mardi 4 octobre 2022

Silan, Barcelone

 

Ce qui est aussi attractif à Barcelone c’est de pouvoir facilement changer de continent et bien entendu de style de cuisine. Comme toute grande ville on retrouve souvent tous les genres de restauration dont le Moyen-Orient. Ce n’est peut-être pas la cuisine tout de même la plus représentative mais progressivement l’on voit de plus en plus d’établissement Libanais et maintenant Israéliens.

Le nom de Silan provient de la fabrication d’un sirop à partir de dattes dénoyautées qui sont recouvertes d’eau et lentement bouillies, mélangées et essorées de leur jus. Le liquide est ensuite réduit jusqu’à ce qu’il soit riche et sirupeux, capturant différentes notes de saveur sous-jacentes qui équilibrent sa douceur. Dans sa forme finale, la saveur du silan devient alléchantement plus complexe que celle d’une datte séchée souvent très sucrée. Les notes de caramel amer et de café sont équilibrées, faisant du silan un substitut parfait dans les recettes qui font appel à la mélasse – un produit de spécialité en Israël qui se vend comme du « miel » de dattes locales.

A priori lorsque l’on affiche le site web du restaurant, a une époque l’on pouvait identifier le nom du chef Israélien Meir Adoni, mais aujourd’hui je ne pense plus que ce dernier n’ait aucune implication dans cette adresse, le chef d’ailleurs qui officie ce soit est Indien, ce qui n’enlève bien entendu aucun mérite, mais c’est juste pour dire que probablement l’adresse est à l’origine Israélienne mais semble être devenue plutôt Méditerranéenne, Moyen-orientale et fusion.

Cette adresse est également détenue par les propriétaires de Pez Gordo à côté du marché de la Boqueria. Donc voilà pour le contexte.

Une terrasse mais plutôt sur un carrefour avec du passage et une petite salle avec finalement peu de tables, donc réservation vraiment conseillée.

On entre dans le local, voit immédiatement exposés des pains comme la challah, des olives et des épices tels que du zaatar, cela donne tout de suite le ton de l’établissement et ne peut que nous réjouir. La challah étant un pain aux œufs juif populaire qui est souvent servi pendant les grandes fêtes et les cérémonies.


Table en dessous du comptoir de dressage qui nous permettra de poser quelques questions sur la composition des assiettes.

Une carte avec effectivement des références Moyen-Orientales mais aussi plus précisément Israéliennes voir Libanaise mais aussi quelques plats un peu plus « hipster »…

Pour commencer, un Hatzilim, connu sous le nom de baba ghanoush à travers le Levant, le hatzilim est ce que les Israéliens appellent cette simple salade d’aubergines rôties qui ne contient qu’une poignée d’ingrédients. Comme le houmous, la plupart des gens l’achètent au magasin - mais avec peu d’effort, on peut le faire à la maison et avoir quelque chose qui a un goût riche et extra frais et qui est exempt de conservateurs. La partie la plus longue de la fabrication de ce plat est d’attendre que les aubergines rôtissent. Une fois ceux-ci pelées, il vous suffit de combiner le tout dans un robot culinaire et de le mélanger pendant quelques minutes. Ici donc l’aubergine, de la tahiné, de l’ail, du citron, de l’huile d’olive, sel, poivre et grenade. Peut-être un peu de sirop de grenade.

Ensuite, le Shakshuka de style de Jaffa, leur recette originale de tomates et paprika fumé, œuf poché et tahiné. D’origine libyenne, le shakshuka est devenu une marque de fabrique du Moyen-Orient. Ce plat a trois ingrédients fondamentaux : les tomates, la sauce piquante et les œufs. Tout d’abord, la sauce est préparée dans une poêle avec des tomates fraîches tranchées, où la touche épicée ne doit jamais être omise. De cette façon, nous arriverons à la sauce typique de l’Afrique du Nord à base d’ail, de paprika et de piments forts ou fumé comme ici, de filfel chuma ou de la célèbre harissa qui porte les ingrédients précédents avec une touche de cumin et de citron. Enfin, nous terminons en cassant des œufs cuits dans la même sauce. Une autre particularité est que le shakshuka doit être cuit dans la même poêle. Cela le rend parfait comme dans « Doctor Shakshuka », un restaurant à Jaffa, le vieux quartier de Tel Aviv (Israël), l’un des endroits clés à visiter pour essayer ce plat.

Puis un kebab Roto dont le nom me semble être un peu inventé mais les saveurs sont proches d’une viande hachée piquante, avec une sauce de tahiné, yoghourt, menthe fraiche, oignons et sauce citronnée. Cela me rappelle le Shakshukit du restaurant The Palomar à Londres. Le tout servi avec d’excellentes pitas.

Le choix de boisson est malheureusement très (trop) limité dans aucun effort de recherche, on se contentera donc d’un Cava Mar Salada.

Repas de qualité, avec un choix de plats authentiques ayant écarté intentionnellement ce qui est fusion. Produits frais, saveurs nettes, une adresse de qualité pour ce type de cuisine.

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