dimanche 5 janvier 2025

Malparit, Barcelone

 

Le nouveau restaurant Malparit qui signifie à peu près « mauvaise personne » est, sans aucun doute, l’une des propositions les plus suggestive de l’année. Le dernier projet de Leo Chechelnitzky est à la fois traditionnel et catalan. Pour celles et ceux qui ne connaissent pas cette personne, c’est le propriétaire du groupe No Hay Mañana qui propose déjà Babula Bar, Madre Taberna, et Chamako dans Poble Sec et qui sait comment traiter les clients affamés.


Dans le but de créer des environnements pour tous, Malparit a une proposition pour un bar informel dans l’entrée de l’établissement pour prendre quelques tapas, mais aussi une grande salle à manger pour s’asseoir et rester longtemps après avois passé la zone de préparation des plats à la braise et dressages.


Deux espaces différents avec le même point commun : une décoration chaleureuse et irrévérencieuse. Des peintures qui évoquent des figures phalliques et des phrases avec des jeux de mots sur le même nom du lieu remplissent un espace qui vous invite à vous asseoir et à essayer les différents plats.


Ce tout nouveau restaurant, fait déjà salle comble tous les soirs, et c’est parfait que les convives puissent choisir entre deux environnements clairement différenciés.


On voit immédiatement que l’on n’a pas lésiné sur les moyens car l’agencement et les décorations ont été faite avec beaucoup de goût. On sent que l’on n’a pas lésiné sur les moyens car tout est vraiment structuré de manière optimale et avec beaucoup d’intelligence. Nous avons donc deux espaces dans le même endroit : le bar et la salle à manger.



On appréciera une cuisine traditionnelle actualisée et l’utilisation de produits de première qualité. Un mélange de références culinaires lorgnant vers une certaine bistronomie.



Inspiré de ces bars traditionnels, point de rencontre où les conversations se prolongent et où le ton des discussions s’élève, le menu fait un clin d’œil aux tapas traditionnelles. Par exemple la gilda, avec un triple anchois ; les croquettes de crabe, délicieuses, que l’on trouvera également au restaurant ou le torrezno de Soria, qui dépasse l’assiette. Avec quelques vins ou quelques bières, vous n’avez pas besoin de plus.


Mais si vous êtes ici pour vous asseoir comme c’est notre cas, la salle à manger est votre place. Ici, les recettes sont plus élaborées- C’est aussi le moment de déguster les poissons grillés du marché, qui sont exposés dans une vitrine à l’entrée. Alfredo Rodríguez et Andy Feher étant les chefs en charge.





Pour commencer, deux croquettes différentes avec celle déjà décrite à base de crabe et une seconde assez originale à base de de poulet aux sardines fumées.


Enfin une salade repensée dans la catégorie des « Russes », avec une salade de crevettes russes au pil pil. Pas vraiment ou peu de mayonnaise, des crevettes à l’intérieur et sur le dessus, une sauce bien assaisonnée et une impression globale de légèreté.


Une excellente omelette ouverte aux champignons de saison et crevettes rouges. Trompettes de la mort et chanterelles d’automne.


Les ris de veau avec la sauce demiglace sont délicieux avec une cuisson exemplaire. Dés de pomme et capres frits sur les côtés.


Le plat le plus accompli et sophistiqué de la soirée et réalisé à la plancha, la savoureuse escalope de foie gras à l’anguille fumée, crème de céleri et châtaignes. Foie déposé sur un demiglacé, crème de céleri parfaite, la purée de châtaignes amène une certaine sucrosité au plat et le goût fumé de l’anguille se marrie toujours parfaitement au foie.


Pour compléter ce repas, un tataki d’onglet avec millefeuille de pommes de terre. Pèce de viande extra tendre qui étonnement est assez rare en ville. Même fond de sauce et cet excellent paillasson de pomme de terre en dessous.


Un vin blanc d’un domaine que j’affectionne particulièrement. Chez Vinyes del Tiet Pere, vous trouverez ce joyau œnologique niché dans la belle région de Gaià à Tarragone. Avec une tradition viticole remontant au 12ème siècle, cet établissement familial propose des vins exceptionnels qui capturent l’essence unique de la terre et du climat méditerranéens. Un Escabeces Blanc 2022, cépage Cartoixà blanc. Les vins blancs de Tarragone, lorsqu’ils sont élaborés avec précision, sont salins et ont un fond crayeux qui peut être perçu au toucher. Ces vins reflètent également la richesse de la flore méditerranéenne et de la botanique, avec des notes délicates d’amande, d’agrumes et une large gamme d’épices méditerranéennes. Ces saveurs botaniques se marient à merveille avec la cuisine locale, des fruits de mer frais aux plats traditionnels.


Vraiment une superbe nouvelle adresse à découvrir, variée, avec un service au top, une diversité des plats, des modes de cuissons, aussi bien du traditionnel que du plus contemporain. Tout est parfaitement cuisine et le cadre est vraiment propice pour passer une excellente soirée.



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