dimanche 26 mai 2024

Fino Bar, Barcelone

 

De plus en plus on peut observer un changement du type de restauration en ville, l’ouverture de bars qui proposent toute une série de petits plats accompagné de quelques flacons en lieu et place de restaurants plus formels. Probablement que la formule marche mieux en ce moment, offre plus de liberté et financièrement peut-être plus intéressante. Puis c’est aussi un peu le style d’établissement que l’on trouve ailleurs en Espagne, ce côté informel où parfois l’on arrive sans réservation, on se met au bar, on grignote et l’on consomme selon ses envies. C’est exactement cela que l’on va trouver dans ce remarquable nouveau bar appelé simplement Fino Bar, plutôt bien caché à Gracia dans la partie supérieure de la Carrer Torrent de les Flor, ou du moins en dehors du flot de touristes. Bar ou vermuteria ou encore bar à vins, c’est un peut tout à la fois.

Malgré tout, la réservation s’impose car si l’on veut s’s’installer à l’une des rares tables basses, cela reste possible, l’alternative étant les tabourets et tablettes le long des murs. Bar plutôt moderne car tout est blanc mais tout de même pas stérile car on aurait aussi un peu l’impression de se trouver dans une épicerie avec un comptoir, une trancheuse, l’exposition de boites de conserves et autres produits.



Passablement de mets froids type conserves, charcuterie ou fromages de Dotze Graus, mais également toute une série de petits plats à a se partager, froids et même chauds. Comme il n’y pas vraiment de cuisine, ce sont des plats simples, préparés avec de bons ingrédients et à un prix qui n’était pas abusif. Des produits soigneusement sélectionnés par Alberto Ibáñez, l’un des partenaires qui a travaillé chez Jordi Cruz de ABaC, Angle, Ten's, et Atempo, également chez Nerua. Les autres partenaires étant Jorge Ferrer pour la cave, et les autres partenaires étant Betu Martinez, Jandro Giner, Pau Ortiz et Eva Monge.


Quelques bières Mahou à la pression pour commencer.

Des anchois marinés au vinaigre. Une sorte de réinterprétation des boquerones mais avec un twist, car si l’on sent le vinaigre, l’anchois est entouré de deux sauces et c’est vraiment excellent.

Une salade de tomates aux oignons de Valence et gros câpres qui s’avère être très bonne car les tomates étonnement sont bien mures. Avec aussi olives et piparras.

La classique salade russe fait de pommes de terre rôties, de carottes, de thon et de mayonnaise, et garnie d’un œuf dur parfaitement râpé. Mieux encore, vous pouvez le personnaliser avec une variété de garnitures, de l’anguille fumée, aux œufs de truite et thon fumé. Les options sont infinies ! Et c’est une sacrée salade car elle est délicieuse, encore meilleure avec les fameuses anguilles fumées de la maison Roset du Delta de l’Ebre ! Sauf erreur cette salade provient de l’excellente maison Perello.


Les desserts ne sont pas en reste avec un délicieux baba non pas au rhum mais au Fino ! Il fallait y penser.. Un sirop dans lequel a été donc ajouté de vin, un peu e crème fouettée sur le côté.

Et une épatante ganache au chocolat 75%, recette du père d’Alberto Ibáñez, qui adoucit les palais depuis 1989 dans sa propre pâtisserie à Castellón. Cette ganache est accompagnée d’une crêpe Inés Rosales qui en fait est une galette à l’huile et à l’anis, la recette séculaire qu’Inés Rosales a récupéré d’autres femmes. Un symbole de la confiserie sévillane et l’un des quatre seuls produits à avoir le sceau de spécialité traditionnelle garantie en Espagne (avec le jambon serrano, le lait fermier et les panellets). À l’origine, ils étaient le résultat de l’exploitation et étaient cuits avec la chaleur résiduelle des fours à pain. Mais les gâteaux à l’anis, croquants et subtilement feuilletés, sont devenus si populaires il y a plus d’un siècle que plusieurs marques commerciales sont nées et que de nombreuses boulangeries ont commencé à les vendre. Aujourd’hui, on les voit même sur les menus des restaurants, accompagnés d’ingrédients sucrés ou salés, en raison de leur polyvalence et de leur acceptabilité, puisqu’ils sont végétaliens (ils ne contiennent pas d’œufs ni de lactose), ils sont cuits au four et la plupart d’entre eux ne contiennent pas d’additifs artificiels. Les deux premiers, vieux de plusieurs siècles, n’utilisent que de l'huile d'olive extra vierge dans leur recette (24% et 21%, respectivement), ainsi que de la farine de blé, de l’eau, du sucre, de l’anis, du sel, du sésame et une essence d’anis pour rehausser leur saveur. A noter que Alberto Ibáñez le sert chaud, avec une sobrasada de bœuf de Soler Capella, et avec un nuage de fromage fumé.


La carte des vins est variée et en constante évolution, et nous pourrions être tentés de définir le Fino Bar comme un bar à vin naturel mais heureusement c’est un peu plus varié avec un choix qui probablement est celui des étagères où sont présentées les bouteilles du moment. Et là, un vin blanc appelé Nekeas Blanco 2023. Un Vin blanc de Navarre, obtenu à partir de Chardonnay et de Viur.


Au Fino Bar, vous pourrez déguster un excellent repas en compagnie d’amis, en couple ou en famille. C’est l’endroit idéal pour partager des plats traditionnels avec des produits de qualité, mais avec une touche d’originalité dans leurs saveurs, offrant ainsi une touche innovante qui ravira votre palais. Un établissement qui fait un peu partie de la génération des cuisiniers sans cuisine et c’est vraiment très réussi.

 

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