vendredi 5 août 2016

Le Matafan, Chamonix




C’est en plein centre de Chamonix que se trouve l’historique hôtel du Mont-Blanc de 1849 qui a subi une rénovation de deux années par l’architecte Sybille de Margerie. C’est aussi lors de cette rénovation que le restaurant a été complètement transformé et a vu l’arrivée du chef Mickey Bourdillat déjà bien connu à Chamonix puisqu’il travaillait à l’époque dans le restaurant « Le Bistrot ». Son étoile rendue au Michelin et le voici à nouveau dans des cuisines, celles de l’hôtel, avec probablement une partie de son ancienne brigade.

Aujourd’hui le temps est maussade mais on pourra apprécier néanmoins l’extérieur avec son jardin et sa piscine. Façade blanche, volets azur, verrière, tout a été fait pour amener une touche actuelle à l’ensemble de l’édifice.



Le restaurant d’ailleurs se trouve derrière cette verrière qui pourrait un peu rappeler l’architecture parisienne du 19 ème siècle. Une allée fleurie et vous voici dans le hall d’entrée qui sert de bar-lounge.


Un palace avec une très belle décoration et un goût sans faille qui a su conserver les structures classiques d’antan en y ajoutant une légère touche soit moderne soit montagnarde. Un endroit chic mais décontracté, un magnifique bar avec une étonnante parois de rondins de bois, Couleurs grises, taupes, rouge, tout est d’une très grande harmonie. Piano, orchidées, c’est vraiment un délicieux endroit avec en plus un accueil des plus chaleureux.




C’est dans ce salon que nous nous arrêterons avant de passer à table. Un coin avec un extraordinaire mobilier fait sur mesure pour ceux qui apprécient un peu le style danois des années 50 à 60 mais avec une touche italienne. Des fauteuils de structures boisées aérées et coussins de cuir des plus confortables, un ensemble de canapés de couleur écrue longeant les murs et fenêtres de la verrière avec quelques coussins aux couleurs vives.


Derrière le bar avec un autre endroit pour consommer ici avec un côté plutôt assez féminin avec ce mobilier à la couleur rose.



Assis dans ces confortables sofas, nous voici suggérés de prendre une boisson. Nous choisirons sur les conseils du serveur une excellente Roussette de Savoie Domaine Blard en 2015. Avec l’apéritif, une planche sur laquelle nous trouverons une crème de choux avec quelques gouttes d’huile de noisette, des grissins, de la foccacia avec une préparation à base de truite saumonée et un pain bis avec une tapenade. Une sympathique entrée en matière.




La salle à manger est tout aussi réussie, dans un style équivalent où subtilement l’on conserve ce côté un peu classique d’antan mais où l’on a su intelligemment juste apporter une touche de pseudo simplicité avec ces tables toujours faites sur mesure dressées de manière très actuelle, épurées, sans de complication et toujours de couleurs vives. Une vraie réussite que de se sentir dans un endroit privilégié mais tout de même accessible sans de côté ostentatoire. La cheminée centrale amenant ici aussi une touche très contemporaine à l’ensemble.



Dans une salle annexe, une possibilité de se retrouver autour d’une table lorsqu’il y a un certain nombre de convives.


La carte propose une formule de plus en plus courante dans beaucoup d’endroits où l’on peut sélectionner des menus en deux ou trois plats avec un choix dans cette carte. La grande formule étant sagement tarifée à 45 euros, mais la carte de vins se rattrape tout de même un peu sur les prix. Une cuisine a prime abord basée sur des produits de saison et des assiettes non pas compliquées à la lecture mais plutôt une cuisine bistronomique avec des ingrédients choisis et de qualité.

Par exemple en entrée le foie gras de canard poêlé, rhubarbe et betterave. Un foie cuit à la perfection, sans trop de gras sur l’assiette, chaud. Sur le côté racine rouge et aussi jaune, une rhubarbe pour une légère pointe d’acidité.


Ou alors un Tataki de bœuf, œuf cuit à 63 degrés servi froid et piperade. Manière de préparer la viande à la japonaise en faisant dorer dans une poêle à feu vif le filet de bœuf de tous les côtés dans l’huile sans trop cuire la viande, suivi d’une éventuelle marinade puis découpe en fines tranches. Sur le dessus une parfumée et douce piperade d’origine basque à base de poivrons rouges et tomate. Et l’œuf « parfait », cuit à basse température, avec sa texture très particulière avec un blanc peu cuit et une consistance de crème un peu dense. C’est frais, gourmand, et absolument parfait.


En met principal, un filet de porc cuit à basse température, haricots Paimpol, chorizo Bellota, pistou. La viande qui vient d’une ferme de Megève fond en bouche, les haricots de Bretagne sont frais ou alors peut-être demi-sec ce qui est plutôt rare. Souvent aussi appelés « Coco », ils complètent fantastiquement l’assiette sans oublier ce pistou très parfumé et la touche légèrement piquante du chorizo issu de la plus prestigieuse catégorie de porc ibérique, celui nourri avec des glands. Une belle assiette gourmande qui ne peut que plaire.


Je ne peux pas m’empêcher de choisir le ris de veau, vin jaune, girolles et pâtes fraiches avec un supplément de 18 euros. Le ris est vraiment cuit à la perfection car déjà très bien nettoyé ce qui n’est pas toujours le cas, il est croustillant à l’extérieur et moelleux en son centre, doré et très bien poêlé.  En dessous des tagliatelles fraiches, quelques délicieuses chanterelles et la sauce au vin jaune qui aurait peut-être être un peu plus prononcée. Un supplément me fut même proposé suite à ma remarque au serveur. Une assiette finalement plutôt rare car souvent les ris sont inondés dans une sauce et accompagné trop classiquement de riz. Encore une très belle assiette très gourmande.


Nous passons aux desserts qui furent dans la tonalité de ce repas avec un cylindre croquant abricot et praliné. De saison, le praliné est toujours quelque chose qui s’harmonise parfaitement avec ce fruit.


Et pour moi un macaron chocolat et framboise. Léger avec une mousse au chocolat très bien dosée et de jolis fruits. Sur le côté, belle idée que d’ajouter une touche de fraicheur avec une crème glacée à la framboise.


Pour terminer, quelques mignardises avec les cafés.


Avec ce repas un Saint-Joseph Aurélien Chatagnier en 2014. Vin produit par un jeune vigneron qui révolutionne l’appellation avec des tannins fins et élégants.


Voici une très belle soirée dans un lieu vraiment très agréable, chic mais non ampoulé. Un agréable moment au bar avant de passer à table pour se réjouir de se voir présenté une cuisine réalisée avec d’excellent produits, gourmande, bien présentée et avec des cuissons précises. « Le Matafan », un lieu à découvrir et re-découvrir.

mercredi 3 août 2016

Micro-Brasserie de Chamonix, Chamonix




Quelle joie que de voir de plus en en plus de micro-brasseries éclore ci et là en Haute-Savoie. Cette fois-ci c’est à Chamonix que cela se passe… A vrais dire cet établissement est déjà ouvert depuis quelques années (2002) mais je n’avais jamais eu l’occasion de m’y arrêter. La « Micro brasserie de Chamonix » se trouve à quelques centaines de mètres de la rue centrale face à la patinoire. Sur un carrefour et clairement indiquée avec sa terrasse sur le trottoir.




Mais c’est l’intérieur qui est plus que surprenant car inattendu. Une grande salle vraiment bien aménagée avec les futs de bière sur un côté avec le bar juste devant et une série de tables élevés pour la consommation et même de la restauration.


Les cuves de fermentation sont plutôt très belles car recouvertes de lattes de bois. Le bar est éclairé avec d’amusantes lampes qui se trouvent être des casseroles.





Il y a ici quelque chose de vraiment authentique et l’on pourrait réellement s’imaginer se trouver dans une micro brasserie d’une ville américaine. Comptoir en bois et la sélection des bières du moment affichées au-dessus. Mais peut-être devrais-je plutôt dire Canada car les propriétaires sont canadiens et si vous en doutiez, les feuilles d’érables où se trouvent le logo MBC l’atteste. Une sacrée ambiance décontractée, beaucoup de bonne humeur, quelques écrans TV pour des retransmissions sportives.



Le long des fenêtres, une série de tables avec places assises plus conventionnelles.


Une série de bières représentées par de petites figurines sur le comptoir mais aussi des bières du moment comme la Chicago, une bière de la pré-prohibition à 4.5%, mais aussi une Blonde, de la Blanche, de la Stout et de la Granite Pale Ale. Des bières réalisées avec d’excellents malts, houblons et levure sans ajout de conservateurs ou autres additifs,





Autre bière du moment la Maillot Jaune qui est à 7.5% qui fût vraiment excellente ainsi que la Chicago.


Suivies de Blonde et Blanche tout aussi délicieuse.


Il semblerait qu’en hiver qu’il y ait des concerts après le ski jusque tard dans la soirée. Un superbe bar que je regrette de ne pas avoir découvert auparavant et qui assurément va devenir incontournable lors d’une visite à Chamonix.

mardi 2 août 2016

Bighorn Bistro & Bakery, Chamonix



C’est sur la place Edmond Desailloud que se trouve ce lieu baptisé par eux-mêmes « nouvelle cuisine américaine ». Un peu à l‘écart de la rue commerciale fort passante mais l’endroit vaut vraiment de marcher cinq minutes pour y manger de très bons burgers comme dans vraiment peu d’endroits.



Une petite terrasse extérieure si cela vous dit, mais nous avons préféré l’intérieur du « Bighorn Bistro & Bakery ». Un aménagement entre local savoyard et tout de même avec une touche américaine. Probablement les chaises qui rappelleront un peu ce pays. Un très joli bar boisé.




Ce qui attire tout de suite mon attention c’est ce panneau de la brasserie Brooklyn Brewery basée à New-York comme le nom l’indique et qui de plus est servie à la pression, ce qui n’est pas chose courante. A noter que cela n’est pas la seule bière américaine de micro-brasserie à la pression.



Une salle joliment agencée avec d’agréables lumières et d’anciennes photos de cavaliers sur les murs.

A déjeuner la carte est plus réduite que le soir, propose principalement salades et burgers. Le soir d’autres plats cuisinés avec des influences bien américaines.

Nous commanderons une Brooklyn IPA et une BlueMoon, cette délicieuse ambrés très fruitée naturellement, servie dans d’originaux et très jolis verres.


Cela sera donc un burger « bighorn », 180 grammes de bœuf haché, oignons caramélisés, cheddar, salade iceberg finement hachée et aïoli à l’oignon. Je ne trouve quasi jamais de burgers à mon goût car il y a toujours quelque chose de simplement inconvenant dans la préparation de ceux-ci. Eh bien voici assurément l’un des meilleurs qu’il m’ait été donné de manger depuis très longtemps. D’ailleurs n’oublions pas que nous sommes dans une « Bakery » et que le pain est fait maison ! Frais, léger, moelleux, avec un bon goût et jamais humidifié. La viande est goûteuse et pas congelée comme cela peut souvent être le cas, le fromage est du fromage…les oignons sont non pas d’un quelconque bocal mais aussi sentent la cuisson à la poêle.



Un autre burger « calibre », 180 grammes de leur mélange à base de bœuf, cerf et bacon, servi avec une sauce barbecue bourbon maison, pickles, cheddar er roquette. Tout aussi bon que le présent et au risque de se répéter on sent vraiment que la sauce est maison. Surement les meilleurs burgers de la région !


Ne pas oublier les excellentes et parfaites frites également faites à la main.


Et un frais mesclun si l’on ne souhaite pas de frites.


Une adresse à découvrir si vous souhaitez manger un produit soigné, un burger authentique, des ingrédients de qualité et ne pas oublier le goût ! Avec une bière pression, simplement parfait !