jeudi 3 octobre 2024

Bar Iberia, Barcelone

 

Encore une très belle découverte grâce à Borja de Granja Elena que ce Bar Iberia lui aussi dans la Zona Franca mais plus au sud. Pour y aller, depuis la place d’Espagne, un bus qui monte sur Montjuic, passade devant le stade Olympique et qui tout simplement descend de l’autre côté et vous laissera non loin de cet établissement. Quartier sans vraiment de commerces a moins d’aller sur l’avenue tout proche et quelques rues plutôt résidentielles. Donc nous sommes loin de la Barcelone touristique et aucune chance d’en trouver dans ce coin.


Carte exposée sur des ardoises a l’extérieur, clairement l’adresse cible les épicuriens et amateurs de plat de cuisine familiale.


Tenu par deux frères jumeaux, Francisco et Longinos Álvarez qui sont nés dans ce quartier, vous y trouverez une des adresses les plus authentiques de la ville. D’ailleurs sans réservation, vous n’aurez que les yeux pour pleurer car le lieu est archicomble. Ici, la plupart des clients se connaissent, car ils se saluent et discutent entre eux. Probablement aussi des travailleurs.         


Ces deux frères misent sur la qualité du produit et sur la spécialisation dans les petits-déjeuners gargantuesques et les repas de midi car l’adresse est fermée le soir et le weekend. 


L’endroit a un charme sans équivoque car n’a probablement jamais été transformé depuis son ouverture, c’est resté complètement intact, un lieu où l’on vient avant tout manger dans une structure de bistrot de quartier avec des tables ayant des nappes à carreaux.


J’imagine que le nom d’Iberia provient d’une équipe de football de quartier au vu du grand nombre de photos la plupart noire et blanc. Cette équipe s’appelant Club Atlético Iberio jouant dans la segunda catalana,  se trouve dans la Zona Franca et fût fondé en 1939. Club d’ailleurs sponsorisé par l’établissement au vu du lien sur le site du club. L’écusson de l’équipe est également accroché sur l’un des murs.


L’ambiance est ici incroyable car on a presque l’impression d’être ailleurs qu’à Barcelone. Francisco étant en cuisine et Longi gère la salle, fait ses recommandations à la clientèle. Pleins de vibrations positives, une atmosphère de bar traditionnel où les conversations s’écoulent à plus de décibels que nécessaire, transformant la salle à manger en une fête.


Ici la carte est tout bonnement exceptionnelle et je ne crois pas que l’on trouve énormément d’adresses en ville de cette qualité. Il est proposé des plats locaux généreusement servis à des prix équitables. Le menu comprend des options aux saveurs typiques de l’Espagne, préparées avec dévouement pour maintenir l’esprit traditionnel. Carte sur les murs, sur des ardoises mais le mieux restera de se faire guider par Longi qui nous aura merveilleusement conseillé car les arrivages sont quotidiens et la carte bien entendu change.


Quelques bières pour accompagner ce repas, ce qui est plutôt ce qui est consommé ici.


Nous choisirons les fruits de mer et je peux vous dire que je ne me rappelle pas en avoir mangés d’aussi bons en ville et d’une telle fraicheur. Déjà le produit est exceptionnel, la cuisson à la seconde prête, vraiment une maitrise de la préparation de ces palourdes.


Les couteaux eux aussi sont magnifiques et ce sont ces délicieux « canyuts » que l’on ne trouve que dans le Delta de l’Ebre. Ils sont bien plus petits, pas caoutchouteux comme c’est souvent le cas, une vraie délicatesse.


Autre exquise assiette avec ces « sepionets » a la plancha. Le sépionet grillé est une tapa typique de la Communauté valencienne, et bien sûr de Castellón ; c’est une petite seiche qui ne manque pas dans les bars. La principale différence entre la seiche et le sepionet, c’est la taille. Mais ceux-ci sont incroyables car contiennent encore toute leur encre !


Un plat mijoté de haut vol avec les calamars farcis à la saucisse et aux champignons. Farcis avec un sauté à base de boutifarre, des tentacules, des nageoires du calmar, des champignons. Dans le sofrito, il y a  de la tomate concentrée, un peu de pomme de terre en peu de poireau. Des saveurs jusqu’à presque caramélisées, des tomates sans acidité, du paprika et des herbes, des petits pois qui explosent et des champignons pour que tout soit un joyeux combo qui explose en bouche.


On ne peut pas résister au poulpe à la plancha accompagné de pommes de terre frites, le tout avec du pimento de la vieira.


Et comme dessert « larpeiras » galicien sorti de la cuisine avec un biscuit légèr imbibé de sirop. Ils les remplissent généreusement de crème et lorsqu’ils atteignent la table, ils éveillent généralement un sourire sur les visages de tous les adultes car il y a quelque chose de très régressif, ce qui finit par salir leurs joues lorsqu’ils mordent et mâchent. 


Une adresse privilégiée, avec une atmosphère simple et chaleureuse, c’est l’endroit idéal pour en profiter en famille ou entre amis pour manger une cuisine classique réalisées avec d’excellents produits et gourmande.

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