vendredi 21 octobre 2022

L'Algadir del Delta, Poble Nou

 

Seconde étape gastronomique dans le Delta de l’Ebre, celle dans l’hôtel Algadir del Delta à Poble Nou. Un restaurant qui a obtenu un Bib Gourmand grâce entre autres a sa cuisine méditerranéenne de qualité, basée exclusivement sur l’utilisation de produits locaux, les ressources naturelles du Delta de l’Ebre.

Poblenou del Delta est un petit village créé en 1957 sous le régime franquiste, et est aujourd’hui l’un des principaux sites touristiques du delta de l’Èbre, avec un emplacement idéal comme camp de base pour explorer ce territoire.

Entrée donc par l’hôtel plutôt moderne en plein centre de ce village. Hall avec un cellier, puis l’accueil pour passer en salle.

Une salle à manger plutôt confortable avec deux sections et une vue sur le delta de l'Èbre. Tables rondes, agencement plutôt simple, un service charmant.

Joan Capilla, le chef-propriétaire promouvant ainsi le Slow food, utilise donc que des produits locaux et des techniques modernes pour élaborer sa cuisine traditionnelle actualisée, avec bien entendu une sélection étoffée de riz, mais il faut se rappeler que la région propose aussi des produits tels que l’anguille, les moules et du canard ains que du poisson qui vient quotidiennement de La Rapita.

Une carte mais aussi des menus respectivement a 45 et 70 euros avec quelques plats à choix. Cela sera celui intitulé Som Gastronomia qui retiendra notre attention avec pour commencer une série de snacks de bienvenue, servis sur une faucille. Un petit bouillon de produits de la baie de mer, comme un rinçage de bouche. Sur un côté un petit verre avec une savoureuse crème de bétacarotène avec des graines chia. Des galettes soufflées de riz aux algues avec du maquereau fumé. Une seconde galette de riz mais avec une moule à l’escabèche. En quelques bouchées, nous voila vraiment plongés dans la région.

Une très jolie et appétissante séquence de calamar qui en fait sont deux bouchées. Un tartare de calamar sur une galette noire et une délicieuse croquette sur de l’encre de seiche.

Un délicat petit filet de sorella qui est une sorte de maquereau, ici mariné.

Une étonnante brioche de canard à l’orange, qui d’une part met en avant toujours les produits locaux mais ici un peu travaillé de manière asiatique car rappelle un peu ces brioches chinoises. La sauce est bien équilibrée.

Un excellent « ajoblanco » à la pomme, maquereau fumé, langoustine, raisins et tomates cerises. Plein de fraicheur, une belle revisite de ce traditionnel plat d’Andalousie.

Ici encore un classique revisité avec un très bon cannelloni de canard de la « yaya pepita » avec des saveurs de poire et brisures de truffe. En se basant sur la recette de sa grand-mère, le chef a ajouté une pointe de poire à la sauce béchamel qui la rend bien onctueuse.

Ce soir cela ne sera pas un riz mais un magnifique morceau de poisson parfaitement cuit. Du bar à la plancha avec de la courgette en deux textures, un escabèche d’herbe, garniture de légume et huile d’olive de leur ferme. Le genre de plat qui fait très plaisir lorsque l’on souhaite quelque chose de plus léger.

Puis les desserts aussi au choix avec un dessert additionnel dont franchement je ne me rappelle plus de quoi il s’agissait…

Un excellent menjarblanc du delta avec sa glace gingembre, citron, crumble, épices et cannelle.

Une parfaite trilogie de sorbets « maison », framboise, citron et mandarine.

Du vin avec un Montsant Dido Blanc 2020, Macabeu, Garnatxa, Xarelo de Sara Pérez et René Barbier. Ce blanc est toujours excellent avec sa couleur jaune pâle, ses parfums de pomme et fruits tropicaux.

Une belle soirée, un menu varié qui tient toute ses promesses, des plats qui oscillent entre classicisme et modernité, il y a en aura vraiment pour tous les goûts, une halte a ne pas manquer dans cette région.

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