Cela
faisait des années que j’avais entendu parler des « Cornettes » dans
le val d’Abondance, une table Haut-Savoyarde réputée pour sa cuisine traditionnelle
et ses produits de qualité. Si l’on vient de Genève, cela sera plus de 90
minutes de trajet malgré une distance plutôt courte mais la route qui va jusque
Thonon est souvent très encombrée.
En tout cas
plutôt une table du midi à moins que vous séjourniez dans la vallée. Une magnifique
vallée qui noua amènera à la Chapelle d’Abondance, station montagnarde à
environ 100m d’altitude, qui bénéficie d’un
site et d’une situation remarquable. Village qui se trouve face aux Cornettes
de Bises, montagnes dans le Massif du Chablais entre la Haute-Savoie et le canton du Valais en Suisse.
C’est donc ici que se trouve l’hôtel-restaurant portant donc le nom de
ces montagnes. Un très joli chalet-ferme
de bois et de pierre tout fleuri le long de la route principale. Quelques
décorations à l’extérieure comme des chaudrons de cuivre et même une animation
dans un cabanon avec des personnages fictifs de la région.
Sur l’un des côté un parking à disposition de la clientèle avec une vue sur les cuisines où l’on peut aujourd’hui avoir une vue sur les jambons qui sèchent.
Sur l’un des côté un parking à disposition de la clientèle avec une vue sur les cuisines où l’on peut aujourd’hui avoir une vue sur les jambons qui sèchent.
Une petite terrasse au milieu plutôt coloré pour prendre un verre mais
le temps un peu frais nous encourage de directement aller à l’intérieur.
L’entrée peut se faire également par la brasserie qui propose également
une restauration. Un intérieur boisé savoyard mais selon moi presque plus
réussi que la salle du restaurant qui est dans un registre beaucoup plus
classique et qui n’a pas dû changer depuis des décennies.
Passage par les cuisines ouvertes qui elles aussi sont très joliment
intégrées à une section boisée et décorée de pots de légumes au vinaigre. Un agencement
plutôt très beau entre mobilier savoyard et éléments de cuisine moderne.
Le plus surprenant est qu’avant d’arriver dans la salle de restaurant
principale, vous vous apercevrez que cet hôtel propose un concept de musée
savoyard où par exemple vous pourrez observer la faune locale dans une vitrine
ou vous trouverez un certain nombre d’animaux empaillés.
Une vitrine avec une collection de poupées.
Une autre vitrine de channes et autres vaisselles en étain. Malgré tout, il y a quand même un petit côté kitsch à tout cela…
La salle de restaurant me fait penser à ce que l’on trouvait dans les
années 70 ; grande pièce au décor classique boisé avec un plafond à
caissons en bois, cheminée de pierre, plantes vertes et tables à nappes
blanches.
Une salle un peu vide vers 12 :15 mais qui une demi-heure plus tard
est envahie par des groupes de voyage ou peut-être plutôt des sorties d’ainés.
Plus d’une cinquantaine de personnes qui débarquent laissant penser immédiatement
que l’établissement fonctionne aussi sur les formules de groupe. Rien de
fondamentalement gênant mais on peut se demander si le service suivra, ce qui
fut le cas de bout en bout.
Petit kir de bienvenue et la carte nous est tendue avec un choix de
menus très sagement tarifés dont le plus onéreux à 40 euros avec 4 plats au choix. Egalement à la
carte le choix de plats traditionnels Haut-Savoyard comme fondues, berthoud, tartiflette
et raclette. En supplément les menus du jour mais qui ont une majorité des
plats des menus qui semblent être immuables.
Nous choisirons le menu classique à 40 euros avec pour moi le jambon cru
fumé à la ferme du Papy Gaby et terrine des chefs aux noisettes, saucisson sec
et salade des Cornettes. En préambule arrive un assortiment plutôt très
généreux de divers légumes au vinaigre.
Un mélange de carotte, chou-fleur et navet ; un bocal de
chanterelles.
Des petits oignons grelot, des cornichons et des griottes. Tout est
joliment présenté et préparé dans le vinaigre de manière équilibrée en bouche.
Arrive un plateau de charcuteries toutes réalisées sur place. Du jambon
cru, du jambon fumé, trois types de saucisson, de la viande de bœuf séchée, une
tranche de terrine avec sa gelée. Première observation, la quantité servie est
impressionnante et pourrait facilement contenter deux personnes si pas plus…
Les charcuteries sont indéniablement très bonnes est probablement parmi les
meilleures que l’on puisse manger en Haute-Savoie. Mais cela ne sera pas tout…
Le plateau est accompagné d’une grande salade à base de fromage, dés de jambon,
noix, maïs et œufs dur. Même en tant que « gros mangeur », il faut
avoir un sacré coup de fourchette pour arriver au bout…
L’autre entrée n’est pas en reste, la salade d’Abondance. Un mélange de salades, berthoud, fromage de
brebis, pomme de terre farcie au reblochon, viande séchée. Egalement assez
copieux avec quelques charcuteries semblables mais avec des plats à base de
fromage. Selon la personne, il y avait un peu un goût de brulé pour le
berthoud.
En plat principal des rognons de veau flambés aux cèpes frais. Une portion tout aussi gargantuesque avec de
nombreux accompagnements ; gratin de pommes de terre, croziflette, polenta
farcie au reblochon à l’ail des ours, petits légumes, poire au vin et un nem de
champignons des bois. Si les cèpes sont frais,
ils manquent légèrement de goût et le rognon semble être un poil trop cuit ou
alors un peu dur. La sauce qui accompagne le tout manque un peu de finesse. Une
assiette bien remplie mais qui aurait mérité un peu plus de précision.
La luge de fromages de nos vallées qui est un chariot sur lequel nous
avons choisi de l’abondance, un fromage de vache de la vallée et un chèvre.
Les desserts sont au choix. On vous apportera une carte avec une
quarantaine de classiques avec leurs photos derrière un peu comme dans un
restaurant où l’on vous servirait des desserts industriels, ce qui n’est pas le
cas ici car tout est maison y compris les glaces.
La tartelette aux poires Bourdaloue, soufflé glacé à la poire est d’une
taille toujours aussi impressionnante que la personne n’a pu finir. Un dessert
bien réalisé mais plutôt malgré tout assez ménager.
Etant arrivé en fin de repas avec l’impression d’avoir mangé pour deux
ou plus… je me suis décidé pour un sorbet abricotine. La glace est de qualité,
généreusement arrosée d’eau de vie.
Pour accompagner ce repas un sympathique Gigondas Château du Trignon
2010.
Je dirais que ce qui m’a le plus séduit restera les charcuteries, le
reste étant beaucoup plus conventionnel, préparé de manière probablement très
organisée car cet établissement semble être le but de voyage de voyagistes ou de
groupes et de ceux qui veulent manger de grosses quantité ou encore se rappeler
les repas interminables des années 70… Une formule qui semble marcher puisque l’établissement
semble être constamment plein…
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