lundi 12 août 2024

Mes adresses : Mercado de Abastos, Sanlúcar de Barrameda

 

Un marché alimentaire pas tout à fait comme les autres presqu’un peu dissimulé au centre de la ville, réhabilité en 2014. Inauguré en 1744, a ensuite été rénové à trois reprises : au XIXe siècle, au XXe siècle et, après l’abandon de deux plans de démolition, au début du XXIe. En très mauvais état, a consisté à entretenir la propriété actuelle sur la Cuesta de Belén, en conservant sa typologie mais en intégrant des améliorations fonctionnelles, patrimoniales et urbaines. comme le nouvel accès au marché alimentaire par la façade arrière en face de Las Covachas et la récupération de cette zone en tant qu’espace multifonctionnel, en éliminant celle connue sous le nom de « Corraleta ».


La réhabilitation n’a pas seulement signifié la récupération d’un espace emblématique pour le commerce et le tourisme locaux, mais a également donné une valeur ajoutée à l’histoire de la ville en mettant en lumière des vestiges archéologiques, en ouvrant un espace public au cœur du centre historique.


Les habitants et les visiteurs de cette belle ville ne peuvent manquer de vénérer sa gastronomie, en grande partie basée sur des produits locaux ou très proches. Dans le marché alimentaire actuel, nous trouvons des produits de haute qualité à vendre pour tous les publics.


Il dispose de 24 étals de poissons, 12 boucheries, 10 marchands de légumes, trois produits surgelés, un d’épices, un d’olives et un autre de sacs de vente pour les commerçants. Ce qui ressort le plus, c’est la partie poisson, non seulement pour la quantité, mais aussi pour la matière première qu’elle offre.


Les tomates de production locale semblent être excellentes.


Charcuteries et traiteurs.


Les stands de produits de la mer sont exceptionnels.


Des seiches de Sanlucar que l’on appelle ici « choco ». Petites seiches (seiche officinalis) est un mollusque céphalopode très demandé dans cette région et permet une multitude de façons de le préparer en cuisine.



Toutes sortes de crevettes locales, crabes et calamars.


Le fameux « cazon » ou chien de mer pour le délicieux poisson « adobo ».


Des cigales de mer et langoustines.



Une particularité avec les « acedias » de sanlúcar qui sont un poisson fin et délicat, de la famille des semelles mais beaucoup plus petit (il peut mesurer jusqu’à 30 cm maximum, bien qu’il soit normal de trouver des morceaux d’environ 20 cm de long). Sa chair est blanche, fine et délicate. De forme aplatie, il possède une seule épine au centre qui facilite sa consommation. C’est un poisson traditionnel des côtes de Huelva et de Cadix, où il est très apprécié par la gastronomie locale. C’est aussi un poisson qui, en raison de sa saveur légère et de sa texture agréable, est idéal pour les enfants. Les acedías proviennent toutes de ce marché, où elles sont pêchées avec des arts traditionnels qui cherchent à préserver leurs plus grandes qualités organoleptiques et à les déguster dans toute leur splendeur.

Des « carabineros chiguatos ».


Et bien entendu du thon rouge.


Coquillages de toutes sortes.



Autre découverte avec les « tapaculos », un poisson unique des côtes andalousesapprécié pour sa chair juteuse et sa saveur intense, devenant un véritable mets délicat pour les amateurs de bonne chère. D’apparence plate, au corps ovale, avec une nageoire dorsale et une crête osseuse entre les yeux, il peut atteindre jusqu’à 30 centimètres de long. Sa distribution géographique couvre à la fois les côtes atlantiques et méditerranéennes de l’Andalousie, étant consommée dans différentes parties de son littoral, de Malaga à Sanlúcar de Barrameda. Le régime alimentaire de ce vertébré aquatique est considéré comme carnivore et est principalement basé sur les petits poissons et les invertébrés.


Et une spécialité locale, le « manteca de lomo », ou échine de porc au saindoux.  Ce plat, que l’on connaît aussi comme échine des monts de Málaga est un grand classique de la région de la Serranía de Ronda. C’est plus qu’un simple plat ; c’est un témoignage de l’ingéniosité du peuple andalou. Traditionnellement, les porcs étaient une source vitale de subsistance, et chaque partie de l’animal était utilisée. Le saindoux, une graisse de longue conservation, servait de conservateur naturel, permettant aux familles de conserver la viande pendant de longues périodes. La même technique est également utilisée pour la conservation du thon cuit. Traditionnellement, avant l’arrivée de la réfrigération, le thon et le porc étaient stockés dans des pots/amphores en argile, immergés dans du manteca.


Pendant la cuisson, des morceaux de porc tombent de la longe et atterrissent au fond de la casserole. Ils sont grattés et mis dans un plat, puis recouverts de manteca pour vous donner de la manteca colorá. Il s’agit du petit-déjeuner local traditionnel lorsqu’il est étalé sur une grande tranche de pain de campagne grillé. Divin!



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