C’est suite
à la visite d’un très beau domaine viticole dans la région de Mont-sur-Rolle qu’avec des amis nous nous
sommes rendus à Perroy à quelques kilomètres de là où se trouve une réputée
auberge de village souvent comble appelée « La Passade ». Perroy très
beau village au cœur de la Côte où se trouve un vignoble millénaire puisque la
mention de vignes existe dans des écrits de 910.
Un château,
de magnifiques demeures, des rues pavées et en plein centre cette auberge qui
propose une cuisine Suisse de brasserie réputée entre autre pour ses filets de
perche.
Située dans
une belle maison typiquement vaudoise avec sur la paroi de la vigne grimpante,
on ne peut que se réjouir de découvrir l’une de ces rares tables qui ont encore
su garder tout leur charme et en ne cédant pas au modernisme de bon aloi.
Une petite
porte de bois avec ses vitraux à carreaux rouges et blancs vous invite à entrer
dans une salle avec deux parties distinctes.
Le café sur la gauche avec son
plafond de poutres et ses classiques tables de café, avec même un juke-box dans
un coin. Café où l’on peut également se restaurer sur des tables de bois ou
consommer au bar.
Et une
seconde partie plus élégante avec des tables recouvertes de nappes blanches. La
décoration est des plus typique avec une série de tableaux paysagistes, des
bouteilles sur des étagères, des estampes de la fête des vignerons et des
grappes qui pendent au plafond. Un décor rassurant que l’on espère ne pas voir
changer car par exemple dans le canton de Genève ce type d'établissement ont tout simplement presque disparus.
Un décor
qui pourrait également rappeler les « heuriger » en Autriche ou les « winstub »
d’Alsace. On s’y sent bien, l’accueil est souriant et sympathique.
Comme nous
sommes dans une commune viticole qui produit du Chasselas, un vin sec et léger, de couleur jaune
clair, parfois perlant, nous prendrons les classiques « 3 dl » qui
aujourd’hui proviennent de la Cave du Consul comme l’indique la pancarte à droite du bar.
La carte
qui nous est amenée propose un choix de mets de brasserie avec comme exemple le
jambon à l’os, le papet vaudois (pas
encore disponible à ce jour) mais aussi des plats moins fréquents comme de la
langue de veau aux câpres et de la tête de veau vinaigrette. Mais ce qui semble
attirer le plus grand nombre de personne, ce sont les filets de perche qui sont
eux du lac Léman. Aujourd’hui d’autre suggestion comme le rare omble chevalier
du lac de la famille des salmonidés ; poisson qui ne se trouve que dans
les trois grands lacs alpins : Léman, Bourget et Annecy.
Mais comme
nous sommes en période de chasse, aujourd’hui deux suggestions ; le
chevreuil en médaillon et selle ou le civet.
La majorité
des plats sont toujours accompagnés d’une salade « Maison ». Une
salade bien fraiche type batavia découpée en tranche recouverte de tranches de
tomate, de lardons, de noix et peux d’échalote avec une sauce plutôt bien
équilibrée et visiblement maison, ce qui est finalement plutôt peu fréquent.
Certains
ont choisi l’omble chevalier servi meunière. La qualité de sa chair en fait un
poisson prisé par les restaurants. Servi en assiette avec un beurre noisette citronné
et de persil haché. Quelques légumes sur le dessus tels que carotte, navet, courgette,
pois mangetout et une asperge verte qui n’est vraiment pas un légume
saisonnier. A entendre les convives, tout le monde fut sastifait de son
assiette.
Les frites de
types allumettes servies généreusement n’étaient selon moi pas assez dorées,
croustillantes et sentaient un peu trop l’huile à mon goût.
Nous avons
retenu pour nous le Civet de chevreuil « grand’mère » avec comme
garniture, spätzli « maison »,
pomme, poire, choux de Bruxelles, chou rouge, marrons. Je suis souvent très déçu
par la chasse servie dans une majorité d’établissement et qui est souvent loin
de ce que l’on peut trouver dans des pays comme la France, l’Allemagne, les pays
de l’est et même la Suisse orientale. Et à nouveau voilà une totale déception
avec ce plat qui fût loin d’être un modèle du genre pour un civet de chevreuil.
Une viande pas suffisamment cuite, une sauce un peu claire pas vraiment
parfumée, des choux rouges à la limite de savoir comment il faut les préparer.
Sans aucun goût avec une vague impression de retrouver un soupçon de vinaigre
qui n’est qu’un des innombrables ingrédients nécessaires pour les avoir
gouteux. Des spätzli soit disant maison mais on sait qu’un plat fait maison
peut avoir été élaboré par le professionnel dans un lieu différent du lieu de
vente et ici franchement pas meilleurs que ceux d’un super marché. Des fruits
sans aucun goût particulier, des choux de Bruxelles juste cuits à l’eau, même
pas revenus dans un corps gras. Sans parler d’une tartelette avec de la
confiture d’airelles et des marrons sans goût non plus. Un plat fade, mal
cuisiné, pas non plus mauvais mais juste à oublier.
Comme
dessert un nougat glacé chez mon voisin de table qui n’a pas spécifiquement exprimé
de grand contentement.
Pour nous la
célèbre tarte à la raisinée. Pour celles et ceux qui ne connaitraient pas, vous
trouverez de la raisinée dans les épiceries de la région, car la raisinée, est
"vaudoise". Elle est faite à partir de sirop de jus de fruits
concentré (poires ou pommes). Cela n’est pas un « vin cuit » comme en
France. Le fond de pâte qui doit être
sablé est quelconque et vraisemblablement industriel ; la préparation à
base de cette raisinée est plutôt bien faite mais l’adjonction de fruits
inutile.
Nous avons
pris des vins ouverts évidemment des vignerons de Perroy, le Chasselas de l’entrée
et également un assemblage tout à fait plaisant.
Un repas
plutôt quelconque pour moi en tout cas et qui ne me fait penser que
probablement les filets de perche auraient été un meilleur choix. Cependant l’ambiance
typiquement vaudoise est vraiment agréable, le service très courtois qui nous a
généreusement offert apéritif et cafés suite à mes remarques. Un joli geste qui
mérite d’être relevé.
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