samedi 24 août 2019

La Mari Ollero, Barcelone


Indéniablement depuis l’ouverture du marché, le quartier de Sant Antoni est en train de se transformer rien déjà que d’un point de vue d’urbanisation avec des rues presque devenues piétonnes dans certains coins mais surtout l’ouverture de nouveaux commerces, dont bars et restaurants. Un quartier de plus en plus en vogue avec la récente ouverture d’une nouvelle Vermuteria, celle de « La Mari Ollero » dans la rue Calabria. Un établissement un peu différent des autres bars à vermouth car l’on y trouvera avec bonheur des mets d’origine Andalouse, ce qui est finalement malheureusement un peu rare à Barcelone. Un nom un peu mystérieux mais on apprendra qu’il s’agit de celui la mère de l’un des deux partenaires. Une devanture plutôt accueillante avec des pots de géraniums de chaque côté de la porte d’entrée et sur la porte une amusante caricature stylisée de cette maman.


Un intérieur très joliment rénové avec un petit côté un peu épicerie puisque l’on expose sur des étagères murales aussi bien des boites de conserves, de des bocaux, des bouteilles de bière et vin, ou même des paquets de chips, le tout de la marque Espinaler.




Une salle en longueur avec un demi-niveau, bar et cuisine en contrebas avec des jambons qui pendent au plafond, vers l’entrée une série de tables haute de marbre. Décoration réalisée avec goût qui associe le concept de vermuteria traditionnelle mais avec quelques touches esthétiques.




Une carte avec des mets assez classiques préparés de manière traditionnelle. Soit locaux donc ce que l’on trouve en Catalogne, soit des assiettes de Cordoue, une série bien intéressante de mets Andalous. En cuisine, le chef Albert Barbena.

Bien entendu du vermouth de la maison qui se trouve être de l’Espinaler, accompagné d’olives.


Tout d’abord, le fameux Ajo Blanco, recette typiquement espagnole (même andalouse), c’est une soupe froide réalisée à base d'amandes mondées, de mie de pain, d'ail et de lait. Très onctueuse, agrémentée d’un filet d’huile d’olive,


Le tout aussi célèbre Salmorejo qui est plus une crème assez compacte originaire de Cordoue, en Andalousie. Il est composé de tomates, de pain, d'huile et d’ail. Normalement, les tomates sont pelées et ensuite réduites en purée avec les autres ingrédients. La purée est servie froide et peut être garnie de dés de jambon serrano espagnol et d' œufs durs coupés en dés comme ici. Le Salmorejo a un aspect plus rose orangé que le gazpacho et est également beaucoup plus épais et plus crémeux, car il contient plus de pain.


Ensuite, on ne se privera de prendre une parfaite salade russe à base de pommes de terre, thon, œufs durs et mayonnaise. On appréciera le côté « maison » de la préparation


Pour finir un « Lechon » au four, cochon de lait au four qui un vrai délice car la viande fond sur la langue. Ce porcelet est un plat de porc dans plusieurs régions du monde, plus particulièrement en Espagne et dans ses anciennes possessions coloniales. Le mot « Lechon » provient du terme espagnol (lait), faisant allusion à l’immaturité du porcelet. Il y a une couche de graisse sous la peau, comme avec le caneton, et un test d’habileté de préparation consiste à examiner la couche inférieure de la peau. Elle devrait être bien brunie et aussi croustillante que la couche extérieure, mais la graisse sous-jacente devrait être éliminée, ou du moins réduite, par une cuisson longue et lente, comme c’est le cas ici, le tout accompagné de quelques pommes de terre rôties.



Une bien belle addition au quartier que cette vermuteria qui propose tout de même une restauration un peu plus sophistiquée que ses rivales et de plus dans un environnements des plus agréable.

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