dimanche 26 octobre 2025

Casa Güell, Barcelone

 

Casa Güell fait partie des rares tables que je revisite fréquemment pour plein de raisons. Tout d’abord la qualité de la réalisation de la cuisine de Jordi le chef, les produits de qualité qu’il sélectionne, cette cuisine de saison et de marché plutôt catalane mais aussi avec plusieurs clins d’œil à d’autres régions d’Espagne. Tout est toujours parfaitement cuisiné, généreusement servi et surtout toujours très gourmand.


Une salle sans complications plutôt parfaites pour manger entre amis car nous sommes presque dans une cuisine puisque celle-ci se trouve au fond de la pièce, ouverte avec de jolis produits de saison exposés sur le devant. Des tables pour couples ou pour groupe, vous serez toujours bien accueilli ici.


Le bar lui aussi sur la gauche expose les arrivages de produits de la mer ainsi que quelques magnifiques légumes telles que des tomates barbaratro.



La carte reste sensiblement la même au fil du temps mais il y aura toujours les suggestions du jour qui sont affichées sur une ardoise murale.  Principalement des fruits de mer et des poissons ce soir. A noter que comme c’est la saison des champignons, Jordi propose des chanterelles. Il y a également des poissons rares ou particuliers comme le mérou mais aussi les « llucet » (prononcé llou-sséte) qui désigne en catalan un poisson, plus précisément la pescadilla, qui est une petite merluche. C'est un poisson de mer pêché dans l'Atlantique et la Méditerranée, apprécié pour sa chair savoureuse. Il est souvent utilisé dans des plats comme le suquet de peix, un ragoût de poisson catalan.


Cela un ensemble de plat à se partager comme cette délicieuse salade de tomates avec des olives et une sauce aux herbes et de l’huile d’olive vierge. La tomate Barbastro, aussi appelée « Rosa de Barbastro », est une variété ancienne originaire de Barbastro, en Espagne, connue pour sa peau rose fine, sa chair charnue très peu acide, et sa saveur sucrée et exceptionnelle. Elle est traditionnellement cultivée dans la région d'Aragon, est de gros calibre (350 à 600 grammes et plus), et est très appréciée pour la qualité de son goût, souvent considérée comme l'une des meilleures tomates au monde.


Des excellentes croquettes au fromage et à la sobrasada bien entendu réalisées sur place ; je mentionne cela car ce n’est pas toujours le cas.


Les incontournables Tortilla de camarones qui est un met andalou que l’on trouve dans la région de Cadiz.


Un excellent artichaut confit avec un jaune d’œuf et de la joue de porc et des pignons.


Impossible de ne pas reprendre ces crevettes cristal au zeste de citron vert, parfaitement frites. Une assiette de crevettes cristal bien cuites est à la fois tendre et croustillante, avec un goût frais de crevette prononcé. La chair est rougeâtre avec une touche de blanc laiteux, plutôt que complètement transparente. 


Les cannellonis à la volaille, réalisés de manière très classique, avec une bonne sauce béchamel, gratinés comme il se doit, à ne pas manquer.


Un de mes plats favoris ici, les morceaux de filet de bœuf aux chanterelles et foie gras. Une viande tendre, un fond de sauce riche, des champignons cuits à la perfection car encore avec de la texture, et le foie gras gourmand poêlé et déposé dessus.


Des boulettes de viande à la seiche, un classique de la cuisine catalane, la cuisine du xup-xup de Jordi !


Les calamars à la plancha sont vraiment superbes.


Puis pour les desserts, un très bon flan à la crème chantilly.


Aussi la coca de Llavaneres à la crème fouettée.  C’est une pâtisserie traditionnelle catalane, dans ce cas, étroitement liée à la pâtisserie la plus traditionnelle du Maresme. C'est une combinaison parfaite entre une pâte feuilletée croustillante et une garniture à la crème douce et aromatique. La base du gâteau Llavaneres est une pâte feuilletée légère et croustillante, ce qui lui confère une texture unique et irrésistible. Étant volatile et éthérée, la fusion avec la crème est parfaite. La garniture du gâteau Llavaneres est traditionnellement à base de crème. La crème est douce et soyeuse, avec un subtil goût de vanille et une touche de citron.  Elle est enrobée de pâte d'amande, de sucre et de pignons de pin. 


Comme vins, un Disco 2023 Vin rouge vieilli au tempranillo de la D.O. Ribera del Duero par Bodegas y Viñedos NEO.  Couleur cerise brillant. Au nez, des arômes d’épices douces, de fruits grillés et très mûrs. Son passage en bouche est savoureux et avec des tanins mûrs. Suivi du classique mais excellent Dido.


Un sans faute comme dans peu d’endroits, toujours un grand plaisir de manger la cuisine du chef Jordi Lloberol qui est toujours parfaitement exécutée, une table pour les amateurs de cuisine locale, gourmande et basées sur de très bons produits.


 

samedi 25 octobre 2025

Jazminos, Barcelone

 

Nouvelle magnifique ouverture que cette table que l’on trouve parfois sous l’appellation Libanais, ou parfois Arabe, mais je qualifierais cet endroit plutôt de moyen-oriental puisqu’on peut en fait trouver des mets de tout le pourtour méditerranéen avec par exemple de la cuisine Ottomane.


Un restaurant fondé par Paula Sandoval d’origine de Barcelone, la propriétaire, tout d’abord à Bilbao en 2019, partie avec des concepts bien précis, faire prendre conscience de l’influence arabe qui existe dans un certain nombre de cultures et de renforcer nos liens avec le milieu rural. Une personne qui a un sens poussé de l’esthétique car l’espace Barcelonais est fort bien aménagé. A une époque, elle avait même parallèlement lancé sa propre ligne de vêtements et d’accessoires, puis une gamme de produits alimentaire, cependant je ne sais pas si cela est encore d’actualité, mais c’est avant tout pour illustrer entrepreneur de Paula.



Chez Jazminos, c’est un peu un voyage culinaire car l’on passe du Liban, par la Palestine, la Turquie, et probablement d’autres régions du pourtour méditerranéen comme l’Afrique du Nord. C’est en voyageant dans ces divers pays que Paula fût à la recherche des meilleurs plats de cuisine de rue. On peut d’ailleurs se demander ce que signifie le nom du restaurant Jazminos, eh bien j’ai découvert que c’est celui d’un réfugié irakien vivant à Jérusalem qui lui permettait d’entrer dans sa cuisine tous les matins pour apprendre à bien travailler l’agneau, à faire fonctionner le four à charbon de bois ou à faire du houmous avec du mortier.


Elle lui doit tout ce qu’elle sait et n’a pas trouvé de meilleur moyen de le remercier qu’en baptisant son projet le plus personnel de son nom.


L’espace est plutôt original car assez zen, minimaliste où tout est blanc, métallique et de bois. C’est d’ailleurs son frère qui est menuisier qui a réalisé l’endroit. Peu de décoration, on va droit au but…ce que l’on va déguster ; la cuisine est au centre de tout ! Pas de distractions superflues.


Alors ensuite il est difficile de vraiment qualifier l’origine des plats comme on peut le voir sur la toile car la plupart sont réalisés dans divers pays. Que cela soit du baba ganoush ou des falafels, on en trouve un peu partout. L'origine exacte du premier est difficile à déterminer, mais on pense qu'il aurait vu le jour en Syrie, en Jordanie ou au Liban.  C’est comme pour les falafels, la théorie la plus répandue suggère qu'ils ont été créés en Égypte il y a des siècles, peut-être par les chrétiens coptes pendant le Carême. Le plat s'est ensuite diffusé dans d'autres régions du Levant avant de se faire connaître dans le monde entier.


Il faut bien comprendre que les assiettes ici sont subtiles, élégantes et élaborées. Riches en saveur et belles à regarder. D’ailleurs en ce qui concerne la vaisselle, en discutant avec Paula, elle me confirme que ce sont des plats qui plats qui proviennent d’Antep ou Gaziantep en Turquie qui fût l’une des premières colonies d’Anatolie et la plus grande ville du sud-est de la Turquie, très populaire avec son artisanat du cuivre et du laiton.


Bien entendu nous allons prendre une série de plats que l’on se partage toujours dans ces pays, rien de nouveau pour celles et ceux qui vivent bien entendu à Barcelone puisque c’est que l’on fait déjà généralement avec les tapas ou rations.



Donc le babaganoush à l’aubergine fumée. Fumée car généralement celle-ci est passée sur la flame pour enlever la peau. Préparation qui est traditionnellement servie comme un dip ou une entrée (mezze). Pour le préparer, on grille des aubergines jusqu'à ce que leur chair devienne tendre et fumée, puis on la mélange avec du tahini de l'ail, du jus de citron, de l'huile d'olive, du sel et d'autres épices comme le paprika. On le déguste froid, souvent garni d'un filet d'huile d'olive et de persil frais ou de grenade comme ici, et accompagné de pain pita ou de légumes.


Parfaite réalisation et leur pitas maison sont vraiment de qualité.


D’excellents falafels avec une sauce tahini et de la harissa. Croustillants, pas huileux, parfumés, on voyage directement au Moyen-Orient.


De magnifiques shish tahouk ou brochettes d’agneau au charbon de bois, avec du pain pita et des accompagnements tels qu’une sauce à base de yoghourt, qui sont l’un des succès de la maison. Des oignons doux, du concombre en salade également. A l’origine c’est du poulet que l’on peut aussi trouver ici que l’on marine dans un délicieux mélange de yaourt avec des gousses d’ail émincées, du jus de citron fraîchement pressé et un mélange d’épices orientales telles que le poivre noir et le sel kasher. Une fois la marinade bien mélangée, on ajoute les cubes de viande sans peau et laisse mariner au réfrigérateur pendant au moins deux heures ou toute la nuit. Il est vraiment magnifique, fidèle à ce que cela doit être.


Mon coup de cœur c’est pour les mantis. Le manti est un plat extraordinaire de Turquie : de minuscules quenelles farcies à l’agneau garnies souvent de trois sauces : sauce tomate caramélisée, sauce au beurre noisette et sauce au yogourt à l’ail. Ici farcis à l’agneau, dans une sauce au yaourt. Ce n’est pas un plat que l’on peut préparer avec désinvolture et servir à n’importe qui. Chacune de ces minuscules boulettes farcies à l’agneau est un cadeau soigneusement façonné avec les mains.  Généralement saupoudré de menthe séchée.


Ici les vins sont principalement naturels et cela sera une recommandation de Paula, le Corrals Carlania Celler. Un vin rouge élaboré avec du trepat issu de vignobles séculaires et vieilli en fûts de châtaignier. De couleur rouge cerise, des arômes de fruits rouges à bonne maturation, avec de délicates touches épicées et de réglisse. Plutôt doux en bouche avec une finale complète et consistante.


Jazminos est un endroit exceptionnel pour vivre une expérience culinaire mémorable. Sa cuisine moyen-orientale est interprétée à partir de la Méditerranée, avec fraîcheur et authenticité. offre des saveurs authentiques et bien exécutées, se distinguant par la qualité des ingrédients et la créativité dans la présentation. Le personnel se distingue par sa gentillesse et son souci du détail, créant une atmosphère accueillante propice à un repas agréable. 

mercredi 22 octobre 2025

Mundial Bar, Barcelone

 

Depuis quelques semaines, ce nouvel établissement du Group Confiteria a fait la une des réseaux sociaux pour de bien bonnes raisons. Tout d’abord cela fait une centaine d’année qu’il existe et qui fût fermé il y a quatre années de cela en raison de la pandémie et avec le départ à la retraite de ses propriétaires. Etablissement dans le quartier du Born, épicentre du tourisme national et étranger.


Ce bar plutôt mythique, est un lieu chargé d’histoire qui rappelle des souvenirs d’autrefois à de nombreux Barcelonais. Il fût ouvert en 1925 par la famille Tort Robiralta et est rapidement devenu un point de rencontre incontournable pour les amateurs de boxe, un sport qui, il n’y a pas si longtemps, était très important pour les habitants de Barcelone. Les amateurs de ce sport et autres clients du quartier se sont assis à leurs tables, devenant un lieu de rencontre incontournable du quartier.


Puis des personnalités telles que Gabriel García Márquez, Antoni Gutiérrez Díaz ou Santiago Carrillo sont passés par ses tables. Le prix Nobel de littérature colombien était un habitué du Mundial et dans le nouveau bar, il a une plaque commémorative.


Le Group Confiteria se positionne depuis quelques années comme les sauveurs des lieux historiques en ville et c’est avec joie que l’on apprit qu’ils avaient donc racheté les lieux, groupe spécialisé dans la préservation de l’histoire et du caractère des établissements qu’ils acquièrent.


Le groupe a donc voulu donner un coup de jeune à l’endroit habituel, mais avec une décoration qui garde intacte l’esprit du bar de l’époque. Avec cet objectif, celui de transporter la clientèle dans la taverne du passé, ils ont conservé des éléments originaux tels que le bar en marbre et les étagères avec des bouteilles, des tables et des chaises en fer.


En fait en regardant bien ; Ils n’ont fait que peindre, changer l’équipement de la petite cuisine, installer la climatisation et rien d’autre.



Ils ont également remis en place des éléments décoratifs tels que des peintures, des miroirs, de vieilles photographies en noir et blanc, et une grande fresque murale de boxers. Cette devant le bar a été perdue et a été refaite. Après avoir cherché de vieilles photographies du lieu, ils ont pu se faire une idée de ceux qui étaient représentés, tels que Pedro Carrasco et Vicenç Febrer, célèbre pour son lion. 


La carte se veut une continuation de l’ancienne proposition, un menu court qui continue à tourner autour des tapas, des plats et des fruits de mer à des prix populaires. On y trouve des fritures, des mets à la plancha ou des omelettes aux crevettes, des conserves, comme les anchois au vinaigre et les fruits de mer frais comme les « cañaillas » en llauna ou les palourdes en sauce verte. 

Pour compléter, ils ont acheté de vieux couteaux et ronds de serviette, ils utilisent de la vaisselle Duralex...

Nous prendrons une institution de la cuisine andalouse que sont les « tortillas de camarones » qui ne sont pas du tout courantes dans les bars de Barcelone car viennent de Cadiz (sauf Casa Güell) et demandent énormément de savoir-faire. Ici c’est un peu huileux, trop épais…Une bonne initiative mais si l’on connait celles des bars de Sanlucar de Barrameda ou ailleurs, c’est tout de même un peu grossier, mais je salue l’initiative.


La « tortilla de camarones » aux crevettes rouges est la version classique et n’est pas du tout identique à la précédente. Moelleuse au centre, la sauce à base de réduction des têtes des crevettes et vraiment bonne. Cela aussi est plutôt rare en ville.


Puis ces fameux « Canyuts ». Un produit toujours aussi magnifique et confidentiel.  En Catalan ou ce que l’on peut aussi appeler petits couteaux du Delta, nettement supérieurs aux couteaux traditionnels. Bien entendu rares, de ce Delta de l’Ebre, beaucoup plus fins en bouche car nettement moins caoutchouteux, ils seront servis comme il se doit, cuits à la plancha avec un peu de sauce type persillade avec de l’ail.


De très bonnes seiches cuites à la plancha.


Et un autre de mes plats préférés d’Andalousie, le Cazon adobo » en friture « malaguena ». Plat d’origine de Malaga ou plutôt Andalousie, réalisé avec du « cazon » ou « chien de mer » qui a préalablement été mariné. La préparation consiste en un majao (purée) d’ail, de paprika, de cumin, d’origan et éventuellement d’autres épices ou herbes; on y ajoute du vinaigre blanc, qui peut être du vinaigre de xérès. On laisse habituellement dans ce mélange des tranches ou morceaux de poisson, pendant 4 à 8 heures. Une fois ce temps écoulé, on les farine ou on les recouvre de tranches, frites dans de l'huile d'olive. Le « chien de mer » est le plus souvent le nom que l’on donne au requin. Peut-être un peu trop de friture autour.


Un dessert un peu particulier, le « Cubanito », avec la riche saveur de l’horchata, c’est un excellent smoothie à l’horchata Chufi qui combine donc de l’horchata avec de la glace au chocolat.


Avec ce repas, un vin blanc Cucu Cantaba La Rana, Verdejo Ecologico 2024. Un vin régional biologique complexe, savoureux et glycérique, changeant dans le verre, avec des notes anisées et florales intéressantes et de caramel au citron. 


Cela ressemble probablement toujours au siège d’un club de boxe qui existait entre la fin des années 30 et la fin des années 60.

La réouverture intervient au cours d’une année particulièrement active pour le Group Confiteria, qui a ouvert d’autres espaces tels que le bar à cocktails Focacha, la Font del Gat à Montjuïc ou le rooftop Bonavista à Sants qui ensuite donnera une suite à l’ancien Bar Funicular. De tous les établissements qui ont ouvert depuis le début de l’année, c’est l’un de ceux qui a généré le plus d’excitation et de nervosité afin de ne pas décevoir.

Pas d’artifice, mais une offre culinaire variée, simple, bien préparée dans une ambiance bien entendu un peu survoltée car le lieu depuis son ouverture est en permanence complet et bien entendu fréquenté également par le tourisme qui a eu connaissance de cette réouverture.

lundi 20 octobre 2025

ALNORTE Bar, Barcelone

 

Des bars à tapas…finalement pas tant que cela à Barcelone. C’est dans Gracia qu’un peu caché qu’un bar est grandement fréquenté depuis de nombreuses années, le bar Al Norte.

Ce nom car c’est un établissement qui célèbre et souligne l’importance des petits producteurs, artisans et entreprises familiales dans les villes du nord de l’Espagne et ils s’attachent à mettre en valeur l’origine de la matière première utilisée dans leurs délicieux plats, ainsi que l’histoire et le dévouement des producteurs qui la cultivent. Pas facile de trouver ici des mets de Galice, d’Asturies et de Cantabrie, eh bien voilà une opportunité !


La carte est affichée sous forme d’ardoises posées sur les murs, est composée de plats simples et délicieux, élaborés à partir des meilleurs ingrédients soigneusement sélectionnés.



L’équipe en cuisine s’inspire de la richesse culinaire du garde-manger qui combine la mer et les montagnes du nord de l’Espagne, et s’efforce de transmettre la personnalité et l’engagement envers l’expérience culinaire à travers chaque préparation.


Cet endroit est vraiment plein de charme, on pénètre par le bar plein de mon en train de prendre un verre, ambiance locale assurée. Si jamais, sur ce bar les ardoises de ce qui est servi. Des plats typiques du nord divisés en entrées, tapas, conserves, fromages et charcuteries, mais il y aura aussi une carte.



La décoration de l’Alnorte Bar est simple, très esthétique, les tables et sièges confortables, avec une mention spéciale à sa vaisselle, en prenant soin des détails à tout moment. Quelques marches et nous somme dans un niveau inférieur.


Après discussion avec le très sympathique serveur, nous choisirons la salade de poulpe à la sauce piparras. En réalité c’est une salade russe avec du poulpe à l’intérieure avec une huile ou plutôt sauce ou même vinaigrette à base de ce piment basque, ce qui amène une touche un peu vinaigrée au tout.


L’incontournable lacón a la Gallega. L’épaule de porc à la galicienne est l’une des recettes que l’on trouve dans de nombreux bars à tapas en Galice, et qui se répand de plus en plus dans d’autres terres au-delà de nos frontières. Le terme lacón vient du latin lacca, qui fait référence à la patte avant du porc, plus précisément à sa charcuterie. Pour le fabriquer, comme d’autres produits à base de viande de porc, il subit un processus de séchage et de salage.


De magnifiques poivrons farcis de crabe. J’imagine des piquillos, avec une sauce vraiment gouteuse, un plat je pense plutôt basque.


Puis un « Pulpo a feira » qui n’est pas le poulpe à la galicienne. La principale différence réside dans le fait que le « pulpo a feira » est traditionnellement servi avec du poulpe cuit, assaisonné de gros sel, de paprika et d'huile d'olive. Le pulpo a la Gallega, quant à lui, est généralement servi avec des pommes de terre bouillies, appelées cachelos, qui sont souvent cuites dans la même eau que le poulpe pour en absorber la saveur. Poulpe tendre, et délicieux.



Ici il semblerait que la majorité des clients boivent des cidres asturiens tirés ou des bières artisanales de chacune des régions du nord, mais nous choisirons un vin blanc Las Pecas 2023 Rias Baixas. Ce vin est entièrement élaboré avec des raisins Albariño. Vin blanc aux reflets verdâtres et irisés dorés avec de fins arômes variétaux, tropicaux, fruits de la passion, poire, ananas qui durent dans le temps en assemblant une compote de fruits, en bouche il est large mettant en évidence la présence de fruits mûrs persistants.


Un vrai bar à tapas assez unique dans son genre déjà pour sa proposition culinaire, son ambiance différente car on n’a pas vraiment l’impression d’être à Barcelone mais presqu’ailleurs en Espagne, c’est vraiment une sympathique adresse.