la
fondue moitié-moitié qui d’ailleurs ne se mange qu’au rez-de chaussée. En fait
depuis une année environ, il existe un premier étage où l’on peut aussi manger.
En ce moment une jolie sélection de plats de chasse avec sanglier et cerf.
Nous
commencerons avec une excellente palette de charcuterie du chasseur que nous
nous partagerons offrant terrines et salaisons. Une terrine de chevreuil bien
assaisonnée, du jambon de sanglier et viande séchée de cerf, ou l’inverse…je ne
me rappelle plus. Toujours est-il que ces charcuteries sont vraiment délicieuses,
accompagnées de cornichon/oignon et de quelques feuilles de salade.
En plat
principal, une croute au fromage à l’œuf et au jambon. Certes c’est un
classique mais selon la personne qui l’a mangé et qui est une experte dans la
matière, elle m’a confié que ce fut probablement l’une des meilleures qu’elle
ait mangé. Le pain n’est pas trop imbibé ou ne sent pas trop le vin. Le fromage
sur le dessus n’est pas trop salé et plutôt léger. On pourra qualifier ce plat
d’état de l’art dans son genre.
Et pour moi
je n’ai pas pu m’empêcher de choisir « le » plat vaudois par
excellent, le papet. A nouveau
parfaitement mitonné car la saucisse au chou est de très bonne qualité ;
ni trop grasse, ni trop salée, ni trop acide. Le mélange pommes de terre et poireaux
est équilibré et préparé également de manière plutôt légère.
Avec ce
repas, un excellent chasselas Calamin Grand Cru 2014 d’Alain Paley, domaine
situé au cœur d’Epesses.
Voilà un
incontournable endroit pour apprécier culinairement ce que l’on fait de mieux en
Suisse dans le genre, dans un très authentique et joli décor avec une ambiance
locale comme nulle part ailleurs.
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